Pourquoi les Suns ne doivent pas s’inquiéter au sujet de Goran Dragic

Ryan McDonough s'est illustré en prenant essentiellement des bonnes décisions depuis qu'il est à la tête des Phoenix Suns. Saura-t-il en faire de même dans sa gestion du cas Goran Dragic ?

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Pourquoi les Suns ne doivent pas s’inquiéter au sujet de Goran Dragic
Goran Dragic est l’attraction principale à quelques heures de la deadline des transferts. Son nom circulait déjà dans les rumeurs depuis plusieurs semaines mais l’affaire a pris un nouveau tournant hier soir. Les agents du meneur slovène ont rencontré les dirigeants des Phoenix Suns et ils leur auraient fait part des envies de départ du joueur. Dragic dispose d’une option sur sa dernière année de contrat (7,5 millions de dollars) et il devrait la faire jouer afin de tester le marché dès cet été. Les Suns, qui espéraient prolonger leur meneur, sont désormais face à la menace de le voir partir sans contrepartie à l’issue de la saison. Une donnée qui bouleverse légèrement de la franchise de l’Arizona, actuellement huitième de la Conférence Ouest et au coude à coude avec le Thunder d’Oklahoma City. On pensait que les Suns étaient plus dans l’optique de se séparer d’Isaiah Thomas, sous contrat pendant plusieurs saisons, mais les intentions de Goran Dragic pourraient pousser les dirigeants à le transférer d’ici demain soir. Justement, Ryan McDonough, le GM de Phoenix, s’est distingué pour les bons coups qu’il a réalisés depuis sa nomination à la tête des Suns en mai 2013. Il a d’abord embauché Jeff Hornacek quelques semaines plus tard. Ce dernier était cité parmi les favoris pour le trophée de Coach Of The Year la saison dernière et il s’est déjà forgé une réputation positive auprès de la ligue. Mais ce n’est pas la seule bonne décision prise par McDonough en deux ans. - En juin 2013, le dirigeant a drafté Alex Len en cinquième position d’une cuvée extrêmement faible. Le jeune Ukrainien a connu une première année difficile mais il a gagné sa place de titulaire cette saison et il a un potentiel certain. Parmi les pivots sélectionnés après lui, Gorgui Dieng, Rudy Gobert, Kelly Olynyk et Steven Adams ont pour l’instant connu plus de succès que lui en NBA mais Len est peut-être le joueur avec la marge de progression la plus importante (avec Gobert). Lors de cette même draft, les Suns ont acquis Nemanja Nedovic qu’ils ont immédiatement échangé avec Archie Goodwin, un arrière prometteur passé par Kentucky. Sans avoir fait des miracles, Ryan McDonough a donc plutôt bien géré sa première draft. - Le 10 juillet 2013, il a sacrifié Jared Dudley et un second tour de draft pour mettre la main sur Caron Butler et surtout Eric Bledsoe, qui est désormais la star et le meilleur marqueur de l’équipe. Le dirigeant s’est donc trouvé un meneur titulaire en lâchant un choix au second tour et un vétéran. - Le 27 juillet 2013, il a expédié les restes de Luis Scola dans l’Indiana pour mettre la main sur un premier tour de draft – oui un pick contre Luis Scola, LUIS SCOLA BORDEL. Gerald Green et Miles Plumlee ont eux aussi été inclus dans l’échange et ils se sont immédiatement montrés performant au sein du système de Jeff Hornacek. Les deux sont désormais susceptibles d’être transférés mais leur cote a été revue (légèrement) à la hausse lors de leur passage à Phoenix. - En octobre 2013, McDonough a échangé le contrat expirant de Marcin Gortat, Shannon Brown, Malcolm Lee et Kendall Marshall contre Emeka Okafor et un premier tour de draft (encore un). - En juin 2014, pour sa deuxième draft, il a profité des nombreux picks dont disposaient les Suns pour enrôler le scoreur T.J. Warren, le meneur Tyler Ennis et le génial Bogdan Bodganovic. Ce dernier se parfait pour l'instant en Europe avant de s’imposer en NBA. Quant à Ennis et Warren, on espère simplement qu’ils auront l’occasion de se mettre en valeur à un moment ou un autre car les deux jeunes hommes ont du potentiel. - En juillet 2014, il a fait venir Isaiah Thomas pour une bouchée de pain et dispose désormais d’un sixième homme de luxe ou d’un asset intéressant (selon le point de vue). - Cette saison, le dirigeant a sacrifié un choix au premier tour de la prochaine draft – il récupérera celui des Lakers si jamais Los Angeles ne pioche pas dans le top 5 – pour rameuter Brandan Wright et il a sacrifié Shavlik Randolph pour le jeune Reggie Bullock, formé à North Carolina et arrivé en provenance des Clippers. L’historique de Ryan McDonough parle en sa faveur. Il a le flair pour dénicher les bons deals. La situation est un peu plus stressante étant donné que le dirigeant doit désormais prendre une décision dans la précipitation. Peut-être qu’il refusera tous les transferts impliquant Goran Dragic. Il a encore le temps. Les Suns peuvent toujours se séparer de Thomas et espérer convaincre le Slovène de prolonger dans l’Arizona. C’est une configuration assez délicate. Les Houston Rockets ont des atouts intéressants à proposer en l’échange de Goran Dragic – tours de draft, Terrence Jones ou Kostas Papanikolaou – mais la star des Suns ne serait pas décidée à rester dans le Texas si jamais il y était transféré. Il aurait une préférence pour les Los Angeles Lakers, les New York Knicks ou encore le Miami Heat. Malheureusement aucune de ces équipes n’a des joueurs intéressants ou des tours de draft à proposer en échange du meneur. Ryan McDonough va devoir exploiter au mieux la valeur de Dragic sur le marché. Il va devoir négocier serré dans un temps limité. Un défi de taille mais le GM a déjà prouvé qu’il avait l’âme d’un bon dirigeant…
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