Même salary cap en 2021, et on évite les contrats dingues à la Batum-Biyombo ?

Le salary cap NBA ne devrait pas bouger la saison prochaine. Ce qui permettrait d’éviter certaines dingueries de l’été 2016.

Même salary cap en 2021, et on évite les contrats dingues à la Batum-Biyombo ?
A priori ce n’est pas la nouvelle la plus excitante du moment. Et pourtant… Le salary cap de la NBA devrait ne pas baisser. Et c’est doublement une bonne nouvelle. A la base, le salary cap était censé passé de 109,4 millions de dollars cette saison à 115 millions de dollars la saison suivante. Mais ce montant est directement lié au revenu de la ligue (le BRI, Basketball Related Income). Et les revenus de la NBA ont pris cher cette année. Le fameux twitt de Daryl Morey a fait chuter les revenus en Chine et les prévisions pour le cap avaient déjà chuté. Puis la NBA dû suspendre le championnat à cause de la pandémie de coronavirus. Logiquement les rumeurs faisaient état d’une forte baisse du montant maximum de la masse salariale des équipes. Mais il semblerait que cette baisse n’ait finalement pas lieu, selon le journaliste, et ancien membre du front-office des Grizzlies, John Hollinger :

« Les équipes ne sont pas si inquiètes. Elles s’attendent à ce que la NBA fixe le salary cap à peu près au même niveau que cette saison - 109 millions de dollars, avec la tax line à 123 millions - et la décorrèle du Basketball Related Income, comme la ligue l’a fait après le lockout 2011, et compense toute différence potentielle en augmentant le dépôt fiduciaire (escrow*) des joueurs. »

Ce « smoothing » (lissement de la variation) éviterait une chute brutale du salary cap pendant un an ou deux due à l’absence de fans dans les salles. Et une hausse très soudaine quand ils reviendraient dans les tribunes. Une double bonne nouvelle. Déjà parce que ça éviterait que de très nombreuses équipes qui pensaient avoir bien géré leur masse salariale se retrouvent à payer la luxury tax pour dépassement du cap. Avec des contrats qui courent sur plusieurs années, plusieurs équipes se retrouveraient pénaliser par des deals qu’elles considéraient comme sains quand elles les avaient signé mais qui pèseraient trop lourd dans leur budget si le cap baissait. L’autre point important, c’est qu’il n’y aurait pas un nouvel été 2016, quand le montant était passé de 70 millions à 94. Avec une baisse drastique, la hausse serait très importante une fois les fans de retour dans les salles. En 2016, toute une classe de free agents s’était vue proposer des contrats démentiels parce que les équipes avaient tout un tas d’argent nouveau qu’elle devait dépenser, sans qu’il y ait un nombre illimité de talents disponibles. Résultat, certains ont pu signer des contrats totalement déconnectés de leur niveau de joueurs. Mike Conley avait signé pour 152 millions sur cinq ans, Nicolas Batum pour 120 millions. Chandler Parsons ou encore Bismack Biyombo avaient pris 94 et 68 millions sur quatre ans… Autant, le syndicat des joueurs s’était opposé en 2016 au « smoothing » du cap, autant cette année elle y sera plus que favorable. Car il s’agit d’une baisse des revenus qui est prévue. Surtout qu’on a aucune visibilité sur le niveau et la durée de cette diminution. 40% des revenus sont liés à la présence des fans et le syndicat s’attend à ce que tous les matches de la saison 2020-21 se jouent dans des salles vides… * Sous le CBA actuel, les joueurs ont le droit à 49 à 51 % du revenu total lié au basket (BRI) généré par la ligue chaque année. Pour s’assurer que le montant total des salaires des joueurs de la ligue ne dépasse pas cette part du BRI (le salary cap est calculé par définition sur une prévision, puisque le BRI réel n’est connu q’une fois l’année écoulée), les équipes retiennent 10% des salaires et les mettent sur un compte en fiducie (escrow). A la fin de chaque saison, quand le BRI exact est connu, la NBA détermine quelle part de ce montant revient à la ligue ou va au joueur.