Top 100 : Les meilleurs joueurs NBA

BasketSession a classé les 100 meilleurs joueurs NBA pour la saison 2020 ! Première tranche aujourd'hui, de la 5ème à la 1ère place.

Top 100 : Les meilleurs joueurs NBA

4. James Harden

Houston Rockets

Stats 2018-2019 : 36,1 points, 6,6 rebonds, 7,5 passes Si Stephen Curry est le symbole du changement d’époque en NBA, James Harden est le symbole de l’explosion de l’ère « analytique ». Le roi des chiffres et des statistiques avancées. La référence de la règle du layup/lancer/trois-points qui régit la planète basket aujourd’hui. La superstar parfaite pour les Houston Rockets et leur GM Daryl Morey. Le MVP 2018 est aussi le scoreur le plus prolifique de sa génération. L’un des plus forts de tous les temps. L’attaquant le plus impressionnant de la décennie. Ses 36 points par match la saison dernière et ses 38 points de moyenne depuis un mois s’inscrivent dans la lignée des performances rares et exceptionnelles de Kobe Bryant en 2006 ou Michael Jordan en 1987. Il est tellement fort, tellement efficace, qu’il a banalisé les pointes à 50 unités ou plus. Récemment, il a claqué 60 points en trois quart temps avec une facilité déconcertante. Sur un bon soir, il est facile de l’imaginer taper la barre des 80. Cette domination offensive est rendue possible par son mix de qualités propres aux marqueurs d’élite. Mesuré sous les 2 mètres, il est imposant. Robuste. Puissant. Avec des larges épaules. Il y a eu un vrai travail effectué sur son corps depuis son arrivée à Houston en 2012. De basketteur un peu « chubby », il est devenu un athlète costaud qui terrorise ses adversaires directs. Et au final, sa vraie force, ce n’est pas juste son tir ou son touché mais la façon dont il se crée des espaces. Fort sur ses appuis, il parvient toujours à faire une séparation avec son défenseur pour se mettre en position de tir. C’est en grande partie pour ça qu’il est si difficile à arrêter. Surtout qu’il a ajouté à son arsenal tout un stratagème, mélange d’instinct, de génie et de vice, pour provoquer des fautes. Cela fait des années qu’il est le joueur qui tire le plus de lancers-francs, et de loin, en NBA. Une caractéristique de son jeu qui tend à fatiguer le public. Mais qui est respecté par ses pairs. Harden, aujourd’hui, est une influence pour ses camarades. Fred VanVleet ou DeMar DeRozan ont déjà avoué le copier ou du moins ils ont avoué étudier son jeu pour apprendre à eux aussi se retrouver plus de dix fois par match sur la ligne réparatrice. Sa palette n’est pas le plus complète de toute la NBA. Il se repose surtout sur des points forts qu’il maîtrise à la perfection. Step-backs, drives, flotteurs. Mais il est extrêmement productif et c’est ça l’essentiel finalement. Un apport offensif quasiment sans précédent qui compense ses lacunes défensives. Il en fait tellement d’un côté du terrain qu’il délaisse très souvent l’autre. L’énergie est précieuse et la star des Rockets a clairement choisi son camp. Ça aussi, ça peut déplaire. Des fois, on en vient presque à se demander si sa plus grande faiblesse est… son style ? Il ne séduit pas tout le monde. Il est terriblement prévisible. Donc chiant. Et sans doute pas reconnu à sa juste valeur. Pourquoi il est devant Stephen Curry ? Individuellement, James Harden nous paraît plus fort à l’instant présent. Ils sont tous les deux des joueurs ciblés par la défense adverse en playoffs même s’ils ont chacun leur force, même dans ce domaine : Curry est par exemple très vif, avec de bonnes mains, ce qui lui permet de voler des ballons. Harden, lui, est très solide au poste bas et il est difficile de marquer sur lui en le postant. Aucun des deux ne fait la différence à ce niveau. On peut donc se demander qui est le meilleur attaquant des deux. Le joueur des Rockets est certainement le scoreur le plus efficace. Après, chacun subit un traitement très particulier de la défense qui démontre à quel point ils sont dangereux. Les équipes adverses ont pour consigne de ne pas lâcher Curry d’une semelle même quand il n’a pas la balle. Quitte à parfois laisser un autre attaquant partir au layup, du moment qu’une bombe lointaine du meneur des Warriors a été évitée. On a même déjà vu des défenses faire prise-à-deux sur Steph sans qu’il ne soit en possession du ballon ! Harden en subit aussi, des prises-à-deux. D’un autre type. Il est trappé dès le milieu de terrain. Complètement fou dans les deux cas. Le Jazz a une fois eu si peur des step backs du MVP que Quin Snyder a forcé ses hommes à défendre DERRIÈRE lui. Curry crée plus de synergie et de mouvement et c’est un point très important pour nous. Mais avec sa blessure actuelle, ça nous semble difficile de le placer devant un Harden à son apogée.