On n’a pas le temps pour ça : D12, Dipo et Orlando brillent

Tour d'horizon de tous les sujets NBA que nous n'avons pas pu traiter, par faute de temps le plus souvent, cette semaine.

On n’a pas le temps pour ça : D12, Dipo et Orlando brillent
En tant que passionnés de NBA, nous sommes forcément influencés par ce qui se dit, ce qui se raconte et ce qui se trame aux Etats-Unis. La culture US a un impact et elle ne se limite pas qu’au sport. C’est donc une rubrique du « Daily Show », présenté par Trevor Noah, qui nous a inspiré cette idée de papier. Si vous ne connaissez pas l’humoriste sud-africain, pas de panique, ses sketchs seront bientôt repris en français dès qu’un humoriste de l’Hexagone sera en panne d’inspiration pour son prochain spectacle. Alors, loin de nous l’idée de faire une Tomer Sisley et de copier/coller les vannes de Noah. https://www.youtube.com/watch?v=5sCyqm0DGTU Mais sa rubrique en question, « We ain’t got time for that » (nous n’avons pas de temps pour ça, en VF) s’applique bien à ce que nous ressentons chaque semaine en traitant l’info NBA. Le présentateur y évoque rapidement tous les thèmes d’actualité qui, en raison d’une actu encore plus chargée, ne peuvent pas être abordés en détails. Le principe ici, c’est le même. Il y a tellement de performances, de matches, de joueurs, d’histoires, que tout ne peut pas être traité en une semaine. C’est parti. Et on attaque directement avec Victor Oladipo. Si vous ne vous souvenez plus de lui, c’est normal. Après avoir passé un an à attendre une passe de Russell Westbrook – c’est d’ailleurs assez fort que Russ ait fini la saison dernière avec plus de 10 passes sans jamais filer la gonfle à son partenaire du backcourt – et après avoir été catalogué comme un bust par des supporteurs du Thunder frustré de voir le jeune homme stagner, bref, après un an de galère, le deuxième choix de la draft 2013 renaît de ses cendres. Il a fallu un retour au bercail, dans l’Indiana, là où il a joué à la fac, pour qu’Oladipo explose enfin. Après cinq matches, il pointe donc à 26 points, 50% aux tirs et 44% à trois-points. Lui, clairement, n’a plus de temps à perdre. D’ailleurs, son association avec Darren Collison – 15 pts, 8 pds – est la plus surprenante de la ligue en termes de performances. Pendant que John Wall récolte les louanges et reçoit gâteries après gâteries, Bradley Beal porte les Wizards. 24 points par game pour celui qui attend toujours son invitation au All-Star Game. Ah oui, en plus, c’est lui qui se coltine le meilleur scoreur adverse en défense et c’est aussi lui qui est efficace dans le money time. Il faudra peut-être se demander un jour lequel des deux arrières de Washington mérite de recevoir les ballons chauds… mais nous n’avons pas le temps pour ça. Wizards toujours, Otto Porter est peut-être le joueur le mieux payé de la franchise mais il assume son statut : 16,8 pts et 7,7 rbds de moyenne pour un ailier en constante progression. Les Brooklyn Nets ont un bilan positif et DeMarre Carroll est redevenu un joueur de basket efficace : 15,8 pts à 47%, 40% à trois-points et 6,6 rebonds. Personne n’a pris quelques minutes pour vraiment se pencher sur le cas de la franchise new-yorkaise mais elle commence à vraiment relever la barre grâce à des dirigeants sérieux, des coaches qualifiés et des joueurs sous-estimés. Et D’Angelo Russell et bel et bien un candidat au MIP (s’il se maintient sur sa lancée) : 23 pts, 4,5 rbds et 5,5 pds avec des supers pourcentages (47 et 40), c’est très solide. Vainqueur d’une élection au ROY absolument pourave l’an dernier, Malcolm Brogdon continue sa progression pour sa deuxième saison NBA. Il est le lieutenant en chef (avec Khris Middleton) d’un Giannis Antetokounmpo stratosphérique avec ses 15,8 points, 47% aux tirs et 50% à trois-points. Mais bon, ce move de Kyrie Irving, c’est plus vendeur (quelle défense de Brogdon au passage). En parlant de rookies, bien sûr que les performances de Ben Simmons, Lonzo Ball, Lauri Markkanen ou Dennis Smith Jr ne sont pas passés inaperçues. Mais en attendant, le débutant avec le meilleur PER, c’est John Collins. Comme en NCAA quoi. L’intérieur bondissant cale du 12 et 7 en à peine 20 minutes de jeu. Mais nous n’avons clairement pas le temps pour en parler. Et puis, de toute façon, qui en a vraiment quelque chose à faire des Hawks ? Les deux Gordon sont vraiment chauds patates sur ce début de saison. Avec 24 points par match pour Eric et 27 pour Aaron, ils sont tous les deux dans le top 15 des scoreurs les plus prolifiques après une semaine. D’ailleurs, c’est vraiment sympa ce début de saison à Orlando. Personne n’y prête réellement attention – peut-être parce que personne ne pense que ça va durer – mais Nikola Vucevic, Evan Fournier et le Magic assurent grave en ce moment. San Antonio est la seule équipe invaincue avec les Los Angeles Clippers. Le tout alors que Tony Parker et surtout Kawhi Leonard sont sur le flanc. Le 4-0, les Spurs le doivent pour beaucoup à un LaMarcus Aldridge retrouvé. Bon, nous, on évite de trop en parler vu comment nous l’avons déjà descendu par le passé. Ça fait plaisir pour l’intérieur All-Star, en espérant qu’il soit au même niveau en mai. Si personne n’en parle, c’est parce que tout le monde oublie les éperons. Comme d’habitude. Encore plus coutumiers du « sous-cotage », les Memphis Grizzlies. Deux supers joueurs, un Marc Gasol bouillant et affuté comme jamais et un très bon coach. Telle est la recette pour les playoffs. Tobias Harris sort les matches de sa vie chaque soir depuis une semaine (23 pts par match, 46% à trois-points) mais personne n’a l’air de vraiment s’y intéresser. Pour finir, Dwight Howard est toujours un joueur de basket. Si, si, vraiment. Monstrueux sous les arceaux pour ses débuts avec les Charlotte Hornets, l’ancien All-Star est à 13 et 18 de moyenne. Ce serait un débat intéressant ça d’ailleurs, est-ce que D12 peut porter Charlotte en playoffs… ah mais désolé. Nous n’avons pas le temps pour ça. Allez, tchuss.