10 choses que vous ne saviez pas sur JaVale McGee

La NBA ne serait pas la même sans JaVale McGee, qui a peut-être enfin trouvé un rôle à sa convenance chez les Mavs. Ce qui nous parait être une bonne raison pour vous le faire connaître un peu mieux.

10 choses que vous ne saviez pas sur JaVale McGee
On ne peut pas vous promettre que l'on arrivera à prendre JaVale McGee au sérieux un jour, mais on va faire notre possible pour essayer. Lui, en tout cas, bosse dur pour s'acheter une crédibilité et ne plus passer pour le clown de service que Shaquille O'Neal utilise comme étendard dans son Shaq'tin a Fool hebdomadaire. Ce qui est sûr, c'est qu'on ne veut pas d'une NBA sans JaVale McGee, comme on l'a craint un moment après son passage éclair chez les Sixers et ses 5 mois de chômage avant que les Mavericks ne se portent acquéreurs, sur décision de Donnie Nelson, le General Manager des Mavericks. Aujourd'hui, le pivot de 27 ans a un salaire bien plus raisonnable et nettement moins d'attentes autour de lui, comme c'était le cas lorsque ses qualités athlétiques phénoménales avaient fait grimper sa cote dans les premières années de sa carrière. Sa blessure en début de saison l'a empêché de faire une bonne première impression dans le Texas, mais le voilà qui commence à se montrer utile à Rick Carlisle en sortie de banc. La nuit dernière, lors de la victoire contre Sacramento, McGee a passé 17 minutes extrêmement intéressantes sur le parquet : 13 points, 11 rebonds, 2 contres et 2 interceptions en 17 minutes, pour son premier double-double de la saison et ses deux meilleures performances au scoring et au rebond depuis la reprise. Vu les prestations irréprochables de Zaza Pachulia dans le 5 de départ, JaVale McGee devrait continuer à sortir de banc jusqu'à la fin de la saison et durant les playoffs. Mais en continuant sur cette voie, il pourrait bien aider Dallas à franchir quelques obstacles dans la Conférence Ouest. En attendant de savoir s'il sera bien un atout fiable pour les Mavs, voici 10 choses que vous ne saviez peut-être pas sur lui.

1) Il est soûlé par Shaquille O'Neal

C'est un fait, les gens connaissent davantage JaVale McGee pour ses innombrables passages dans le Shaqtin'a Fool que pour ses prouesses sur le parquet. Depuis le début de cette rubrique dans Inside the NBA, Shaq et ses collaborateurs ont presque développé un culte autour de lui, tant il a enchaîné les actions loufoques, ridicules et incompréhensibles. C'est parfois cruel, mais on ne peut pas s'empêcher de rire lorsque McGee apparaît dans le classement de la semaine au son d'un Shaq hilare : "And now, that's my man, my favorite player in the NBA, Jeuvayyyyle Meu-guiii (vous noterez la retranscription phonétique très poussée...) !" Le simple fait d'entendre Charles Barkley, Ernie Johnson et Kenny Smith glousser quand ils voient McGee être au menu du jour est savoureux. On pourrait penser que l'intéressé prend ça plutôt bien et considère que tout publicité est bonne à prendre. En fait, c'est plutôt le contraire. McGee ne supporte plus d'apparaître à l'écran dès qu'il loupe un dunk, une passe ou se replace curieusement sur le terrain. Il y a deux ans, il était gentiment venu répondre à Shaq et sa bande en duplex durant l'émission, mais avait eu du mal à dissimuler son agacement. Il avait même lâché au Big Cactus une petite pique ("Shaq, you're old as dirt"), ce qui n'a pas empêché ce dernier de continuer à en faire la vedette du programme dès que l'occasion s'est présentée... Cette compilation de ses apparitions depuis 2012 est quand même un must et un remède parfait pour égayer une journée morose. https://www.youtube.com/watch?v=et3LTKx2OaA  

2) Il est à l'origine du "gun scandal"entre Gilbert Arenas et Javaris Crittenton

Pour être juste avec JaVale McGee, on va dire que Javaris Crittenton aurait de toute façon pété un boulon à un moment ou à un autre comme l'a prouvé la suite de son parcours (il est en prison pour meurtre)... Mais si l'on en croit Gilbert Arenas, qui a livré sa vérité sur l'incident qui lui a valu une suspension de 50 matches, c'est lors d'une partie de cartes impliquant McGee et Crittenton que la tension est montée, jusqu'au fameux déballage de flingues entre l'Agent Zero et Crittenton dans le vestiaire des Wizards en 2009.
"JaVale a gagné 1 100 dollars en jouant dans l'avion contre Crittenton. Boykins, qui jouait aussi, lui a réclamé 200 dollars qu'il lui devait, mais JaVale a expliqué qu'il lui donnerait après l'atterrissage de l'avion pour ne pas se porter l'oeil. Crittenton a mis la pression à JaVale en lui disant qu'il devait régler sa dette. Je suis intervenu pour lui dire de ne pas se mêler de ça. La partie a repris, il y a eu fausse donne et on s'est embrouillé. A l'atterrissage, il m'a dit qu'il m'aurait cassé les genoux si on avait été dans la rue. Je lui ai dit que je lui filerais des flingues s'il avait vraiment envie de me faire ça. Je me suis ramené à l'entraînement le lundi avec 4 flingues déchargés et un mot : 'Choisis en un'. Crittenton a demandé ce que c'était que ce bordel et a jeté les flingues par terre avant de sortir un mini silver gun. J'ai rigolé et ça s'est fini là. JaVale a rangé mes flingues dans ma voiture et Caron (Butler) est allé cacher celui de Crittenton dans le vestiaire".
Les Wizards 2009, c'était quand même une équipe surréaliste...

3) Il a longtemps joué... ailier

Le répertoire de JaVale McGee se limite quand même pas mal aux dunks et aux contres, ce qui est déjà pas mal. Mais figurez-vous que lorsqu'il a commencé le basket, McGee n'avait pas franchement l'intention de passer sa vie dans la raquette ou près du panier. Dans les deux lycées qu'il a fréquentés dans son Michigan natal (le Detroit Country Day et le Hayes Franciscan), le joueur des Mavs a évolué... poste 3. Gary London, son coach à Hayes Franciscan, le voyait devenir un ailier polyvalent au plus haut niveau et développer un shoot intéressant. Fort heureusement, le staff de l'Université du Nevada, au sein de laquelle il a passé deux ans avant d'être Drafté en 18e position en 2008, a eu la bonne idée de le repositionner au poste 5 pour lui permettre de davantage coller aux standards recherchés par les scouts NBA. Pour info, en 8 ans de carrière, JaVale McGee n'a pris que 5 shoots extérieurs pour un seul réussi. Son coach de lycée n'avait pas eu trop de pif quand même...

4) Sa mère est une show-woman un peu embarrassante

JaVale est le premier fils d'une ancienne joueuse WNBA à évoluer en NBA. Pamela McGee, qui avait 34 ans lorsque les Sacramento Monarchs l'ont draftée en 2e position en 1997 (la ligue venait d'être créée), a surtout brillé au niveau universitaire avec la fac de USC, où elle a remporté deux titres NCAA consécutifs, en plus de la médaille d'or olympique avec Team USA en 1984. Difficile de trouver une mère de joueur NBA plus extravagante que Pam, dont on se souvient du cameo assez surnaturel lors du Slam Dunk Contest en 2011 auquel son fils participait. Au culot, elle avait réalisé l'un de ses fantasmes en embrassant Julius Erving, alors juge sur ce concours...  On notera que Pamela était aussi la star du programme "Mom's Got Game" en 2014, où elle expliquait son quotidien de mère d'un sportif de haut niveau. https://www.youtube.com/watch?v=nIpOqS4yQHc

5) Il est tellement chelou sur les réseaux sociaux que LeBron James l'a bloqué

Si vous ne suivez pas vraiment les joueurs NBA sur les réseaux sociaux, vous ne savez sans doute pas que JaVale McGee est un twittos un peu barré. Premièrement, il se fait appeler Pierre pour une raison que l'on ignore (peut-être parce qu'il a demandé à Evan Fournier de lui trouver un prénom français après avoir appris ce que signifiait le sien dans la langue de Molière...). Ensuite, il case environ 200 émojis par jour pour accompagner ses messages, que ce soit pour annoncer qu'il va aux toilettes, ou pour partager son humeur après un match. Enfin, la plupart de ses photos sont photoshopées de manière grossière (il se teint les cheveux en violet ou se colore les yeux en jaune). Ce côté "weirdo" a incité quelques uns de ses camarades NBA à carrément le bloquer pour qu'il n'ait pas accès à leur profil. C'est le cas du plus célèbre d'entre eux, LeBron James...

6) Il est dans le Guinness des records

En 2011, JaVale McGee a débarqué au Slam Dunk Contest avec une idée plutôt cocasse : dunker sur un panier avec... trois ballons. Un concept plutôt original qui aurait pu lui permettre de remporter le concours s'il n'y avait pas eu un peu de fan service pour Blake Griffin, qui s'était lui contenté de dunker en sautant au-dessus du capot d'une KIA, sponsor de l'événement. S'il n'a pas été plébiscité, McGee a quand même eu droit aux honneurs du Guinness des records, puisque personne n'avait mis plus de deux ballons dans un panier en même temps avant lui. C'est toujours ça de pris... https://www.youtube.com/watch?v=pqaCDzTaXvs https://www.youtube.com/watch?v=41EFwuBqEUA

7) Rudy Gobert l'a détrôné

Avant que la "Stifle Tower" ne débarque en NBA en 2013, JaVale McGee était le joueur qui possédait la plus grande amplitude de toute la NBA. McGee, 2m13, a en effet un "wingspan" de 2m30, soit 5 centimètres de moins que le pivot des Bleus. Un atout qui lui a quand même permis de claquer quelques dunks monumentaux depuis son arrivée dans la ligue. https://www.youtube.com/watch?v=KCtRVyki-NA

8) Il claque tout son argent dans un hobby curieux

Comme Pamela McGee, sa mère, l'explique dans la vidéo ci-dessous, JaVale est un mordu de paintball et passe ainsi le plus clair son temps libre à mitrailler d'autres types avec des billes de peinture dans la nature. Rien de grave, si ce n'est qu'il a longtemps dépensé une partie non-négligeable de son salaire pour s'acheter tout un tas de trucs liés à sa passion. Une fois, après avoir vu un débit de 3000 dollars sur la carte de crédit de son fils, Pam l'a appelé pour le prévenir qu'il s'était probablement fait pirater. "Désolé maman, mais je crois que je suis un peu accro au paintball", lui avait-il répondu...

9) Il a peut-être provoqué la fin de carrière de Yao Ming

Le pied du géant chinois était de toute façon très fragile et un contact aurait forcément fini par définitivement l'endommager tôt ou tard. Mais on se souviendra quand même que c'est après avoir pris JaVale McGee dans le buffet que Yao Ming a quitté le terrain sur blessure pour la dernière fois en 2010, avant d'annoncer définitivement sa retraite en 2011 sans avoir pu rejouer. On a déjà vu des actions plus glorieuses pour quitter la scène... https://www.youtube.com/watch?v=UDq78AUXBmQ

10) Il n'est ni Kareem Abdul-Jabbar ou Meadowlark Lemon...

Bon, d'accord, c'était une évidence. Mais on ne pouvait pas passer sous silence cette tentative de hook assez extraordinaire aperçue le week-end dernier lors du match contre Miami. Le plus beau, c'est peut-être le regard atterré de la demoiselle en arrière-plan. Bref, mais très parlant.