Roy Hibbert s’entraîne avec Tim Duncan

Roy Hibbert a décidé de mettre toutes les chances de son côté en apprenant des meilleurs. C'est pourquoi il s'entraîne cette semaine avec Tim Duncan.

Julien DeschuyteneerPar Julien Deschuyteneer  | Publié  | BasketSession.com / NEWS
Roy Hibbert s’entraîne avec Tim Duncan
Si les Indiana Pacers ont été la révélation des derniers playoffs, ils le doivent entre autre à un intérieur « qui ne tournait qu’à » 11,9 pts (44,8%) et 8,3 rbds en saison régulière et qui a pris une autre dimension en post-season (17 pts à 51,1% et 9,9 rbds). Après avoir ainsi marqué les esprits et être devenu l’un des tout meilleurs big men de la ligue, Roy Hibbert ne compte pas s’arrêter là. Passer à deux doigts des finales NBA lui a ouvert l’appétit et il était bien décidé à tout mettre en œuvre cet été pour progresser. Pas question pour lui de s’entraîner tranquillement et d’écumer comme beaucoup de ses collègues les ligues Pro-Am durant l’été. Non, Roy Hibbert a prévu nettement mieux. Comme par exemple s’entraîner avec le meilleur poste 4 de l’histoire, Tim Duncan. Fin juillet, alors qu’il expliquait comment il travaillait depuis le début du mois, avec deux entraînements par jour, il avait en effet annoncé qu’il irait certainement s’entraîner avec Tim Duncan en août à San Antonio. Des workouts qui ont démarré hier, comme il l’a confirmé sur son compte Twitter, mettant au passage un gros tacle aux Leagues Pro-Am :
« Je recherche les meilleurs avec qui m’entaîner. Pas de pro ams. Je suis au Texas pour travailler avec un Hall-of-Famer. Comment tu vas devenir meilleur en jouant contre des seconds couteaux ? »  
On n’ira pas jusqu’à dire que ces ligues ne servent à rien, mais si un extérieur peut y trouver son compte en touchant beaucoup la balle et en prenant une quantité astronomique de tirs en condition de matches, il est évident que pour un intérieur qui souhaite progresser, ce style de rencontres n’a strictement aucun intérêt. En revanche, bosser avec un futur Hall-of-Famer, capable de sortir une énorme saison (18 & 10 en playoffs, quasiment autant en saison régulière) à 37 ans, ne peut que lui être bénéfique. Roy Hibbert était d’ailleurs très satisfait de sa première session :
« Je veux remercier les Spurs pour m’avoir laissé utiliser leurs installations et m’entraîner avec leurs joueurs. Un excellent workout pour big man aujourd’hui. J’ai beaucoup appris. »
  Ce type d’entraînements a d’ailleurs très certainement joué dans l’explosion qu’Hibbert a connue ces derniers mois. L’été dernier, il avait déjà bossé son jeu avec Tim Duncan, un ami et une sorte de mentor pour lui. Il y a trois ans, c’était avec un autre grand intérieur qu’il avait exploré les subtilités de son poste pendant l’intersaison : Bill Walton.
« Généralement, les titres se gagnent sur la forme physique et l’avantage du terrain », expliquait Walton en 2010, quand ils collaboraient. « Et ça, ça se détermine durant l’été – quand vous travaillez sur votre santé, sur votre condition physique et sur votre technique. Dans cette ligue, vous gagnez quand vous contrôlez la raquette et, en tant que gagnant à la loterie génétique avec 2,18 m et 120 kilos, c’est ce qu’il doit faire pour sa franchise. »
C’est ce qu’Hibbert a fait cette année et, vu son éthique de travail pendant l’intersaison, ce qu’il devrait faire de mieux en mieux les années à venir.
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