Quatre trophées pour les Phoenix Suns ?

Attendus comme des cancres, les Phoenix Suns ont surpris leur monde cette saison. L'occasion pour la franchise de rafler plusieurs récompenses individuelles.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Quatre trophées pour les Phoenix Suns ?
Avant le début de la saison, les Phoenix Suns étaient candidats au « tanking ». Franchement un coach rookie qui emmène un effectif composé de P.J. Tucker, Miles Plumlee, Gerald Green, Markieff et Marcus Morris, Channing Frye et compagnie en playoffs ? Fallait avoir des sacrés corones pour parier là-dessus. Pourtant, la franchise de l’Arizona postule bel et bien à une place parmi les huit meilleures équipes d’une Conférence Ouest extrêmement relevée. Mieux, plusieurs de ses membres sont candidats à une distinction individuelle.

Coach Of The Year

La NBA aime bien décerner le trophée de meilleur coach de l’année à un entraîneur débutant (Doc Rivers en 2000, Rick Carlisle en 2002, Avery Johnson en 2006, Tom Thibodeau en 2011). Vu le succès de son équipe, et surtout vu comment il a su tirer le maximum de son groupe, Jeff Hornacek est sans aucun doute l’un des favoris pour le trophée. L’ancien joueur des Suns, des Sixers et du Jazz sait insuffler une confiance inébranlable à ses poulains et il est adulé depuis le premier jour par son groupe (il a pris l’équipe en main dès la Summer League, au plus grand plaisir des joueurs). Le coach des Phoenix Suns devra composer avec la concurrence de Steve Clifford, dans une situation similaire (premier poste de Head coach et un énorme boulot pour emmener les Charlotte Bobcats en playoffs), Gregg Popovich, voire celle de Frank Vogel ou Dwane Casey. Si Phoenix dispute les playoffs, on miserait tout de même une grosse piecète sur Jeff Hornacek.

Most Improved Player

Avant le début de la saison, Eric Bledsoe était le favori des sondages. Du moins, il était un candidat crédible. En effet, « Mini LeBron » devait profiter de son premier vrai poste de titulaire (il avait déjà assuré l’intérim de Chris Paul aux Los Angeles Clippers) pour gonfler se statistiques. Ce qu’il a fait… avant de se blesser au genou. Bledsoe n’a donc pas joué assez de matches pour vraiment postuler au MIP. En revanche, Goran Dragic a atteint un niveau stratosphérique. Dans la lignée de son Eurobasket, le Slovène a porté les Suns en l’absence d’Eric Bledsoe. Il était proche de disputer le All-Star Game et il est sans contestation l’un des meilleurs meneurs de la saison. Concernant l’évolution de ses statistiques, il est passé de 14,7 pts (à 44,3% aux tirs et 31,9% à trois-points) à 20,3 points à 51,1% et 42% derrière l’arc. Ses chiffres à la passe sont en baisse mais c’est surtout la nouvelle dimension prise par Goran Dragic qui impressionne. Le meneur des Suns sera en concurrence avec Anthony Davis (et non, à priori aucune règle n’interdit à un sophomore de remporter ce trophée), Lance Stephenson, Kyle Lowry, etc. A noter que Gerald Green, un autre joueur des Phoenix Suns, aurait lui aussi pu être mentionné.

Meilleur sixième homme de la saison

On aura appris une chose cette saison en regardant jouer les Phoenix Suns. Markieff Morris est un put*** de vrai joueur. Ou alors Jeff Hornacek est un génie qui sait exploiter au mieux le plus doué des deux frangins. Plus bagarreur, plus « proche du cercle » que Marcus, Markieff s’est imposé comme l’homme de base du banc des Suns. Et contrairement à Gerald Green, Jamal Crawford, Reggie Jackson ou même Taj Gibson (notre favori pour le trophée – il le mérite), qui ont disputé quelques rencontres dans le cinq majeur, Morris est toujours sorti du banc cette saison (70 matches). Cela ne l’empêche pas de passer 26 minutes sur le parquet et de contribuer au scoring : 13,8 points et 5,9 rebonds de moyenne. Ramenées sur 36 minutes, ses statistiques sont de 19 pions et 8 rebonds. Pas sûr que Markieff Morris soit élu, surtout si les Phoenix Suns raflent déjà une ou deux distinctions individuelles, mais il sera sans doute bien placé dans les votes en fin de saison.

Meilleur dirigeant de la saison

Paradoxalement, la franchise est plutôt candidate à ce trophée… la saison prochaine. En effet, avec de l’espace sous le cap, des choix de draft (minimum trois au premier tour), des joueurs talentueux, une direction claire et un style de jeu bien établi, les Suns ont toutes les armes en main pour construire une équipe capable de durer au sein de la Conférence Ouest. Ils le doivent notamment à Ryan McDonough, l’un des meilleurs « jeunes » GM de la ligue. Nommé durant l’intersaison, il s’est débarrassé du contrat expirant de Marcin Gortat en l’échange d’un choix de draft au premier tour (oui, Gortat contre un choix compris dans les vingt premiers, oui, oui). Il a également récupérer Ish Smith, Miles Plumlee et Gerald Green, trois joueurs de la rotation de Jeff Hornacek. Les Phoenix Suns sont donc passés du statut de "candidat au tanking" à celui d'équipe susceptible de mettre le feu en playoffs dans quelques années...
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