San Antonio Spurs : chacun son rôle, chacun sa mission

Aux San Antonio Spurs la donne est simple : tout le monde connait son rôle par cœur et s'applique à jouer les systèmes de jeu à la perfection.

San Antonio Spurs : chacun son rôle, chacun sa mission
Les San Antonio Spurs trustent la première place de la Conférence Ouest - et plus globalement de la ligue - depuis plus de 15 ans. Tout sauf un hasard. Dans le Texas, c'est l'équipe qui est mise sous le feu des projecteurs, au détriment des individualités. Tim Duncan est probablement le meilleur poste 4 de l'histoire de la NBA, mais il est considéré comme pas assez flashy, pas assez émotif, peu bavard, ennuyeux... Peu importe, Mr Big Fundamentals a choisi d'être efficace. Tony Parker est tout aussi efficace mais il est français, donc forcément moins vendeur qu'un Chris Paul ou Russell Westbrook. Le cas est à peu près similaire pour le génial Manu Ginobili. En résumé, les Texans sont souvent sous-côtés. On les pense finis mais ils sont toujours là, exécutant le plan de jeu dicté par Gregg Popovich à la perfection, sans faire de fioritures. Ici, pas de stars, pas de divas, peu de caprices d'égos, chacun tient son rôle. Les différents personnages qui forment le banc des éperons le prouvent. Parmi eux, Matt Bonner. Pas le genre de type charismatique pour vendre des clips NBA. Une tête de bûcheron, la vitesse du défenseur central brésilien Alex et la détente de Maïté. Dans bien des franchises, le joueur de 33 ans ne serait pas apprécié à sa juste valeur. Pas aux San Antonio Spurs, pas avec Gregg Popovich. Face aux Lakers, le "Red Rocket" avait un rôle bien précis : envoyer Dwight Howard sur la ligne des LF chaque fois que possible, quitte à le ceinturer sans scrupule. De l'autre côté du terrain, Matt Bonner enfilait les trois-points (75% de moyenne sur la série), à tel point que Mike D'Antoni a indiqué que sortir le shooteur des San Antonio Spurs était un objectif.
"Matt est un joueur d'équipe, il va faire tout ce que vous lui demandez", explique Gregg Popovich. "Qu'il soit titulaire ou qu'il ne joue pas son éthique de travail va rester la même. Il va tout donner qu'elle que soit la situation, nous avons de la chance de l'avoir."
De la même manière on pourrait citer Aron Baynes. Le pivot Australien a rendu fou Dwight Howard en faisant des fautes à répétitions. On a vu le résultat pour D12... Habitué à regarder les matches du bout du banc cette saison, DeJuan Blair a vu son temps de jeu légèrement augmenter face aux Lakers. Du coup, il a planté deux matches consécutifs à plus de 13 points alors qu'il avait disparu de la rotation. Si beaucoup de joueurs auraient baissé les bras, lui a continué à travailler :
"Je ne ferais jamais la tête parce que je suis assis à regarder Tim Duncan. On a des supers joueurs et chacun accepte parfaitement son rôle. Mon rôle consiste à faire le sale boulot et je n'ai aucun problème avec ça."
Contrairement à de nombreuses franchises, les San Antonio Spurs peuvent s'appuyer sur l'ensemble de leur effectif jusqu'au plus obscure porteur d'eau. Une force non négligeable lors des joutes intenses des playoffs. Via NBA