Sim Bhullar : un Indien dans la Ligue

Sim Bhullar s'apprête à devenir le premier joueur d'origine indienne à fouler les parquets de la Grande Ligue, du côté de Sacramento.

Sim Bhullar : un Indien dans la Ligue

Le rêve de Vivek Ranadive, le propriétaire indien des Sacramento Kings, sera bientôt réalisé. Pour la première fois dans l'histoire de la Ligue, un joueur d'origine indienne s'apprête en effet à rejoindre une franchise NBA, à l'occasion d'un contrat de dix jours. Son nom : Sim Bhullar. Un Canadien de 22 ans dont les deux parents sont Indiens. Une force de la nature, aussi : Sim Bhullar pèse 164 kilos pour 2m26. Un gabarit qui en fera le joueur le plus grand à rejoindre l'association depuis que Yao Ming, 2m29, a quitté les Rockets en 2011.

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Né en Ontario, Sim Bhullar a joué avec New Mexico State à la fac. Puis rêvé de suivre le destin de deux de ses anciens coéquipiers en AAU avec Toronto. Deux compatriotes draftés successivement en 1ère position : Anthony Bennett et Andrew Wiggins. A contrario des deux prodiges canadiens, Sim Bhullar n'a pas été drafté. Mais les Sacramento Kings ont vu en ce monstre un atout. Durant l'été 2014, direction donc la Summer League pour Sim Bhullar, qui impressionne par son physique. Et pas vraiment par la qualité de son jeu.

« Le Bhullar que j'ai vu à la Summer League avait beaucoup de travail à faire pour jouer en NBA » lâche ainsi Kurt Helin, journaliste à ProBasketballTalk. « Si sa condition physique était un problème, ses fondamentaux étaient également à travailler. Ses déplacements, ses contacts, son sens du jeu, sa défense, tout devait être travaillé. Sa saison en D-League l'a peut-être mis sur le chemin de la Ligue, mais je ne pense pas qu'il puisse être prêt pour la vitesse et l'aspect physique d'un match NBA. »

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Entre piston et régime payant

Les Kings n'ont pas conservé Sim Bhullar. Lequel a ensuite rejoint l'équipe de D-League affiliée à la franchise californienne : les Reno Bighorns. Là où il a tourné à 10 points à 73% de réussite au shoot, 9 rebonds et 4 blocks cette saison. Là où il a aussi perdu des kilos. Beaucoup. Passant de 182 à 164 kilos sur la balance. Au point que les Kings croient en lui. Ou cèdent simplement au lobbying de Vivek Ranadive.

Car selon Kurt Helin, il ne fait aucun doute : cette décision d'engager Sim Bhullar pour dix jours, une grosse semaine durant laquelle il foulera certainement les parquets NBA, émane du boss de la franchise. Ce dernier, premier propriétaire indien de l'histoire de la Ligue, souhaitant promouvoir la balle orange dans son pays.

Un contrat pour l'histoire en somme. George Karl l'avoue à demi-mots.

« Il rajoute une dimension très intéressante à notre jeu » a commencé le coach des Kings, se disant réjoui de cette arrivée. « Et notre jeu va devenir plus international. L'Inde devient l'une des plus grandes démocraties du monde. Je pense que c'est une belle histoire et j'espère que nous allons trouver quelques minutes pour lui. »

Il faut dire qu'à Sacramento, l'expérimentation est une habitude. Les Kings n'ont-ils pas changé à deux reprises de coach cette saison sous l'impulsion de leur fameux propriétaire ? N'ont-ils pas puisé à répétition dans le réservoir que leur offrent les Reno Bighorns, qui ont envoyé cinq joueurs en NBA cette saison, dont le fils de John Stockton, David ? Alors que Sim Bhullar s'apprête à remplacer David Wear dans le roster de l'effectif de George Karl, et disputer quelques minutes de jeu pendant que DeMarcus Cousins est mis au repos, le contrat du monstre originaire de "la plus grande démocratie du monde" se révèle surtout être un gros coup de pub.

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