Cinq joueurs majeurs susceptibles d’être transférés

Ils ont beau avoir un certain statut en NBA, ces joueurs pourraient bien faire leurs valises d'ici la deadline de février.

Cinq joueurs majeurs susceptibles d’être transférés
Le 15 décembre marque officieusement le coup d’envoi de la saison des transferts en NBA. C’est une fois cette date passé que peuvent être échangés les joueurs ayant signés un deal l’été précédent. Qui dit plus de joueurs disponibles dit donc plus d’assets et plus de possibilités de mettre en place un trade. Des échanges, il y en a chaque année et cette saison n’échappera évidemment pas à la règle. Les transferts – et donc les rumeurs – se multiplient à l’approche du mois de février – et donc de la deadline. La plupart de ces opérations sont mineures. Des légers ajustements au sein des effectifs (parfois payants, exemple : Channing Frye avec les Cleveland Cavaliers) ou des trades à des fins économiques, etc. Néanmoins, il y a toujours deux ou trois titulaires qui changent de franchise en cours d’exercice. Ce sont nos cibles du jour. Nous avons essayé de trouver les « joueurs majeurs » (pas des stars donc mais au moins des starters en puissance) susceptibles de faire leurs valises d’ici février.

Andrew Bogut

32 ans / 2,13 m / Pivot / 3,8 points, 10,4 rebonds / 11 millions de dollars sur un an Les Dallas Mavericks ont beau nié toute entreprise de tanking, la franchise a tout intérêt à récupérer un choix de draft très haut placé en juin prochain. Les Texans ont refusé de se reconstruire au cours des saisons précédentes afin de donner à Dirk Nowitzki, légende vivante au crépuscule de sa carrière, l’occasion de jouer les playoffs avant de raccrocher les baskets. Mais les blessures pourraient finalement avoir raison de l’Allemand un peu plus tôt que prévu et les Mavs ne lui ont toujours pas trouvé un successeur. Andrew Bogut a justement été recruté dans l’optique d’aider Dallas – et donc Dirk – à éventuellement passer le premier tour. Il a nettement moins d’intérêt à être conserver en cas de changement de stratégie. A 32 ans, l’Australien lutte – comme toujours – avec des pépins physiques mais il a les atouts pour aider une équipe ambitieuse, notamment grâce à ses aptitudes défensives. Son contrat expire à l’issue de la saison. La franchise qui met la main dessus ne s’engagerait donc pas sur du long terme avec un vétéran souvent blessé. Une rumeur évoquait un transfert de Bogut si jamais les Mavericks ne revenaient pas dans la course aux playoffs. Ils sont pour l’instant derniers à l’Ouest avec le plus mauvais bilan NBA – 6 victoires et 19 défaites, ex-aequo avec les Philadelphie Sixers.

Rudy Gay

30 ans / 2,03 m / Ailier / 18,6 points, 6,2 rebonds, 3 passes / 13 millions sur un an (14 millions en option pour la saison 2017-2018) Nous avons déjà traité le cas de l’ailier des Sacramento Kings dans une news publiée plus tôt dans la journée. Il y a des similitudes entre la situation de Rudy Gay et celle de Bogut. Comme pour les Mavericks, les Kings ont tout intérêt à se séparer de leur joueur si jamais ils ne se remettaient pas rapidement dans la course aux playoffs (à la différence près que les Kings sont actuellement neuvièmes). L’ex champion du monde a déjà fait savoir qu’il ne souhaitait pas prolonger son aventure du côté de Sacramento et les Kings, une franchise en manque d’assets, sont susceptibles de l’échanger pour mettre la main sur des jeunes joueurs ou un pick. Gay pratique l’un des meilleurs baskets de sa carrière et il a une attitude conquérante sur le terrain, ce qui pourrait convaincre une équipe de l’engager, même pour quelques mois. La perspective de le voir filer en juillet prochain – il sera FA – peut effectivement refroidir quelques franchises mais pas les plus ambitieuses à la recherche d’un scoreur pour les aider à passer un tour de plus en playoffs. Les Indiana Pacers et le Oklahoma City Thunder intègre cette catégorie. Le Thunder est d’ailleurs la destination qui a le plus de sens, autant pour le joueur que pour l’organisation, mais les transferts qui ont le plus de sens sur le papier sont rarement ceux qui aboutissent…

Monta Ellis (ou Thaddeus Young)

31 ans / 1,90 m / Arrière / 9,7 points, 3,3 rebonds, 3,7 passes / 22 millions jusqu’en 2018 (11 annuels), une option à 11 millions pour 2018-2019 Nous l’avions déjà évoqué plus tôt cet été mais l’effectif des Indiana Pacers a été construit n’importe comment. Associer Nate McMillan (le coach), Thaddeus Young, Monta Ellis et Al Jefferson, c’était sexy en 2011, pas en 2016. Le roster ne manque pas de talents mais les pièces du puzzle ne collent pas entre elles. La faute à un spacing douteux – quatre slasheurs dans le cinq majeur. Les Bulls ont les mêmes problèmes mais ils ont la chance de pouvoir compter sur deux superstars, Jimmy Butler et Dwyane Wade. Les meilleurs joueurs ont tendance à trouver des solutions même quand leur jeu ne sont a priori pas complémentaires. Et encore, les taureaux sont meilleurs quand Butler et Wade sont libérés de la présence de Rajon Rondo, un autre joueur qui handicape leur spacing. Ellis et Young ne boxent pas dans la même catégorie que Wade et Butler. Jugez plutôt : quand Jeff Teague, Paul George, Myles Turner, Young et Ellis étaient alignés ensemble sur le parquet, les Pacers ont encaissé 108 points sur 100 possessions, soit 7 de plus que leurs adversaires. Sortez l’ex-gunner des Warriors, Bucks et Mavs du cinq, remplacez-le par C.J. Miles et le net rating d’Indiana est soudainement positif : +29,9 ! Encore mieux, si Miles prend la place de Young, les Pacers torchent leurs vis-à-vis : +46 sur 100 possessions, mais sur quinze minutes seulement. Pour faire plus simple, l’équipe de McMillan est bien plus forte quand Ellis ou Young ne sont pas sur le terrain. Le premier nommé a sans doute un peu plus de valeur marchande que le second mais il est peut-être un poil plus important aux Pacers. Un éventuel transfert dépendra sans doute des offres qui se présenteront aux dirigeants.

Nerlens Noel

22 ans / 2,11 m / Pivot / 8 points (un match) / 4 millions jusqu’en 2017 (Restricted Free Agent) Nerlens Noel est « curieux » de savoir comment les Philadelphie Sixers vont réussir à donner du temps de jeu à leurs trois pivots – Joel Embiid, Jahlil Okafor et lui-même. Blessé en début de saison, l’ex-sixième choix de la draft 2013 a à peine masqué ses inquiétudes et son scepticisme au sujet de la rotation à Philly. Une chose est sûre : Embiid est la priorité absolue aux Sixers. C’est logique. Le probable futur ROY a été aligné au poste quatre, avec Okafor dans le cinq, hier soir. Mais si l’expérience n’aboutit pas, la franchise pourrait à nouveau tester le marché pour ses jeunes centres. Noel a un profil intéressant. Il est capable de rouler fort vers le cercle et de défendre la raquette. Des caractéristiques recherchées chez les pivots à une époque où le pick-and-roll est à la base de la majorité des systèmes. Les Toronto Raptors ont déjà manifesté plusieurs fois de l’intérêt pour l’ancien joueur de Kentucky. Les Sixers n’ont cependant pas l’air pressés de le transférer – lui ou Okafor. Ils n’avaient pour l’instant aucun intérêt à se précipiter. L’équipe se construit doucement et le staff a besoin de jauger ses joueurs et les possibilités de lineups avant d’accepter n’importe quelle offre. Noel sera RFA cet été, ce qui pourrait à la limite accélérer un peu plus le processus. Des franchises sont capables de lui filer un salaire mirobolant, poussant les Sixers à faire un choix et à éventuellement le laisser partir sans contrepartie (même si un sign-and-trade sera toujours possible à ce moment-là).

Nikola Vucevic

26 ans / 2,13 m / Pivot / 12,2 points, 11 rebonds / 36 millions (12 annuels) jusqu’en 2019 Les jours de Nikola Vucevic à Orlando sont comptés depuis le jour où les dirigeants de la franchise ont eu la lumineuse idée de signer Bismack Biyombo pour 72 millions sur quatre ans ET de faire venir Serge Ibaka via un trade. Le Monténégrin, meilleur joueur de l’équipe depuis quelques saisons, se retrouve désormais barré et il évolue en sortie de banc. Un rôle qu’il a admis avoir du mal à avaler même s’il continue de faire preuve de professionnalisme. Son contrat est un atout de poids. Vucevic est un joueur de qualité payé au prix de l’ancien marché, avant l’explosion du Salary Cap. Mais il évolue à un poste bouché en NBA. Les pivots doués sont de plus en plus nombreux dans la ligue et l’intérieur du Magic n’est pas un excellent protecteur du cercle, ni un pur shooteur extérieur. Il a d’autres qualités. Il est bon à mi-distance et meurtrier sous le cercle. Il est intelligent. Il y a une bonne affaire à saisir pour une équipe prête à se renforcer sous les panneaux.

Bonus : John Wall

C'est un "long shot" et c'est un joueur qui mérite son propre article sur la question. Mais si les Washington Wizards veulent repartir sur des bases vraiment saines, ils devraient peut-être songer à transférer John Wall, leur meilleur joueur. Ou alors peut-être que c'est le meneur All-Star qui mérite de jouer ailleurs qu'à D.C., va savoir...