Les 10 travaux de Tony Parker en équipe de France

Du titre junior en 2000 à l'EuroBasket 2013, retour sur l'immense carrière de Tony Parker en Bleu.

Frédéric YangPar Frédéric Yang  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Les 10 travaux de Tony Parker en équipe de France
C'est au terme d'un match triste et indigne des Bleus que la carrière en équipe de France de Tony Parker a pris fin hier soir. Mais cette fin en queue de poisson ne doit pas faire oublier tout ce que TP a apporté au basket français. Alors, au moment de lui dire au revoir, focus sur les 10 moments-clefs qui ont modelé sa carrière et redéfini la place de la France dans le basket mondial, de son titre en Juniors à la consécration lors de l'EuroBasket 2013.

1) Euro Juniors 2000, là où tout a commencé

Avant de se lancer dans la cour des grands, Tony Parker a dû réviser ses gammes avec les Juniors. Son premier véritable test a eu lieu lors de l’été 2000 à Zadar en Croatie. Placée dans le Groupe B en compagnie de la Bulgarie, la Slovénie, la Grèce, la Russie et la Croatie, l’équipe France termine deuxième de son groupe avec quatre victoires pour une défaite contre le pays hôte. Irrégulier lors de ce premier tour, Parker prend véritablement ses responsabilités en quart de finale contre la Lettonie en inscrivant 25 points dans un succès difficile (59-53). En demie contre les Grecs de Spanoulis, le meneur des Bleus distribue 4 passes décisives et ajoute 22 points à son compteur (avec un joli 10/10 aux lancers-francs) pour offrir à la France une finale de rêve contre la Croatie. Le 23 juillet 2000, c’est donc dans une arène surchauffée et complètement acquise à la cause des Croates que les Bleus disputent l’or. Parker se livre à un duel homérique avec la star adverse Marko Popovic. Les deux meneurs se rendent coup pour coup mais TP, 17 points, commet sa cinquième faute à quatre minutes du terme, qui le contraint à regagner le banc de touche. Après deux prolongations, Ronny Turiaf endosse le costume de héros en inscrivant le double-pas de la victoire à la dernière seconde. La France triomphe en territoire hostile et Parker, leader incontesté de sa bande, termine MVP de la compétition avec 14,4 points, 2,5 passes et 2,8 rebonds de moyenne. Mais au-delà des stats, Tony s’est métamorphosé en vrai chef de rang au cours de la compétition. « Pour Parker, être leader, c’était scorer. Il fallait l’impliquer dans la vie hors terrain. Je lui disais souvent que le Jordan qui a marqué un jour 63 points dans un match était un joueur qui ne gagnait pas, contrairement au Jordan qu’on a connu plus tard. Cette fois, il a su faire jouer l’équipe quand il le fallait. A mon sens, il a franchi un cap en Croatie », racontait Pierre Vincent, le sélectionneur des Juniors, après la compétition.

2) 22 novembre 2000, Tony Parker dans la cour des Grands

Tout juste auréolée d’une médaille d’argent aux JO de Sydney, l’équipe de France A tend ses bras au jeune conquistador. Il n’a que 18 ans. Le 22 novembre 2000, le nouveau sélectionneur, Alain Weisz, décide de le convoquer pour une première sélection contre la Turquie, à Ankara. « Côtoyer les vice-champions olympiques, ce n’est pas rien. Je sais pourquoi je suis là. Je suis meneur. Rigaudeau, Sonko, Sciarra, il n’y a rien à dire. Je ne demande même pas de temps de jeu. Je vais ouvrir les yeux et apprendre », annonce-t-il à l’époque à l’Equipe. Lors de ce match amical comptant pour la Coupe des Nations, il dispute 18 minutes pour un bilan de 4 points, 3 rebonds et 3 passes décisives. Malgré la courte défaite (69-71), il relativise : « C’était mon premier match avec les Bleus, on a un peu plus de pression, on joue pour la France, on représente son pays. J’ai essayé de faire le moins de bêtises possible et de faire jouer l’équipe. J’ai juste essayé de gérer le match comme il le faut. » Makan Dioumassi, médaillé d’argent aux JO de Sydney 2000, se rappelle du contexte particulier qui régnait autour de cette première sélection : « Tony est arrivé pendant une période compliquée car les joueurs étaient en conflit avec la FFBB à cause des primes suite aux Jeux de Sydney. Mais il a très vite compris que l’atmosphère était tendue donc il s’est contenté d’observer et d’apprendre de ce nouveau monde. Il était complètement dans une optique d’apprentissage. Il n’a pas cherché à s’imposer mais plutôt à écouter ce que lui disaient les cadres de l’époque. C’est quelqu’un de très intelligent qui a toujours su comment apprivoiser son environnement pour ensuite faire son trou comme il l’a fait aux Spurs quand il était rookie. Par contre, il avait déjà cette passion en lui et cette soif de progresser. »

3) Euro 2001, la première grande compétition

Quelques mois après sa première sélection, il se retrouve en Turquie pour disputer l’Euro 2001, sa première compétition avec les A. Appelé de dernière minute pour remplacer Laurent Pluvy, blessé, il est toujours en pleine phase d’apprentissage. Le meneur remplaçant de Laurent Sciarra inscrit 19 points (à 7/13 aux tirs) lors d’un match de préparation contre l’Espagne avant de rentrer dans le rang avec ses 15 minutes de jeu en moyenne lors du premier tour et une perte de balle maladroite en fin de match contre l’Ukraine qui a coûté une victoire à l’EdF. La France quitte finalement la compétition en quart de finale contre l’Allemagne, mais Parker profite des matches de classement pour faire étalage de son énorme potentiel. « Il y a un joueur qui a le talent et le charisme pour être un leader en équipe de France, c’est Parker », prédisait à l’époque Alain Weisz. « Il a 19 ans. Il a livré un formidable match contre la Croatie, mais il n’a pas tout réussi dans cet Euro. La dernière action contre l’Ukraine ? Je me suis bien gardé de le charger parce qu’il est encore un peu dans le basket virtuel et va prendre petit à petit conscience de la réalité des choses en NBA. »

4) Euro 2003, la première claque

En débarquant en Suède pour l’EuroBasket 2003, Tony n’est plus le même joueur. Fraîchement couronné de son premier titre NBA avec les Spurs, il entend bien s’imposer comme le nouveau patron de l’équipe de France. Le jeune meneur de 21 ans, promu capitaine par le sélectionneur, prend alors ses responsabilités pour mener l’une des plus talentueuses équipes de France vers un premier sacre européen. « C’était un joueur différent en 2003. Il venait de décrocher son premier titre NBA, il voulait être un leader pour l’équipe et aussi prouver qu’il pouvait être un joueur majeur en Europe », se rappelle Makan Dioumassi. Sur le terrain, tout se passe comme prévu lors du premier tour. Les Français se défont de la Bosnie, de la Slovénie, de l’Italie avant d’éliminer la Russie en quart de finale grâce aux 18 points de TP et un passage décisif de Boris Diaw (14 pts à 6/8 et 6 rbds). Puis arrive la demi-finale contre la Lituanie. Dominée durant la première période (37-48), la France parvient à effectuer un comeback. A quelques secondes du terme, elle n’est plus menée que de deux points et TP a la balle d’égalisation, mais il la laisse glisser après une prise à deux de Siskauskas et… de l’arbitre. Lors du match pour la 3ème place qualificative pour les JO d’Athènes, la France est surprise par l’Italie (67-69), qu’elle avait pourtant écrasée au premier tour. Des tensions apparaissent entre l’ancienne génération dont fait partie Tariq Abdul-Wahad et la nouvelle symbolisée par TP. Parker, très remonté après cette contre-performance, ne mâche alors pas ces mots face à la presse : « On était une meilleure équipe que l’Italie. Mais en ce début de match, on avait l’impression que certains n’avaient pas envie de jouer. Je ne peux pas tout faire tout seul. Si des gens ne viennent pas jouer, on ne peut rien faire. C’est tout ce que j’ai à dire. » Avec le recul, Makan apporte sa propre analyse des faits : « Il était sans doute pressé de montrer qu’il avait le niveau européen et je pense qu’il aurait gagné à être plus sage et plus patient. Il avait vraiment ce besoin de prouver qu’il pouvait jouer en Europe comme il le faisait en NBA. Mais pour remettre les choses dans leur contexte, cette équipe était programmée pour aller au bout et, après la demie perdue, ça a été très difficile de se remobiliser. Donc je ne pense pas que l’équipe a lâché Tony. A vif, ses mots durs ou ses états d’âmes étaient compréhensibles surtout qu’il n’avait pas forcément tort sur le fond. Par contre, avec l’expérience, il aurait eu la lucidité de dire ça directement à ses coéquipiers plutôt qu’à la presse. La frustration a pris le dessus. »

5) Euro 2005, premier podium

Bien étrange que cet Euro 2005 en Serbie-Monténégro. Parker, âgé de 23 ans, vient tout juste d’ajouter une deuxième bague de champion NBA à ses doigts. Pourtant, la star des Spurs balbutie son basket durant le premier tour avec 14 points et 4 passes décisives au compteur… sur trois matches. Claude Bergeaud n’a d’autre choix que de le bencher au profit d’Antoine Rigaudeau. A la surprise générale, la France élimine la Serbie-Monténégro (74-71), chez elle, en barrage avant de s’offrir la Lituanie en quart (63-47) grâce à une défense de fer. L’entente de TP, finalement plus efficace dans son rôle de 6ème homme, et d’Antoine Rigaudeau s’avère parfaite. « Avec Antoine, je joue plus libre, plus tranquille aussi en dehors du terrain. Toute la pression ne retombe pas sur moi. Il est là pour recadrer, pour prendre la parole », expliquait-il. En demi-finale, la France retrouve la Grèce qui l’avait terrassée au premier tour. Cette fois, le match tourne en faveur des Bleus qui virent en tête dans la dernière minute de jeu avec une avance de sept points. Mais quelques lancers-francs ratés (et pas mal de bourdes) plus tard, Diamantidis crucifie la France avec un shoot aussi inattendue que dévastateur à trois points (66-67). Comme un symbole de la maturité grandissante de cette équipe, les coéquipiers de Parker se relèvent pour décrocher la troisième place en écrasant l’Espagne (98-68) avec 28 points de TP. Une première médaille qui en appellera d’autres.

6) Euro 2007, Tony Parker dépendance

Si son leadership pouvait être remis en cause en 2003 ou 2005, le Parker de 2007 est bel et bien devenu le nouveau patron des Bleus. Avec son troisième titre NBA et surtout son trophée de MVP des Finales, il est fin prêt pour dominer en Europe. Lors du premier tour, il éblouit tout le monde avec 36 points contre l’Italie, son record personnel à l’époque et le plus grand nombre de points inscrits par un Français en compétition depuis les 38 unités de Bonato lors de l’Euro 1995. Il enchaîne lors du deuxième tour avec 23 points lors d’une victoire face à l’Allemagne. Le beau parcours des Bleus s’arrête pourtant brutalement contre la Russie en quart de finale (71-75), à cause d’une nouvelle contre-performance aux lancers-francs (seulement 9 sur 20 sur la ligne dont 3 sur 10 dans le dernier quart-temps). Pire encore, la France rate de nouveau les JO en s’inclinant lors du match de classement contre la Slovénie (74-88) malgré 31 points de Parker. Tony serait-il trop fort à la fois pour ses adversaires et ses partenaires, inhibés par ses performances ? Est-ce à lui de plus impliquer l’équipe ou à l’équipe de se hisser à son niveau ? Voilà les questions qui enflamment les débats devant ce phénomène de « Parker dépendance ». Lui en tout cas choisit de défendre ses coéquipiers bec et ongles lors des différentes interviews qui ont suivi la compétition. Joseph Gomis, présent lors de l’Euro 2007, revient sur cet épisode : « Certains journalistes avaient estimé qu’on avait lâché. C’était difficile parce que je ne pense pas que c’était le cas. Il y a des jours où on n’est pas dedans, où rien ne se passe comme on veut et il ne faut pas forcément tout remettre en cause. Tony avait compris cela et il est donc monté au créneau pour nous défendre. J’avais vraiment respecté ça ! Je pense que ces moments difficiles lui ont permis de construire ses futures victoires. »

7) Août 2011, Espagne-France, la barre des 100

Le 9 août 2011 est une date qui restera et pourtant, il ne s’agissait là que d’un match « amical » contre l’Espagne. Ce soir-là, TP honorait sa centième sélection sous le maillot tricolore. Ce qui fait alors de lui le 34ème international français à avoir atteint la barre des cent sélections, loin derrière le recordman Hervé Dubuisson (259 sélections). « Jouer pour son pays, c’est quelque chose de très sérieux pour moi. Je n’ai manqué que 2004 et 2010. C’est une période de ma vie, l’équipe de France a été très présente et j’espère qu’un jour cela pourra se terminer sur une bonne note », indique-t-il alors à nos confrères de l’Equipe après la défaite des Bleus (53-77) à Alicante. Mais à ce stade de sa carrière, bien plus que la gloire personnel, c’est un titre collectif qui le fait avancer.

8) Euro 2011, le tournant

Grâce à la présence des plus grandes stars du basket européen au sommet de leur art, l’Euro 2011 en Lituanie demeure sans doute l’un des plus relevés de toute l’Histoire. La France, emmenée par Parker et Joakim Noah, effectue un parcours mémorable avec cinq succès au premier tour face à la Lettonie, Israël, l’Allemagne, l’Italie et la Serbie puis deux victoires contre la Turquie et la Lituanie ainsi qu’une défaite contre l’Espagne – avec les cadres mis au repos – au second tour. Pendant ce tournoi, Tony joue tout simplement un basket de rêve avec cinq matches à plus de 20 points dont deux à plus de 30. Sa détermination et son envie de gagner sont contagieuses. « Il est tellement focalisé qu’il emmène tout le monde. Tu n’as pas envie de dévier », confiait Andrew Albicy. « Je suis plus impliqué en dehors du terrain. Je passe plus de temps avec mes coéquipiers pour partager mes sentiments, leur faire comprendre que c’est important que l’on fasse quelque chose avec l’équipe de France », reconnaissait-il lui-même. En quart de finale, l’EdF croise le fer avec la Grèce et l’emporte (64-56) avant d’affronter la Russie de coach Blatt en demie. TP évolue encore à un niveau supérieur en réussissant des tirs cruciaux aux moments clés pour permettre à la France de décrocher sa première finale d’un Euro depuis 1949 et de se qualifier directement pour les JO de Londres. Un véritable déclic pour l’équipe et le joueur, auteur de 22,1 points, 3,5 rebonds et 4,4 passes décisives en moyenne sur le tournoi. « J’avais les larmes aux yeux, j’ai pensé à toutes ces défaites, les chemins par lesquels je suis passé. Je suis fier d’être Français, fier de jouer pour cette équipe de France. Les gens ne pourront plus dire que je n’ai pas fait de finale, que je ne suis pas allé aux JO. J’ai l’impression que toute la pression de la nation va s’enlever de mes épaules, maintenant. » La défaite contre l’Espagne en finale (98-85) viendra rappeler qu’il reste une dernière étape à franchir avant la consécration ultime.

9) JO 2012, le goût de l’Olympe

A l’instar d’Oscar Schmidt, Drazen Petrovic, Michael Jordan, Kobe Bryant ou LeBron James, toute légende du basket qui se respecte se doit de disputer au moins une fois les Jeux Olympiques. Même blessé à l’œil après un incident en boîte de nuit pendant l’intersaison, Parker se rend donc à Londres avec la délégation française pour goûter pour la première fois aux joutes de l’Olympe. Contraint de porter des lunettes de protection et en manque de rythme flagrant, il n’évolue pas à son plus haut niveau malgré sa pointe à 27 points contre la Lituanie en phase de poule. La France fait le boulot en finissant deuxième de son groupe derrière l’ogre américain mais devant l’Argentine et la Lituanie. Malheureusement, elle retrouve en quart l’Espagne, auteur d’un match de dupes face au Brésil pour éviter les Etats-Unis en demie. Face à leur bête noire, les Tricolores font la course en tête avant de s’effondrer dans le money time et de s’incliner (59-66). TP exposait son constat après la compétition : « J’étais fatigué, je n’ai jamais autant défendu. Le fait que je ne sois pas à 100%, avec une préparation un peu gâchée, explique pourquoi j’étais fatigué dans le quatrième quart-temps face à l’Espagne. Mais je ne veux pas chercher d’excuses. Je n’ai pas mis les tirs. Je suis le leader, mes coéquipiers comptent sur moi pour mettre ces tirs-là, alors j’assume. Je continuerai à travailler dur. »

10) Euro 2013, la consécration

L’équipe de France qui se rend en Slovénie pour disputer l’Euro 2013 n’a pas de grandes certitudes à cause d’une préparation mitigée et des forfaits de Noah, Séraphin ou Mahinmi à l’intérieur. Un sentiment qui se confirme dès le match d’ouverture avec une défaite (74-80) contre l’Allemagne, pourtant privée de Nowitzki pour la compétition. Avec son bilan de 5 victoires et 3 défaites à la fin des deux premiers tours, l’EdF se fraye tout de même un chemin vers les quarts de finale où elle doit affronter le pays hôte, la Slovénie. Il se passe alors un déclic, comme le raconte Vincent Collet : « Le groupe ne s’est jamais séparé. On était très loin des standards et des capacités qu’on était capable de déployer. Après les défaites contre la Serbie et la Lituanie, j’ai quand même recentré tout le monde sur le quart de finale. On savait que c’était là que ça allait se passer. » Les Bleus éliminent la Slovénie (72-62) pour retrouver leur meilleure ennemie, l’Espagne, en demie. La première période est catastrophique et voit la France menée de 14 points à la pause (20-34). Parker, leader vexé, pousse alors une gueulante mémorable dans les vestiaires. « A la mi-temps, j’étais très, très énervé. J’avais l’impression qu’on avait peur. Mais j’y croyais », nous confiait TP. Finalement, au bout d’un match au suspens intenable joué en prolongation, la France parvient à faire chuter l’Espagne (75-72), grâce notamment aux 32 points de Parker, pour se retrouver une nouvelle fois en Finale de l’Euro. Avant la grande échéance, il joue son rôle de leader à la perfection. « Tony est venu dans ma chambre, on a parlé pendant 30 bonnes minutes. Il m’a dit qu’il était KO », nous racontait Nicolas Batum. « Il m’a aussi expliqué qu’il serait pris en tenaille par la défense lituanienne et que c’était à moi de faire la différence. Je ne pouvais pas le laisser tomber. Il a trouvé les mots pour me remettre dedans. » En finale face à la Lituanie, les Bleus ne laissent même pas la place aux doutes et s’imposent largement (80-66). Un succès historique pour le basket français. Tony Parker, élu MVP du tournoi avec 19 points et 3,3 passes décisives de moyenne, atteint enfin le Nirvana. « Il n’y a que le sport pour créer de telles émotions. Je ne changerais rien à l’aventure, à ces dix ans. On a vécu toutes les étapes, de grosses défaites, le bronze, l’argent. Quand tu en baves, la médaille d’or est encore plus belle », lâchait-il après le sacre. Florent Pietrus, coéquipier et lieutenant de toujours, dresse un beau portrait de son leader : « Il n’y a pas grand-chose à dire à part MVP peut-être. Il a montré pendant tout le tournoi, par son leadership et son engagement, qu’il faisait partie des grands meneurs de la planète. Il était tout le temps à se préoccuper de ses coéquipiers. Il a fait le tour des chambres tellement de fois… C’est un vrai leader, en dehors et sur le terrain. De toute façon, si tu veux que ça marche sur le terrain, il faut que ça prenne en dehors. Et Tony faisait attention à chaque détail. »    Cet article a été publié pour la première fois dans REVERSE #53
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