Comment Rudy Gay s’est transformé à Sacramento

Alors qu’il retrouvera ce soir ses anciens coéquipiers des Toronto Raptors, Rudy Gay est un homme nouveau à Sacramento. Comme l'avait prévu ses nouveaux dirigeants.

Comment Rudy Gay s’est transformé à Sacramento
A Toronto, Rudy Gay s’est taillé une réputation de « trou noir », ces joueurs qui ne rendent jamais la balle une fois qu’un de leur coéquipier a eu le malheur de leur faire la passe. Bien souvent, l’ailier athlétique des Raptors conservait la gonfle plusieurs secondes sur place avant de prendre un tir, parfois forcé, très souvent manqué. Les dirigeants des Sacramento Kings n’ont pourtant pas hésité à balancer quatre joueurs de devoir pour acquérir Gay et son contrat à 17,8 millions de dollars annuels. Le staff et le front office étaient certains de la mauvaise utilisation de l’ancien espoir des Memphis Grizzlies dont la cote ne cessait de chuter. A Toronto, Rudy Gay tournait à 19,4 points par match à 38,8% de réussite aux tirs. Ses statistiques sont montées à 20,7 points à 53% de réussite. Le simple changement d’ambiance a-t-il suffi à métamorphoser le natif de Baltimore ? Pour Mike Malone, l’explication est toute trouvée. La présence d’un intérieur dominant – DeMarcus Cousins – à Sacramento a fait toute la différence.
« Regardez l’effectif de Toronto, sans manquer de respect à Jonas Valanciunas ou Amir Johnson, les Raptors n’ont pas de présence au poste bas. On pensait que c’était une bonne idée d’associer Rudy avec DeMarcus. Sa présence à l’intérieur permet à Rudy de montrer toutes ses capacités », explique le coach des Kings au Sacramento Bee.   Jalen Rose partage son analyse. « La différence c’est qu’il joue avec des grands capables de scorer au poste bas. C’est ce qu’il avait à Memphis avec des grands qui occupait l’attention des intérieurs adverses. Il avait donc l’espace pour attaquer le cercle ou prendre des tirs en tête de raquette. »
En effet, DeMarcus Cousins attire l’attention de sa défense adverse. Le pivot superstar de Sacramento est la première option offensive des Kings. Le jeu passe par lui. Si la défense se resserre sur « DMC », Rudy Gay n’a plus qu’à dégainer. Fini les tirs forcés, il bénéficie enfin de shoots ouverts ce qui aurait été compliqué à Toronto tant que Jonas Valanciunas n’explose pas totalement (le Lituanien est meilleur depuis le départ de Gay). Les dirigeants de "Sactown" savourent et peuvent se féliciter de leur bonne pioche. Comme nous l'avions déjà annoncé plus tôt, ce trade s'avère bien gagnant pour les deux équipes...