Point Forward : La mène à l’aile, la vie est belle

Faire glisser l’organisation du jeu dans les mains d’autres profils que le poste 1 n’est désormais plus insultant pour le meneur ni pour les puristes du jeu. Décryptage d’un poste à l’histoire aussi équivoque que probante : le point forward

Nicolas GauchotPar Nicolas Gauchot | Publié  | BasketSession.com / ANALYSES / Analyse
Point Forward : La mène à l’aile, la vie est belle
James Naismith s’en est allé avec certaines convictions. Il a inventé un sport, (le basket-ball) lui a adjoint un règlement et des caractéristiques spécifiques, et, après une quarantaine d’années de bonne pratique, songea probablement qu’après lui, les choses poursuivraient leur évolution sans heurt et sur le même train de sénateur. Et puis d’un coup, boum. L’imprévisible surgit : en moins de 48 minutes, un gamin de 20 ans efface 91 années de règles et de pratiques du basketball établies par un Docteur en médecine Canado-Américain. Ces 48 minutes d’audace se produisirent un soir de mai 1980, à Philadelphie, pour un clap de fin de saison renversant, et qui bouleversera pas mal de principes dans la sphère de la balle orange. Ce soir-là, Magic Johnson, meneur de jeu de formation, mais gaulé comme un ailier, évoluera en alternance sur les 5 postes classiques du basket. Même si c’est sur l’aile que le jeune Earvin semble être le plus à l’aise, c’est surtout dans son rôle de pivot scoreur qu’on se souvient de sa perf. Amputé de leur centre titulaire et MVP habituel, Kareem Abdul-Jabbar, les Lakers laissent les clefs du bahut à un rookie sur-dimensionné pour son poste, mais techniquement et tactiquement équipé pour jouer partout. 42 points, 15 rebonds et 7 passes plus tard, Magic Johnson est littéralement devenu magique, et les Lakers renouaient avec le titre après 8 années de disette.

Une meneur dans un corps d'ailier

Au lendemain de ce titre, les spécialistes du jeu auraient pu osciller entre 2 tendances assez distinctes : la première consistant à croire que Johnson est et restera un cas unique, une anomalie physique qui va marquer l’histoire par sa carrière avant que le jeu ne reprenne les choses là où le magicien du Spectrum les a déréglées. En d’autres termes, il ne remettra pas en cause la répartition des tâches poste par poste une fois à la retraite. Comment pourrait-il franchement en être autrement ? Nous ne sommes qu’en 1980, et, jusqu’alors, à deux ou trois exceptions près, les méga stars dominantes qui ont bouleversé les codes ne sont pas encore légion dans la ligue : être un top player aux cinq coins du terrain, ça n’est alors à la portée que d’un joueur toutes les trois ou quatre générations. Et la seconde tendance dans tout ça ? Elle consiste à entrevoir dans ce triple double injustement incomplet l’opportunité de bousculer les choses en détectant en Magic les aspects d’une nouvelle espèce de joueurs : ceux qui peuvent tout faire. Voire faire moins, mais mieux. Et ailleurs. Après tout, 5 ans avant ce titre acquis des mains d’un rookie, un autre joueur beaucoup moins flashy et beaucoup moins exposé dans une ligue qui est alors en train de rouiller a fait les beaux-jours d’une franchise dépourvue de stars et à des années-lumière de pouvoir prétendre à un titre. Enter Rick Barry, le probable premier spécimen de ces joueurs hybrides. Qu’il soit ou non l’un des pionniers de la création du poste de point forward, l’ailier des Warriors est en tous cas le premier à avoir su se faire remarquer comme tel. Autant par sa capacité à enquiller les lancers-francs en les shootant à la cuillère comme ma Grand-Mère – ce qui fera de lui le quatrième tireur de lancers le plus fiable all-time – que par ce qu’il a déformé puis reformé de son poste. Leader à la passe au sein d’une équipe qu’il mènera au titre en 1975, Barry était le playmaker parfait dans une équipe dépourvue de meneur de jeu d’impact ou de métier, mais également de pivot dominant. Les deux arrières qu’il assistait étaient des scoreurs pures. Il a donc naturellement exploité ses qualités intellectuelles, techniques et physiques pour combler leurs lacunes, organiser le trafic, et les mettre en position d’ouvrir le feu. Contrairement à Johnson, Barry n’était pas meneur de formation. La fonction lui est tombée dessus par défaut. Magic, lui, n’a eu besoin que de sa taille pour toucher à toutes les positions du 5. Détecter et attribuer des qualités d’organisateurs chez un ailier étaient donc autrement plus compliqué. Pourtant, à bien y regarder, donner la responsabilité du jeu au 3 est tout sauf incohérent. Les pivots sont trop lents et patauds pour porter le ballon et orienter toute une attaque. Même si ça a évolué ces dernières années, les Power ont longtemps eu soit trop peu de goût dans l’exercice de l’avant-dernière ou dernière passe, soit des mains taillées dans le nougat et un jeu majoritairement vertical. Des Chris Webber ou des Duncan, il y en a un à deux tous les trente ans, pas vraiment plus. Quant aux arrières purs, ils scorent ou s’isolent. Bref, ils mènent leur propre jeu. Le poste 3 est par élimination le plus complet des 5. Il a ses spécificités propres tout en échantillonnant tous les autres. Façon café gourmand.

This Charming Man

Le point forward a tout du gentleman british, il offre des passes – avant-dernières ou décisives – du rebond, des aides et du relais comme des biscuits avec le thé. Et le tout avec une certaine élégance. Il met la main et le pied sur le tempo du match, fait la circulation comme on fait la conversation, et dégage cette capacité pleine de charme qui consiste à être partout efficacement sans donner l’impression de forcer et d’occuper tout l’espace. Tel un ambassadeur du basket, il représente l’intégralité de son sport. Porte-parole technique, tactique et physique, il illustre une sorte de basket total. Ca y est, le mot est lâché. TOTAL. Johan Cruyff aurait-il fait plus de petits que prévus ? [superquote pos="d"]Tel un ambassadeur du basket, le Point Forward représente l’intégralité de son sport. Porte-parole technique, tactique et physique, il illustre une sorte de basket total.[/superquote]Faisons le test. A la manière de Magic lors de ce dernier match des finales 1980, Cruyff a lui aussi mené le jeu depuis à peu près tous les postes. Même depuis l’aile. Qu’est-on donc en droit d’attendre du Point Forward ? Les mêmes garanties que celles d’un meneur classique : choisir la bonne option offensive pour garantir des points à la possession. Il peut donc scorer seul et bénéficier de ses qualités athlétiques pour jouer les 1 contre 1 : les pénétrations sont certes moins aériennes et télégéniques, mais solides, trapues, et redoutables à défendre. Elles laissent surtout l’impression qu’un ailier meneur risque moins l’épuisement et la blessure lors d’une pénétration que les cerfs-volants du style Iverson. Si l’envie de scorer au plus près du cercle lui passe, il doit s’assurer de servir ses centres ou ses shooteurs dans les meilleures conditions. L’ailier équipé de bonnes mains et d’une bonne intelligence basket sera le facilitateur offensif de l’équipe. Telle une courroie de distribution, il assure cette si précieuse seconde accélération à la circulation du ballon, celle qui met toute une défense hors de position. Johan Cruyff aime ça. Il se charge également de remonter la balle afin de soulager son backcourt de la responsabilité d’organiser l’attaque, souvent parce que ces mêmes arrières présentent certaines lacunes tactiques. Sa fonction consiste également à désamorcer la pression défensive appliquée sur un meneur un peu trop tendre pour la gérer. Il focalise ainsi une attention défensive immédiate permettant d’exploiter les qualités de scoring d’arrières bénéficiant de davantage d’espaces et de libertés offensives. Bref, il mène le jeu. Rien d’extraordinaire là-dedans finalement. Jusqu’à ce que l’on se penche sur le changement de prise de vue. L’idée première de ce nouveau type de joueur hybride, c’est de pouvoir se mettre au mieux dans les pompes des autres et de penser à prioriser ses quatre coéquipiers avant le panier. La perspective de fixer l’équipe adverse depuis la ligne de touche libère une dimension supplémentaire dans l’espace de jeu. Là où le meneur classique distribue en 3 D (dans la raquette et sur les 2 ailes), le point forward joue déjà en 4 D, et peut ainsi lancer le jeu ligne de fond dans la peinture, au poste face à lui pour centraliser la circulation de la balle, à l’opposé en renversant tactiquement le jeu, ou bien – et c’est l’avancée majeure qu’offre la position - en touchant le poste 1 officiel afin d’écarter ou faire reculer les blocs et donner du souffle au jeu dans et aux abords de la raquette. L’air de rien, cela oblige les adversaires à envisager de couper davantage de lignes de passe en couvrant une zone de jeu supplémentaire. Les tergiversations dans le placement défensif sont alors manifestes. Aussi évident que cela puisse paraître, il est nécessaire de rappeler que l’atour principal de l’ailier / meneur n’est autre que sa taille. On voit généralement plus clair au-dessus de la forêt que dans ses troncs. Question de prise de hauteur afin d’analyser et de synthétiser le positionnement de l’adversaire et de ses coéquipiers. De nos jours, le calibrage moyen d’un ailier se situe un peu au-dessus des deux cents centimètres. Il serait culotté de considérer que Ty Lawson voit littéralement mieux ce qui se passe sur un demi-terrain en culminant à 1.80 m tandis que LeBron James lui rend 23 centimètres. Un écart suffisant pour que la ligne de regard dépasse la hauteur d’épaule moyenne des titulaires et éclaircisse ainsi la visibilité du jeu sans ballon. Le Point Forward surfe aussi et surtout sur le match up. Il prendra le dessus – tactique ou physique - sur son adversaire direct. Si c’est le meneur d’en face qui le prend en individuel pour reprendre l’avantage tactique, alors l’ailier usera de sa taille, de son amplitude et de sa puissance pour dominer physiquement son adversaire en 1 contre 1. S’il est marqué par l’ailier adverse, sa technique et son sens tactique lui permettront d’oxygéner le jeu en le relançant à l’opposé : faire d’une zone neutre en jeu une rampe de lancement offensive est sa responsabilité. Autre avantage non négligeable : la prise de rebond. Naturellement positionné plus près du panier qu’un meneur classique, il connaît sa zone d’action. Ajouté à cela la taille et la détente, et les seconds ballons précieux reviennent plus souvent dans ses mains pour immédiatement lancer un second système. Vous l’aurez saisi, l’atout majeur que procure le poste, c’est donc le casse-tête défensif qu’il inflige à l’adversaire. « Je préfère défendre sur Michael Jordan plutôt que sur Larry Bird. Quand je joue Bird, je dois me comporter comme un ingénieur du basket afin d’entrer dans sa tête, dans son plan de jeu. Ça se terminait souvent par une nuit d’insomnie pour moi.» Encore une flatterie presqu’indécente destinée à Larry Legend. Celle-ci est la propriété de James Worthy. Les 2 hommes s’étant affrontés plus de trente fois en carrière, dont près de la moitié du temps en playoffs, on peut légitimement considérer ces propos comme parole d’évangile. Derrière cette déclaration un chouia pleurnicharde, se dissimule tout de même un certain accent de vérité : Jordan était cauchemardesque à défendre, mais la défense se contentait d’être essentiellement athlétique. En revanche, marquer Larry Bird, c’était devoir gérer un cahier des charges défensif frappé du sceau du MIT : une taille et une amplitude certaines, la prise de position favorable sur tout un demi-parquet, la lecture de ses multiples jeux de passes, de ses fausses pistes ou de ses cassures de rythme. Bird était le Maître de la passe hors tempo. La passe à contre-temps, c’est le crossover des point forward : les dégâts dans la perte de position défensive collective adverse causés par ce genre de passe sont au moins aussi flagrants que ceux d’un cross bien posé pour s’ouvrir le chemin du panier. Imposer une défense d’homme à homme visant à totalement éteindre le meilleur Celtic de l’histoire, c’était faire chou blanc. Heureusement pour Worthy et ses 8 heures de sommeil par nuit, son équipe disposait de stoppeurs efficaces pour le seconder dans cette tâche. Et si Larry Bird l’empêchait de dormir, imaginez la déraison qui aurait frappé le binoclard des Lakers s’il avait dû se coltiner les meilleures années de Scottie Pippen ? C’est durant la première retraite de Jordan que Scottie a pleinement développé son potentiel de point forward. 16.1 pts, 6.1 rbs et 5.2 assts par match en carrière. Les chiffres parlent d’eux-même. Certes, l’attaque en triangle et les responsabilités de production de jeu qu’impose le système à l’ailier ont permis de lustrer ses stats, mais Pippen est bel et bien celui qui a fait le lien entre des 80’s bourrées de talents pour mener le jeu à l’aile et des 90’s durant lesquelles le spécimen de point forward a frôlé l’extinction définitive. Grant Hill était parti sur de bonnes bases pour devenir la nouvelle mascotte du poste, mais ses ligaments en ont décidé autrement. RIP.

Dazed and confused

Si le poste et ses responsabilités inédites sont finalement relativement limpides à assimiler, la paternité du terme et encore plus du concept sont quant à elles difficiles à restituer. A la tête des Rockets au début des 80’s, Del Harris s’est lui-même attribué l’invention du terme. A force de voir Robert Reid épurer le trafic et la balle depuis son aile, Harris en est arrivé à la conclusion suivante : « J’ai fini par inventer une expression propre à la position. Robert était notre point d’ancrage, mais comme il évoluait à l’aile, j’ai associé la mène à la position. » Modeste. Du moins jusqu’à ce que les mythos de Milwaukee s’en mêlent. A cour d’arrières en bonne santé pour attaquer les playoffs 1984, Don Nelson, tout jeune coach des Bucks, demandera à son ailier d’alors, Marques Johnson, de mener le jeu depuis l’aile. Marques, un temps surpris par la requête, cherche immédiatement à dissiper les doutes auprès de son coach : « Ok… Donc, au lieu d’être point guard, je jouerai comme point forward, c’est ça ? » Trademark. Ayé, on tient la bonne. Et Marques, ses Royalties. Sauf que… Don Nelson rajoute une couche de filouterie à la chose. 1982 : les Bucks toujours, usent de leur premier tour de draft pour choper Paul Pressey, un ailier. Derrière les Sixers de Malone et les Celtics de Bird, les Bucks sont alors la troisième grosse cylindrée à l’est. Blindés de bons joueurs à tous les postes, Nelson ne sait pas quoi faire de son rookie chez qui il a détecté un sens affiné de la passe. Fort heureusement, c’est un Del Harris en congés plus ou moins sabbatique qui va dénouer tout ça. Coincé dans une impasse qui lui échappe, Nelson appelle son pote Del et lui demande quoi faire de ce joueur. Harris a déjà réponse à tout : « Fais-en ton meneur à l’aile. Exactement comme je l’ai fait avec Robert Reid. » Nelson voit soudain la lumière, et s’enflamme littéralement en évoquant cette petite révolution tactique à tous les râteliers. Harris : « Il (Nelson) ne s’en cachait pas, évoquait le sujet à tour de bras, jusqu’au point où l’opinion publique a fini par être convaincue qu’il en était l’inventeur originel. Mais les faits sont là : Tom Nissalke a débuté le travail, je lui ai mis un nom dessus, et Nellie l’a popularisé. » Tom qui ? Nissalke. Obscur coach ABA puis NBA chez les Rockets qui, d’après Del Harris, aurait débuté la métamorphose du poste après avoir fait venir Rick Barry depuis Golden State… Bref, tout le monde y a pensé, tout le monde l’a dit en premier…. Une véritable usine à gaz d’enfantillages qui confine presque au ridicule. Mais ne faisons pas trop la fine bouche non plus, car ce kamoulox de droits d’auteurs a grandement contribué au développement de la légende NBA gravitant autour de la gestation du poste. Quoi qu’il en soit, bien en place sur son aile, Pressey finira par tripler sa moyenne d’assists en à peine 4 années dans la ligue, et régalera ainsi Cummings, Moncrief, Pierce et compagnie. Les meilleures saisons des Bucks au cours de ces années 80 seront celles où Pressey officiera en tant que playmaker. « Jouer meneur de jeu au basket, c’est comme jouer au poste de quarterback au foot US. J’ai fait le choix de ne pas jouer quarterback au collège. Je préférais mille fois jouer receveur afin de profiter au maximum de l’espace et de la profondeur qu’offrait le poste. » Ces paroles sentant la jeunesse et la profusion de fourmis dans les jambes sont celles de LeBron James, avant qu’il ne fasse son arrivée en NBA. Elles sont celles d’un garçon en pleine possession de moyens physiques écœurants et clairement conscient de l’être. Et effectivement, durant ses premières années à Cleveland, LeBron n’était individuellement qu’un exceptionnel joueur de basket. Leader au scoring, et aussi celui qui prend les choses en main sans totalement impliquer ses partenaires. Il était alors un joueur unidimensionnel. Sur ses dernières saisons avec les Cavs, mais surtout une fois à Miami, il a fallu ajuster un peu le tout : assimiler le fait que le leadership sera partagé (Wade est déjà chez lui, et a déjà remporté le titre, lui), tout comme la table de marque. Un peu d’humilité semble donc nécessaire pour devenir meneur à l’aile. Car depuis l’éclosion de Pippen dans la fonction, la grande nouveauté du poste, c’est celle-ci : une seconde star dans l’équipe n’est pas étrangère à l’explosion du point forward. Scottie a eu MJ, tout comme LeBron a eu Wade, Odom Kobe, et Turkoglu, Howard... L’air de rien, ça commence à faire pas mal de MVPs, champions et finalistes NBA sur cette liste. Après tout, après avoir essayé les 5 postes en 1980, même Magic a tranché. Dès son retour au jeu après l’annonce de sa séropositivité : la maladie ayant confirmé sa tendance à l’embonpoint (+ 12 kilos, de quoi faire une éval correcte sur une feuille de match), il passera ses derniers mois de joueur pro à mener le jeu des Lakers depuis l’aile, position d’où il pouvait compenser son désormais manque de vitesse par de multiples autres options de jeu. De quoi convaincre LeBron ? C’est moins sûr. Quelques mois après son arrivée au Heat façon Gatzby, le King était mitigé sur la question : « Très sincèrement, même si je déclare que je ne veux pas jouer en tant que tel, j’en suis bel et bien un. Je mène le jeu depuis l’aile sur le parquet chaque soir que Dieu fait. Je remonte la balle pour toute l’équipe, je déclenche la plupart des systèmes offensifs, tout en pouvant aussi créer pour moi-même. » 27 points et 7 passes décisives de moyenne par match tout de même. Et tout ceci avec un joueur qui ne semble pas être tombé sous le charme de la fonction. Pas grave. Lui et Spoelstra sont déjà passés à autre chose en poussant l’expérimentation encore un peu plus loin, dans une dimension presque interdite : mener le jeu depuis le Poste. Une sorte de « Point Power Forward » en somme. Les absences de Chris Bosh pour blessures et le petit niveau du meneur Mario Chalmers ont permis de lancer cette nouvelle façon de mener le jeu en 2011-12, avec un BronBron positionné comme un Power, mais avec l’obligation de créer du jeu. L’épisode fut bref, mais loin d’être inefficace. Suffisamment en tout cas, pour que certains coachs s’y penchent à nouveau dans les années à venir. Mais ça, c’est encore une autre histoire. En attendant de voir ce qu’un Power peut faire du jeu, focalisons plutôt un peu de notre attention sur le Ryan Gosling de la ligue. En effet, dans une équipe saine qui commence à promettre sévère, Gordon Hayward semble avoir toutes les cartes pour prendre le relais et le poste en main. Le prochain Point Forward d’impact joue donc pour les Mormons. Un comble, quand on connaît leur goût légendaire pour tout ce qui est révolutionnaire…
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