Pat Croce : « Iverson a pris des sacrées raclées »

Pat Croce, l'ancien boss des Sixers, a longuement évoqué Allen Iverson dans un entretien accordé à Bleacher Report. Son affection pour "The Answer" est intacte.

Pat Croce : « Iverson a pris des sacrées raclées »
Voilà 10 jours, les Sixers retiraient le maillot #3 d'Allen Iverson. Pat Croce, l'ancien boss de Philadelphie, était évidemment aux premières loges pour honorer un joueur sur lequel il a beaucoup à raconter. Celui qui occupe aujourd'hui sa retraite en chassant des navires pirates échoués depuis plusieurs siècles s'est confié à Bleacher Report dans le cadre d'un entretien dont voici les meilleurs extraits.

La cérémonie en l'honneur d'AI

"C'était génial de voir le maillot d'Allen retiré en sachant qu'on a drafté ce gars-là malgré tout le scepticisme autour de lui. Il est trop petit, il va se blesser tout le temps, c'est un voyou. Voilà ce qu'on disait de lui. C'était tout simplement génial de voir son rêve se réaliser. C'est le meilleur petit gars de l'histoire de la NBA".

Le style Iverson

"Il a pris des sacrées raclées sur le terrain à cause de sa façon de jouer. C'est aussi parce qu'on le voyait aussi souvent par terre que les gens l'aimaient. Avec son gabarit, il n'hésitait pas à aller affronter des monstres dans la raquette et il jouait avec la mentalité d'un quarterback".

Iverson, l'homme

"Allen était capable de faire des imitations hilarantes de personnes connues à cette époque-là. C'est un mec talentueux, notamment au niveau du dessin et un type super. Avec sa soi-disant mentalité de gangster, ses tatouages et son baggy, je l'ai vu aller dans un hôpital pour enfants à la période de Noël avec Dikembe Mutombo, son visage s'illuminait. Il arrivait à les rendre heureux en deux minutes. C'est ce don-là qu'il a reçu avant tout". 

La relation Iverson-Brown

"A un moment, c'était vraiment moche entre eux. Je les ai réunis parce que Larry voulait qu'Allen soit tradé et Allen voulait que Larry soit viré... Je les ai assis tous les deux et leur ait dit : 'Ecoutez, je ne vais virer ou trader personne. Allen, le coach n'aime pas que tu lâches des 'motherfuck' à chaque fois qu'il te sort du match. Tu ferais ça à tes parents ? Non. C''est le coach qui décide si tu joues ou non. Quant à toi Larry, Allen n'aime pas que tu joues le gardien de prison blanc qui dit au taulard : 'Couché, negro'. Ils se sont regardés et ont recommencé à discuter calmement. C'était un moment-clé et ça nous a aidé à atteindre nos objectifs".

Son meilleur souvenir

"Le premier qui me vient à l'esprit c'est ce fameux panier où il marche par dessus Tyron Lue lors des Finales. Je me souviens m'être levé et avoir pointé du doigt Sharon Stone en lui hurlant : 'Yeaaah !". C'était une vraie marée de fans des Lakers et nous étions tout seuls. Ils m'avaient fait vivre un match difficile".