Vince Carter et Shawn Marion, les papys font de la résistance

Vince Carter et Shawn Marion ont une nouvelle fois été très précieux pour les Dallas Mavericks cette nuit. Les deux vétérans sont toujours dans les bons coups.

Vince Carter et Shawn Marion, les papys font de la résistance
Et soudainement, le temps s’est arrêté. La NBA est revenue plusieurs années en arrière. Dans un tourbillon spatio-temporel, David Stern est revenu au pouvoir, Dirk a décroché sa première bague, LeBron portait à nouveau les couleurs des Cavaliers, Dwight Howard était drafté à sa sortie du lycée, les Sonics de Ray Allen et Rashard Lewis faisaient trembler les cadors de la Conférence Ouest, Shaq et Kobe dominaient la ligue… stop. Nous sommes au début des années 2000, Shawn Marion et Vince Carter sont des All-Stars. Comment ça c’est un rêve ? Les deux anciennes stars ont toujours un impact en NBA aujourd’hui ? Et oui, comme bien souvent cette saison, Marion et Carter – ‘Matrix’ et ‘Air Canada’ ou ‘Vinsanity’ ou ‘Air Carter’ – ont fait la différence pour les Dallas Mavericks cette nuit. Le premier nommé a inscrit 19 points (plus 6 rebonds), le second, 18. Ajoutez-y les 25 points de Ray Allen lors de la rencontre entre le Heat et les Rockets et vous comprendrez mieux notre voyage dans le temps. Certains joueurs sont éternels. Enfin presque.

Des stars devenues de parfaits « role player »

Que ce soit à Phoenix pour Shawn Marion ou à Toronto, Orlando et New Jersey pour Vince Carter, les deux vétérans ont souvent occupé le devant de la scène. L’ailier bondissant des Suns côtoyait les 20 points et 10 rebonds de moyenne tout en faisant le spectacle au All-Star Game (4 participations) pendant que la superstar montante des Raptors faisait briller les yeux des plus jeunes fans avec ses dunks ahurissants. Mais ce bon vieux temps est désormais révolu. Carter, 37 ans, et Marion, 35 ans, ont dû apprendre à gérer leur corps. Ils ont dû s’adapter à de nouveaux rôles, pour une nouvelle carrière. « Matrix » doit se coltiner chaque soir le meilleur scoreur adverse, sans broncher. LeBron James, Kevin Durant, voire même certains meneurs scoreurs ou certains intérieurs, Marion défend sur les meilleurs joueurs de la NBA tout au long de la saison. Et il fait (bien) le boulot. En attaque, il se contente des restes : quelques actions au poste bas, quelques actions en transition et des tirs ouverts. Mais le staff ne lui en demande pas plus. Vince Carter est lui chargé de dynamiser le banc des Mavericks. Ancienne superstar souvent blessée, il a retrouvé la forme dans le Texas. Déjà performant l’an passé, il excelle dans ce rôle de joker offensif capable de décoincer une rencontre un peu trop serrée lorsqu’il est sur une bonne série. Carter n’a plus son explosivité d’antan mais il a encore de beaux restes. Il a même enchaîné six rencontres à plus de 15 points récemment (de fin février à début mars). Si Monta Ellis et Dirk Nowitzki sont les deux principales options offensives de l’effectif, les deux vétérans ne sont pas étrangers aux bons résultats actuels des Dallas Mavericks. La franchise texane s’apprête à retrouver les playoffs après une saison ratée et elle aura bien besoin de l’expérience de Shawn Marion et Vince Carter. On pourrait presque en devenir nostalgique…