Stan Van Gundy : « Les joueurs n’ont du pouvoir que si les franchises leur en donnent »

L'ancien coach de Dwight Howard est revenu sur les enjeux de pouvoir entre les stars et leurs coaches.

Stan Van Gundy : « Les joueurs n’ont du pouvoir que si les franchises leur en donnent »
En plus d'avoir abordé les problèmes actuels des Lakers, Stan Van Gundy a également été questionné sur sa relation conflictuelle avec Dwight Howard à Orlando. Le pivot du Magic qui a demandé à plusieurs reprise un changement d’entraîneur et qui est finalement parti d'Orlando à la fin de la saison, en même temps que son coach avec qui il aura passé 6 saisons et atteint les Finales NBA en 2009. Interrogé par un des journalistes de l'émission de radio Hang up and Listen sur le pouvoir qu'ont les stars sur les décisions en ce qui concerne les coaches, SVG a été clair.
« Ils ont beaucoup de pouvoir et, d'une certaine façon, c'est normal. Mais je l'ai dit déjà plusieurs fois et c'est totalement vrai : peu importe de quel sport on parle, en termes de changement de coaches ou de changements dans l'équipe, le pouvoir que les joueurs ont dépend de ce que la direction décide de leur donner. Et au final, ce sont les dirigeants qui décident de comment les choses se passent dans l'organisation », explique-t-il.   « Dans chaque équipe, dans chaque sport, je peux vous garantir qu'il y a au moins un joueur clé qui n'est pas content de quelque chose. Et si la direction vit dans la peur que ce type de joueurs puisse être mécontent et qu'elle entreprend des changements à cause de cela, qu'elle rentre dans ce jeu-là , alors oui, c'est ce qui va se passer. Mais dans la plupart des cas, les gens attendent seulement attendre que les choses reviennent à la normale.   Les relations entre les joueurs et les coaches sont fluctuantes, du fait de la nature même du sport avec les victoires et les défaites. Du jour au lendemain, on peut passer d'un joueur très déçu à une situation où tout est OK. Et ça, plusieurs fois dans la saison. Je pense que les joueurs et les coaches savent qu'il n'y a pas d'exagération des deux côtés. Mais quand les gens de la direction sont mêlés à ça -surtout ceux qui n'ont jamais joué, jamais coaché, qui ne comprennent pas l'essence même de ce sport et qui sont juste des gens qui font du business -  ils ont tendance à sur-réagir et à paniquer. Et je pense que c'est ce qui s'est passé dans notre situation. »
Il a, ensuite, expliqué qu'il était primordial, pour qu'une franchise fonctionne, que la direction soit en accord avec le coaching staff en prenant l'exemple de San Antonio et Miami. Du côté des Lakers en revanche, Van Gundy parle de « désordre ».
« La seule façon pour que ça marche en NBA c'est que la direction et le coach soient tous sur la même longueur d'onde. Si vous regardez les meilleures organisations de la ligue, – San Antonio est certainement la meilleur, on peut évoquer Miami aussi – vous voyez un groupe de personnes qui tirent toutes dans le même sens et les joueurs sont naturellement en accord avec ça. Les joueurs, même les nouveaux qui arrivent, il ne leur faut pas beaucoup de temps pour observer et se dire 'Ok c'est comme ça que ça marche ici' », note-t-il.   « Quand, en revanche, votre direction et votre staff technique ne sont pas en accord, le désordre règne. C'est ce qui se passe avec les Lakers en ce moment. Le désordre. Et le désordre n'est jamais une bonne chose dans n'importe quel business, et surtout en NBA. »
Vous pouvez retrouver l'intégralité de cette très longue interview ici, Van Gundy évoque ses méthodes de travail et les relations qu'il entretenait avec ses joueurs, sa relation houleuse avec David Stern, sa critique du système du basket universitaire et son niveau de jeu lorsqu'il jouait au basket plus jeune avec son frère Jeff.