Enfin un ailier aux Clippers ? Qui pour plumer les Nuggets ? Le point à l’Ouest

Décryptage complet des enjeux et des rumeurs pour chaque franchise de la Conférence Ouest à l'approche de la deadline des transferts NBA.

Enfin un ailier aux Clippers ? Qui pour plumer les Nuggets ? Le point à l’Ouest
Après avoir un point sur les enjeux à l'Est, place à une analyse des rumeurs de transferts pour toutes les équipes de la Conférence Ouest à l'approche de la deadline.

Golden State Warriors (47 W – 9 L)

Pourquoi changer l’équipe qui gagne le plus de matches en NBA cette saison ? Les finalistes en titre devraient rester calmes. Mais si l’équipe peut renforcer un peu plus son banc en engageant un arrière ou un ailier coupé ou libéré via un buyout, elle ne s’en privera certainement pas.

San Antonio Spurs (43 W – 13 L)

Les rumeurs autour de LaMarcus Aldridge semblent désormais bien loin et les Texans sont prêts à repartir une fois de plus au combat. Un deal – même discret – qui apporterait une touche plus jeune à l’effectif n’est pas à exclure. Les Spurs se sont notamment renseignés sur le cas de Stanley Johnson avant d’être déboutés par les Pistons. Les éperons ont bien l’allure de la franchise capable de relancer (enfin… lancer) la carrière de Ben McLemore.

Houston Rockets (40 W – 18 L)

Les Texans ont fait leur marché en allant chopper Lou Williams au nez et à la barbe des Wizards et surtout du Jazz, concurrent direct à l’Ouest. Daryl Morey a réussi son coup traditionnel post-deadline. Houston n’a plus vraiment d’asset à échanger maintenant que les Rockets ont cédé leur pick. K.J. McDaniels était une option mais le départ de Corey Brewer devrait lui libérer du temps de jeu à l’aile.

Los Angeles Clippers (35 W – 21 L)

[caption id="attachment_315919" align="alignleft" width="318"] Carmelo Anthony à l'Ouest, ça semble compromis.[/caption] C’est éternellement la même question aux Clippers à l’approche de la deadline : comment stabiliser un poste trois historiquement faible ? Carmelo Anthony est ancré à New York et même les filouteries de Phil Jackson ne devraient pas le faire quitter Gotham. Le rêve d’un « Big Four » s’évapore à L.A. D’autres ailiers au pedigree moins importants sont cependant toujours disponibles. Il faut s’attendre à ce que Doc Rivers parte à la chasse des deux vétérans de Denver que sont Wilson Chandler et Danilo Gallinari. Mais le prix réclamé par les Nuggets est particulièrement élevé – un pick et les droits de swap sur un autre choix – et les Clips ont déjà gaspillé tous leurs assets pour des paris non concluants. Du coup, il y a de fortes chances que l’organisation se contente encore des miettes (P.J. Tucker serait déjà une victoire, c’est dire) ou se rabatte sur le marché des buyouts.

Utah Jazz (35 W – 22 L)

Le Jazz semble déterminé à combler un besoin au scoring dans son backcourt. Lou Williams était ciblé. Il est maintenant à Houston. Le nom de Deron Williams, ex-star à Utah, a aussi été avancé. [superquote pos="d"]le Jazz a un vrai coup à jouer à l'Ouest[/superquote]La franchise mormone a des assets. Elle a plusieurs picks, dont celui des Warriors (en plus du sien) lors de la prochaine draft. Elle peut aussi tester la valeur de Derrick Favors. Les dirigeants auraient même déjà commencé à renifler le marché pour son intérieur de 25 ans. Le troisième choix de la draft 2011 était un cadre de l’équipe il y a encore une saison. Mais son profil ne colle pas au jeu moderne. Du moins pas pour une formation qui peut déjà compter sur Rudy Gobert. Favors défend dur mais il n’a pas les longs tentacules et les centimètres du pivot français. Il n’est pas manchot en attaque mais il n’étire pas le jeu. A vrai dire, il a de moins en moins de temps de jeu et ses stats sont en chute libre (9 pts et 6 rbds cette saison). Le Jazz ferait aussi des économies en se séparant d’un contrat à 12 millions la saison. Mais malgré tous ces arguments, Favors ne sera peut-être pas échangé d’ici jeudi soir. Le contrat de Gordon Hayward expire en juillet (il dispose d’une option pour tester le marché dès cet été) et la franchise espère aller le plus loin possible en playoffs pour le convaincre de rester. Favors reste un atout pour l’un des groupes les plus « profonds » de la NBA. Le Jazz peut toujours tester la valeur de son pivot le soir de la draft, une fois les playoffs passés. L’organisation a besoin de Cap pour prolonger Hayward et Hill mais elle n’a pas de raison de se précipiter pour autant.

Memphis Grizzlies (34 W – 24 L)

Les oursons sont bien placés à l’Ouest mais ils ne sont pas spécialement acheteurs. La franchise n’a pas vraiment d’option pour se renforcer. Elle n’a plus de picks et ses joueurs majeurs ont des contrats massifs (Chandler Parsons est, malheureusement pour Memphis, intransférables vu son salaire et son rendement). Un shooteur supplémentaire serait évidemment le bienvenu. Le contrat expirant de Tony Allen peut lui servir de monnaie d’échange afin de récupérer au moins un choix de draft.

Oklahoma City Thunder (32 W – 25 L)

Le Thunder va batailler avec les Clippers dans les heures qui viennent. Pas pour une place au classement mais pour un ailier. OKC a sensiblement les mêmes besoins que la franchise californienne. Les dirigeants ont couru longuement après Rudy Gay avant le coup d’envoi de la saison et ils n’ont toujours pas mis la main sur un poste trois qui tient la route. Le Thunder a un peu plus de matière à proposer que les Clippers. La franchise était déjà prête à se séparer de son jeune meneur Cameron Payne. La plupart des joueurs du banc ne sont pas intouchables mais ils n’ont presque pas de valeur sur le marché. Ils n’ont pas de picks non plus. Cela sent la fin de saison en roue libre avec pour principal objectif le triple-double de moyenne de Russell Westbrook et le titre de MVP.

Denver Nuggets (25 W – 31 L)

[caption id="attachment_307751" align="alignleft" width="318"] Danilo Gallinari peut renforcer un contender.[/caption] Le cas de Denver est particulier. Il y a encore quelques semaines (jours ?), la franchise ne savait pas quelle direction prendre. Les dirigeants ne savaient donc pas non plus s’ils devaient se présenter en tant que vendeurs ou acheteurs sur le marché des transferts. L’ascension de Nikola Jokic vers la gloire a changé la donne. La formation a enfin compris qui était son meilleur joueur (le Joker donc). Mike Malone l’a remis dans le cinq et il lui a surtout donné les pleins pouvoirs. Il est temps de construire autour du Serbe. L’arrivée de Mason Plumlee, restricted free agent cet été et échangé contre le prometteur Jusuf Nurkic et un pick, démontre que les Nuggets sont prêts à prendre des risques pour accrocher la huitième place de la Conférence Ouest. Mais ils ne sont pas devenus acheteurs pour autant. Ils ont toujours des joueurs à refourguer. Wilson Chandler, Danilo Gallinari et à un degré moindre Kenneth Faried peuvent faire leurs valises d’ici jeudi. Les deux ailiers sont des joueurs de qualité (15 et 17 points de moyenne) mais le staff se sent à même de se qualifier en PO même en sacrifiant l’un des deux. Le prix réclamé est assez fort : des picks supplémentaires pour garder un effectif assez jeune et une certaine flexibilité. Une autre hypothèse, moins probable : Denver fait un package avec l’un de ses deux vétérans, un pick et le décevant Emmanuel Mudiay. Une proposition qui n’aurait qu’un seul but, celui de rameuter une autre star dans les Rocheuses. Mais les meilleurs joueurs disponibles sont de plus en plus rares et Denver peut difficilement s’aligner sur les offres des Suns ou des Celtics en cas de transfert d’un All-Star (Jimmy Butler, Paul George).

Sacramento Kings (24 W – 33 L)

Vivek Ranadive et Vlade Divac ont commencé le ménage avec le deal déjà le plus tristement célèbre des cinq dernières années. DeMarcus Cousins n’est plus à Sacramento. Matt Barnes a lui aussi été coupé. D’autres mouvements sont à prévoir. La situation de Darren Collison est à suivre avec attention. Le meneur peut renforcer un contender. Idem pour Tyreke Evans s’il n’est pas conservé (inclus par les Pelicans dans le package pour DMC, il fait son retour à Sactown). Ben McLemore est constamment dans les rumeurs. Arron Afflalo aussi. Les Kings ont de toute façon trop d’arrières. En attendant la prochaine tranche de rigolade, Sacramento va se reconstruire autour de Buddy Hield. Et ce n’est même pas une vanne…

Portland Trail Blazers (23 W – 33 L)

Le dégraissage a commencé avant le break du All-Star weekend avec le transfert de Mason Plumlee. Les Blazers sont clairement vendeurs. Les playoffs ne sont pas inatteignables mais, à moins d’une série de victoires soudaine dans les prochaines semaines, ils ne sont plus forcément l’objectif majoritaire. Allen Crabbe, Meyers Leonard et Evan Turner (nettement moins probable) sont susceptibles d’être échangés afin de libérer de l’espace sous le Cap – les Blazers ont la troisième masse salariale la plus conséquente de la NBA. Mais leur valeur est faible (celle de Crabbe est déjà un poil plus élevée) et il faudrait presque attacher un pick pour s’en séparer.

New Orleans Pelicans (23 W – 34 L)

Les Pelicans ont réussi un coup presque aussi effrayant que leur mascotte. Avec DeMarcus Cousins et Anthony Davis, ils possèdent les deux meilleurs intérieurs de toute la ligue. Bsahtek. La franchise a maintenant un surplus de « Bigs » dans la peinture. Alexis Ajinça, Omer Asik et Terrence Jones – plus intéressant – seraient donc disponibles. La franchise a aussi commencé à faire passer des auditions pour embaucher un arrière capable de shooter.

Dallas Mavericks (22 W – 34 L)

Le tanking des Texans a pris un peu de plomb dans l’aile mais les Mavericks sont tout aussi proches des playoffs que de la dernière place à l’Ouest. Histoire de viser les deux objectifs en même temps, la franchise est prête à accueillir des vétérans au contrat pourri (genre gros salaire) si un pick est inclus. De quoi collectionner les choix sans trop handicaper les chances – minces – de PO. Andrew Bogut et Deron Williams, tous les deux en fin de contrat, sont susceptibles d’aller renforcer une équipe plus ambitieuse.

Minnesota Timberwolves (22 W – 35 L)

[caption id="attachment_344381" align="alignleft" width="318"] Derrick R?ose va-t-il retrouver Tom Thibodeau ?[/caption] Mais qui sera donc le meneur titulaire des Timberwolves pour cette fin de saison ? Tom Thibodeau espérait filer les clés de l’équipe à Kris Dunn mais le rookie n’est pas prêt malgré son cursus complet à Providence. Du coup, les Wolves ont déjà été connectés à Reggie Jackson et surtout Derrick Rose. Thibodeau ferait même le forcing pour récupérer son ancien poulain. Le coach apprécie les meneurs scoreurs, un profil complètement différent de celui de Ricky Rubio, actuel titulaire au poste un. L’Espagnol peut servir de monnaie d’échange mais Minnesota a quelques cartes dans sa manche. Shabazz Muhammad (restricted free agent cet été, les Wolves ne vont pas le payer) intéresse plusieurs équipes dont les Wizards. La franchise possède toujours son pick. De quoi formuler un package mais les meilleurs meneurs NBA ne sont pas disponibles. Imaginer Eric Bledsoe driver les Wolves (en l’échange du pick, Muhammad et Rubio ?) est intrigant. Thibs est déterminé à faire revenir ses anciens joueurs des Bulls et Tony Snell a aussi été annoncé à Minneapolis.

Los Angeles Lakers

Sans GM et avec Lou Williams déjà parti, il y a des chances que les Lakers aient terminé leurs emplettes. Mais rien n’est à exclure avec Magic Johnson. En tout cas, aucun joueur ne semble « intouchable ».

Phoenix Suns

[superquote pos="g"]Les Suns vont-ils oser trader Bledsoe ? [/superquote]Les Suns avaient sûrement de quoi proposer plus que les Pelicans aux Kings pour DeMarcus Cousins. Mais Sacramento n’était visiblement pas tenté à l’idée de récupérer des contrats trop onéreux comme ceux de Brandon Knight et Tyson Chandler. Ce sont d’ailleurs exactement pour ces raisons-là que ces deux joueurs sont disponibles. Et certainement aussi pour ça qu’ils ne sont toujours pas partis, témoignage de leur faible valeur sur le marché. Eric Bledsoe est déjà un asset beaucoup plus intéressant. Il pratique le meilleur basket de sa carrière. Mais il évolue à la mène. Tout comme Markelle Fultz, Lonzo Ball et Dennis Smith Jr, trois des quatre principaux prospects de la prochaine cuvée de rookies. Derniers à l’Ouest, les Suns devraient récupérer un pick assez haut. Ils auront alors le luxe de choisir l’un de ces meneurs. De quoi faire doublon avec Bledsoe, à moins que Phoenix sélectionne Josh Jackson. Mais la franchise ne connait même pas encore sa vraie position à la draft. La franchise de l’Arizona garderait aussi un œil sur Derrick Favors du Jazz.