On a compris pourquoi Paul George cartonne en ce moment

La star des Indiana Pacers a un contrat massif à aller chercher. Mais pour ça, Paul George doit être élu dans l'une des trois All-NBA Team.

On a compris pourquoi Paul George cartonne en ce moment
Paul George n'a pas toujours été à la fête cette saison. Il y a même des moments où le leader désigné des Indiana Pacers semblait avoir la tête ailleurs. Peut-être même l'esprit déjà plus à l'ouest, du côté des Los Angeles Lakers où il a été annoncé avec insistance en février. Souvent, il a tiré la tronche. Il s'est même plaint ouvertement du niveau de jeu de ses coéquipiers dans la presse. Mais en revanche, sur le terrain, il est plus déterminé que jamais depuis un bon gros mois maintenant. Inconstant depuis le début de la saison, George a bouclé le mois de mars avec 26,8 points à 48% aux tirs, 42% à trois-points, 7,4 rebonds et 3,1 passes. Il a attaqué avril avec l'une des plus belles performances de sa carrière : 43 points, 9 rebonds et 9 passes contre les Cleveland Cavaliers. Une rencontre diffusée sur le réseaux national et perdu de peu par sa franchise. Il a joué yeux-dans-les-yeux avec LeBron James. Comme au bon vieux temps, quand les Pacers défiaient le Miami Heat en finales de Conférence. https://www.youtube.com/watch?v=uWdJQdGnC2s Il a même inscrit 19 points consécutifs à cheval sur les deux OT. C'est sûr, PG13 est l'une des stars qui cartonnent en cette fin de saison. Alors pourquoi un tel réveil ? La blessure de... Kevin Durant est peut-être un indicateur. Promis à une place dans l'une des trois All-NBA Teams, KD est un candidat un peu moins crédible maintenant qu'il a manqué plusieurs matches. La ligue le récompensera peut-être mais le doute est semé. Il y a donc un éventuel spot à prendre. Et cette place, Paul George en a besoin. Pour des motifs financiers. S'il est élu dans l'une des trois All-NBA Teams, il pourra prétendre au statut de "designated veteran" et signer une extension colossale de plus de 200 millions de dollars. 200 millions de dollars. Un montant non négligeable, même pour des joueurs professionnels habitués à négocier des grosses sommes. Lors de son deal précédent, déjà au maximum, il avait obtenu 90 millions sur cinq ans. C'est plus du double qu'il peut espérer s'il accroche l'un des trois meilleurs cinq de la saison.
"Pour des raisons contractuelles, les All-NBA Teams sont importantes. Mais je pense pas à mon contrat", confie l'intéressé. "Si mes performances me permettent d'être nommé dans l'une des trois, ce que je pense mériter, je serais heureux."

Les Indiana Pacers ont intérêt à ce que Paul George soit élu dans une All-NBA Team

[caption id="attachment_378935" align="alignleft" width="318"] Paul George a joué yeux-dans-les-yeux avec LeBron James cette nuit.[/caption] Bien sûr qu'il pense à son contrat. C'est logique. C'est humain. De la même façon qu'il est normal qu'il prétende le contraire. Pour des raisons d'éthique. Il y a des codes de langage à respecter en NBA (et plus globalement dans le sport professionnel). George ne peut pas assumer le fait de jouer pour un contrat alors que des fans payent leurs places chaque soir. De toute façon, ses intérêts individuels vont de paire avec ceux de sa franchise. Il a bien compris qu'il devait mener ses Pacers en playoffs pour vraiment gagner sa place. Et pour l'instant, Indiana est neuvième à l'Est. Alors il doit en faire plus. Cartonner encore plus. Et amasser les "W".
"C'est à moi de jouer. Un gars comme Russell Westbrook donne tout, je dois en faire plus."
Se poser en héros, ça aide à justifier le fait de faire des statistiques. Il ne joue peut-être pas pour les chiffres, mais il sait que les chiffres marquent les esprits. Et jouer à son meilleur niveau peut effectivement aider les Pacers à accrocher les playoffs à l'Est. Pour Indiana, c'est peut-être la seule chance de conserver Paul George. Pas seulement jouer les PO mais surtout avoir l'opportunité de lui offrir ses 200 millions. Car s'il n'est pas nommé parmi les All-NBA Teams, l'ailier de 26 ans (bientôt 27) aura l'occasion de tester le marché dès 2018. Et ses envies de départ sont très documentées...