« Si un joueur est fou de basket, il a sa place parmi nous »

Chaque année, le kameet basketball Camp réunit des jeunes venus de la france entière à bordeaux pour un camp parrainé par Boris Diaw. Son fondateur, Vincent Bassi, nous en dit plus. Comment est né le camp Kameet ? Il s'agit d'un camp qui a vu le jour en 2004 soit un an après que Boris ait été […]

Chaque année, le kameet basketball Camp réunit des jeunes venus de la france entière à bordeaux pour un camp parrainé par Boris Diaw. Son fondateur, Vincent Bassi, nous en dit plus. Comment est né le camp Kameet ? Il s'agit d'un camp qui a vu le jour en 2004 soit un an après que Boris ait été drafté en NBA, il s'agit en réalité du Boris Diaw-Riffiod Camp. On a très souvent tendance a l'oublier mais la mère de Boris et de Martin Diaw fait partie des gloires du Basket français au même titre Jacky Chazalon... qui a mis en place un camp s'inspirant des méthodes américaines. Parle nous de ta première rencontre avec Boris Diaw. Je l'ai rencontré pour la première fois lorsqu'il avait 7 ans. Il ne jouait pas au Basket ni son frère d’ailleurs. Il s'intéressait à bien d'autres sports et notamment au rugby. Je me souviens qu'un jour je lui avait dit "hey bambin, on ne s'assoit jamais sur un ballon de basket" et il m’avait répondu, "Et pourquoi ?", je lui avais alors dit "parce que tu vas le rendre ovale comme un ballon de rugby" et il avait fini par dire : "J'adore le rugby !" et, bien entendu, j'ai éclaté de rire. En réalité, je pense que le basket était un sport qui s'identifiait à leur mère et donc un sport féminin alors que pour eux, le rugby, le foot, le judo étaient d'avantage plus robustes et donc plus masculins. Comment se sont passés ses premiers pas au basket ? J’ai vite dit à Boris qu'il serait le futur Magic Johnson. Son frère, plus âgé de 4 ans, lui dominait totalement le jeu. C’était un excellent joueur de 1 contre 1 et de contre-attaque. Boris était le plus jeune et se contentait de courir partout, de récupérer les ballons et de les passer à son frère. Il n'avait d'ailleurs pas le choix de peur que son frère ne vienne lui récupérer le ballon dans les mains (rires). C’est peut-être ce qui explique que Boris et aujourd’hui un excellent passeur, manieur de balle et bon défenseur. Comment t’es venue l’idée de créer ce Camp ? Aux USA Magic organisait un camp de basket à cette époque, comme le font la plupart des joueurs NBA pour leur communauté. Je devais donc m'inspirer de ces exemples pour mettre en place un Boris Diaw Camp comme je l'avais préconisé plusieurs années auparavant. Devenu Kameet Basketball Camp à la demande de Boris lui-même du fait probablement de sa modestie. A l'époque, nous n'avions rien et pourtant tant de joueurs sont sortis d'ici. Parmi eux, David Condouant, Mehdi Labeyrie, Sylvain Baykam, Tonio Kouloumba, Charles Beutch, "Doc" Ben Owona, Jeannot Mufuta et Xane D'Almeida qui venait souvent de Pau pour passer les vacances. Et le plus important c'est de voir année après année que des jeunes passés par chez nous émergent : Thomas Ceci, Ati Mezana Mbassi Nkoa, Alex Bia et j'en passe, je ne peux les énumérer tous. Peut-être même qu’un jour nous aurons de nouveaux Boris Diaw. Concrètement, comment fonctionne le Kameet Basketball Camp ? Il s'agit d'un camp d'été que nous voulons pérenniser avec la création du Kameet Basketball Academy. Nous dispensons l'enseignement du basket tous les jours. Nous disposons de différents lieux d'entraînement dont la salle Boris Diaw, une construction récente respectant les critères écologiques de développement durable. Nos méthodes se résument en 3 mots, Expérience, Convivialité et Rigueur sportive. Les jeunes s'amusent et prennent du plaisir, nous côtoyons un campus universitaire, une grande cité de banlieue Saige Formanoir. Tous les publics y sont représentés, on ne fait pas très attention au niveau du jeune joueur, ce qui nous intéresse c'est ce que nous pouvons et devons en faire pour un faire un homme meilleur. Nous croyons aux capacités des uns et des autres et respectons les rythmes de chacun. Nous accueillons tout le monde s'il est fou de basket. Quelque soit son niveau, il sa place parmi nous. Comment se déroule le stage ? Peux tu nous parler des infrastructures ? C'est 5 jours de Basket intensifs. Quand Boris était jeune, nous jouions de 14h à 22h voir 23h pendant l'été sur le campus de Bordeaux et au Cosec de Saige. Cette logique ne nous a pas quitté, voilà pourquoi pendant le camp, nous commençons plus tôt le matin et finissons un peu moins tard le soir. C'est au moins 6 heures, la seule pause a lieu le mercredi après-midi. On y mange bien, 4 fois par jour, on dort dans des conditions optimales, dans un cadre magnifique et sécurisé. Nous avons une infirmerie et des médecins, bref, tout est fait pour que chaque stagiaire se sente bien, progresse et vive pleinement sa passion. Nous disposons de 6 terrains de basket couverts dont un parquet, deux en pneus recyclés. Nous avons 3 terrains extérieurs de très grandes classes, le sol est en résine bleue et donc souple, c'est ce qui se fait de mieux sur les terrains extérieurs, y jouer un vrai régal. Sauf chaussures et chaussettes que chaque stagiaire doit ramener, ainsi que des vêtements civils survêtements, le reste, tout le reste est offert. Le Week-end on peu aussi rester là et s'entraîner avec un coach personnel sur ses points faibles. Cette année 2 semaines spéciales sont prévues pour les plus de 15 ans sur du travail exclusif avec entraîneurs personnels. Niveau minimum requis... Vous avez cette année une machine spécifique pour travailler le shoot. Peux-tu nous en parler un peu ? Nous sommes en effet le représentant d'un simulateur de jeu Dr Dish. C'est plus qu'une machine à shooter, notre but est de permettre aux clubs et centre de formation d'en avoir une, c'est assez dommage que des clubs pro français ne se dotent pas de tels équipements. C'est vrai qu'il s'agit d'un investissement lourd et fragile. Mais avant d'utiliser cette machine, il vaut savoir shooter à la base, sinon à vrai dire cela ne sert pas à grand chose. Rien ne remplace les conseils du bon vieux coach du club et ses méthodes. Cette machine ne sert qu'à passer un cap voilà pourquoi elle concerne les pros et aspirants. Chaque année votre Game Day réunit un superbe plateau de joueurs. Sais tu déjà quelles stars de la balle orange devraient être présentes cette année ? Le Game day s'inspire du Magic Johnson All Stars game, un évènement estival majeur pendant lequel Magic invitait ses amis pour récolter des fonds destinés a des écoles de jeunes noirs aux Etats-Unis. Nous l'avons adapté, il s'agit d'un match de charité et d'un rendez-vous estival durant lequel Boris peut jouer devant son public comme nous le faisions autrefois. Nous avons gardé le même esprit fun et divertissement. En plus nous essayons de récolter des fonds pour des opérations diverses. L'association "Autour des Williams", et aujourd'hui la construction de Kameet Basketball Academy en Afrique. Et, bien entendu, le fonctionnement de notre association ici dans nos banlieues. Boris invite qui il veut, nous avons eu l'honneur d'accueillir Tony et la TP familly 2 fois, Ronny Turiaf, Flo Pietrus, c'est un moment attendu, un temps fort estival. C'est génial. Sinon beaucoup de stars sont passées au Camp dont Steve Nash. Pour cette année, nous avons parlé avec Boris, maintenant, il n'est pas détenteur du planning des autres. Nous ne pouvons donc nous prononcer sur la présence de telle ou telle star... Amaré ? Jojo ? (rires). Comme je suis aussi le directeur du camp de Florent Piétrus, j'espère que cette année il sera des nôtres avec son brother comme il l'avait promis. Plus d’infos sur le Kameet Basketball Camp : www.kameetbasketball.org TEL 06 11 95 60 43 : Vincent MBASSI TEL 05 24 60 04 53 : Secrétariat KAMEET KAMEET BASKETBALL 9, allée des glycines 33600 PESSAC