Randy Wittman réduit sa rotation… à huit joueurs

Mauvaise nouvelle pour Kevin Seraphin. Randy Wittman, son coach, a décidé de se passer des services de la moitié de son effectif. Pour l'instant, ça marche.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / NEWS
Randy Wittman réduit sa rotation… à huit joueurs
+36. Même à une vingtaine de minutes de la fin du match, une telle avance semble assez confortable pour laisser souffler quelques cadres. Pas avec Randy Wittman. Sur les onze hommes entrés en jeu lors de la victoire face au Miami Heat cette nuit, trois d’entre eux ont passé précisément 54 secondes sur le parquet. Même lorsque ses ouailles menaient 64-30, le coach des Washington Wizards a préféré faire confiance à son cinq. Seuls Trevor Booker et Martell Webster jouent un rôle majeur en sortie de banc. Pour l’instant, Wittman préfère s’appuyer sur les joueurs en qui il a confiance pour faire le trou au sein de la Conférence Est.
« Je ne peux pas vous dire si l’on aura une rotation à huit ou douze joueurs lors des vingt prochains matches. Ce sont des situations de coaching. Cela dépend de nos avantages, de qui l’on affronte, des joueurs sur le banc d’en face, etc. On regarde toutes ces choses. C’était une décision couillu… et ça a marché », expliquait le tacticien des Wizards au Washington Post.
Il faut savoir que cette déclaration a eu lieu après la rencontre… face aux Bulls, remporté par John Wall et sa troupe réduite. En effet, l’ancien coach des Cavaliers (souffre-douleur de Shawn Kemp à l’époque), avait déjà décidé de se passer des services de la grande majorité de son banc face à Chicago. Il faut dire que Tom Thibodeau, blessures oblige, fait la même chose. Wittman a donc renouvelé l’expérience face au Heat. Pour un nouveau succès… En tout cas, ce passage à une rotation serrée à huit joueurs fait des heureux, à savoir ceux qui sont sur le terrain.
« Je me sens bien car je sais exactement combien de minutes je vais passer sur le terrain », raconte John Wall. « Je pense que c’est dur car certains mecs vont se demander pourquoi ils ne sont pas sur le terrain alors qu’ils jouent dur. Mais le coach prend les décisions pour l’équipe, il fait ce qu’il estime être le mieux pour nous aider. Mais j’apprécie l’attitude de ceux qui ne jouent pas. Ils sont restés professionnels. Je respecte ces gars-là et j’ai le sentiment que le coach sait ce qu’il fait. »
Randy Wittman a bien compris que pour sauver sa peau, il avait tout intérêt à qualifier les Wizards en playoffs, l’objectif réclamé à plusieurs reprises par le propriétaire de la franchise. Il a donc décidé de prendre aucune risque et ne fait jouer que ses cadres « confirmés ». Du coup, Kevin Seraphin, performant lors de ses entrées en jeu, n’a presque pas joué depuis deux matches. Otto Porter et Jan Vesely non plus. Le développement des jeunes a laissé place à l’état d’urgence et la nécessité de gagner des matches. C’est compréhensible mais les cadres des Wizards pourraient rapidement accuser le coup, comme ce fut le cas cette nuit dans le troisième QT face à Miami…
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