Ils ont perdu le premier match, faut-il s’inquiéter pour eux ?

Les playoffs NBA ont débuté ce weekend avec quelques surprises. Certains favoris sont déjà dans une position délicate après un Game 1 raté.

Ils ont perdu le premier match, faut-il s’inquiéter pour eux ?
Selon les statistiques, qui varient sur internet, l’équipe qui gagne le premier match d’une série de playoffs NBA a 75 à 85% de chances de l’emporter au meilleur des sept manches. C’est aussi pour ça qu’il est très important de rapidement prendre un bon départ. Pour se mettre en confiance. C’est quand même souvent mieux d’avoir les probabilités de son côté. Néanmoins, les vainqueurs des premiers matches de playoffs disputés ce weekend ne passeront pas nécessairement le premier tour. Focus sur les équipes qui peuvent déjà se faire du souci.

Conférence Est

Milwaukee Bucks – Detroit Pistons : 1-0

Les Pistons avaient déjà du souci à se faire quand ils ont appris qu’ils allaient jouer les Bucks, meilleure équipe de la ligue cette saison. Surtout que Milwaukee a écrasé Detroit à chaque confrontation pendant la régulière (4 matches, 4 défaites pour l’équipe du Michigan, -15 sur 100 possessions). Les Pistons pouvaient encore plus s’inquiéter après avoir été massacrés dans le Game 1 (86-121). Mais alors maintenant qu’ils ont appris que Blake Griffin serait sans doute indisponible pour la suite de la série, ils peuvent carrément jeter l’éponge.

Toronto Raptors – Orlando Magic : 0-1

Ah là c’est de suite plus intéressant. Parce qu’il s’agit d’un « upset ». Alors, faut-il vraiment s’inquiéter pour les Raptors ? Nous sommes tentés de dire non. Déjà parce que les Canadiens ont la mauvaise habitude de se planter sur le premier match de chaque série de playoffs ou presque. Ils sont toujours nerveux en ouverture et l’arrivée de Kawhi Leonard n’a visiblement pas changé ça. Parce que leur meneur s’appelle toujours Kyle Lowry. Mais, du même coup, les Dinos ont aussi appris à inverser la tendance par la suite. Cette expérience peut s’avérer précieuse pour gérer une série. Si Nick Nurse fait les bons ajustements tactiques – notamment jouer plus vite – alors Toronto devrait finir par prendre logiquement le dessus. Ce n’est pas une attaque envers Orlando. Le Magic a une belle équipe avec quelques vétérans téméraires et efficaces. Mais il y a une différence de talents (individuels) évidente entre les deux formations. Les Raptors ont juste du retard à l’allumage. Une fois de plus.

Philadelphia Sixers – Brooklyn Nets : 0-1

On a dit qu’on s’attendait à une série serrée. On est sur la bonne voix après la première douche glacée prise par les Sixers ce weekend. Entre l’état de santé de Joel Embiid (gêné par son genou), l’affaire du téléphone portable, les déclarations de Ben Simmons, le niveau de jeu de Ben Simmons et le tir de Ben Simmons, il y a tout de même des raisons de vraiment s’inquiéter –  au moins un peu – pour Philly. Tout ne tourne pas autour de Simmons. J.J. Redick et Tobias Harris ont été maladroits dans le Game 1. Mais on tend à penser qu’ils vont régler la mire. Reste que les Sixers cherchent encore un moyen de faire tourner à plein régime un groupe qui possède de nombreux talents individuels. Comment Harris peut impacter un match ? Comment Simmons peut-être efficace quand la défense se resserre complètement dans la peinture quitte à le laisser libre ? Beaucoup de questions et peu de temps pour y répondre pour Brett Brown.

Boston Celtics – Indiana Pacers : 1-0

Les Celtics sont favoris de cette série et ils ont gagné le premier match mais, paradoxalement, c’est pour eux que l’on a envie de se demander s’il faut avoir peur ou non. La deuxième mi-temps du Game 1 contre Indiana a rassuré après la première qui était, forcément, inquiétante. Boston est toujours sur courant alternatif. Mais ça devrait passer contre les Pacers évidemment.

Conférence Ouest

Golden State Warriors – Los Angeles Clippers : 1-0

On parie que Doc Rivers et ses assistants sont déjà en train de chercher un lieu de vacances assez sympa pour le mois de mai. Tandis que Patrick Beverley passe ses nuits dans sa baignoire, nu, sans eau, les yeux rouges, à mordiller des poupées vaudou à l’effigie de Kevin Durant. OK, c’est complètement con mais on arrive très bien à visualiser la scène.

Denver Nuggets – San Antonio Spurs : 0-1

Certains avaient anticipé des débuts ratés des Nuggets, inexpérimentés à ce niveau. Le groupe de Mike Malone aurait justement bien eu besoin d’une victoire pour rapidement se mettre en confiance. Courir après son premier succès en playoffs peut s’avérer stressant. Du coup, nous sommes quand même inquiets pour Denver. Moins que pour Philadelphie mais sans doute plus que pour Toronto (histoire d’établir un baromètre). Jouer à domicile, en altitude rappelons-le, est la force de la franchise du Colorado. Elle affichait un très bon bilan devant son public cette saison (34 v – 7 d) et c’est justement ce qui pouvait faire la différence en playoffs. Les Nuggets vont être obligés d’aller gagner à San Antonio. Ils en ont évidemment les moyens. Le baptême du feu risque d’être mouvementé pour Nikola Jokic et ses camarades.

Portland Trail Blazers – Oklahoma City Thunder : 1-0

Le Thunder a perdu le Game 1 de cinq petits points malgré la maladresse de Paul George (8 sur 24). Mais aussi celle de Dennis Schroder pendant trois quart temps. Globalement, c’est toute l’équipe qui a manqué de réussite. Seulement 15% à trois-points. Les Blazers, à l’inverse, ont été efficaces de loin (44%). Notamment dans les moments clés. Et malgré ça, encore une fois, l’écart n’était que de cinq points à la fin. Oklahoma City n’était même pas si loin de gagner le match. Pour vraiment se donner une chance, le Thunder doit espérer un peu plus de Jerami Grant et Terrance Ferguson (1 sur 5 à trois-points pour les deux joueurs en cumulé). Si les joueurs de devoir mettent dedans, c’est une autre histoire. Billy Donovan a quand même intérêt à checker l’agence ANPE la plus proche de chez lui.

Houston Rockets – Utah Jazz : 1-0

Nous sommes déçus par le Jazz, on l’avoue. On s’attendait à un premier match plus disputé. Les Mormons ont encore du temps pour réagir. Après tout, ils sont dans la peau de l’outsider. On se fait quand même du mouron pour Donovan Mitchell, Rudy Gobert et leurs coéquipiers.