Zion Williamson, entre frustration, excitation et magie

Zion Williamson, entre frustration, excitation et magie

La première de Zion Williamson a mis en avant plusieurs choses. Le rookie a tout pour faire rêver la ligue mais, pour le moment, il sera choyé par le staff

N.SPar N.S | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Les débuts de Zion Williamson en NBA étaient un véritable évènement cette nuit. ESPN avait même, la semaine passée, reprogrammé sa soirée pour diffuser en prime-time le premier match du rookie phénomène. Après trois mois d'absence, la ligue a enfin pu admirer celui qui pourrait être son visage dans les prochaines années. Et quelle première ! Même s'il a semblé hors rythme pendant la grande majorité du match, Zion a eu cette poussée de fièvre dans le dernier quart-temps. En trois minutes, "Zanos" a enchaîné 17 points consécutifs, dont quatre tirs à trois points (!!). Un registre auquel on ne s'attendait pas vraiment. En trois minutes, il a confirmé que le ciel (et son physique) étaient sa limite. En trois minutes, il a embrasé le Smoothie King Center qui n'attendait qu'une chose, une nouvelle action d'éclat de l'ancien Dukie. Et puis, Alvin Gentry l'a remis sur le banc. Il ne le quittera plus malgré les "We want Zion" insistants des fans. Fin du spectacle après 18 petites minutes. Le temps quand même de claquer 22 points, 7 rebonds et 3 passes à 8/11. Frustration, quand tu nous tiens.

"C'est très dur. J'ai 19 ans. Honnêtement, à ce moment-là, on ne pense pas à la longévité. On pense à gagner le match. C'était vraiment très dur", a admis l'intéressé.

Zion et la prudence

Cette restriction de minutes, aussi dure soit-elle, que ce soit pour lui, les spectateurs qui ont payé cher leur billet, les millions de gens devant leur télé, est très loin d'être surprenante. Elle était même prévue. NOLA a toujours surprotégé son diamant, et ce depuis la Summer-League. Il y a eu cette opération du ménisque, les craintes d'un physique inhumain. Comment en vouloir à une franchise qui tient peut-être un talent générationnel ?

"Non, il ne pouvait pas revenir", lance Alvin Gentry. "Parce que le staff médical a dit que c'était comme ça. Je ne pense pas quiconque serait content de sortir et ne plus revenir si vous étiez au niveau auquel il a joué. Je ne suis pas le coach le plus brillant du monde, mais je n'allais pas le sortir à moins qu'on me le dise"

La prudence, c'est le maître mot à la Nouvelle-Orléans. Elle restera en vigueur, peut-on penser, encore quelques semaines, voir jusqu'à la fin de la saison. La course aux playoffs sera sans doute l'indicateur de minutes pour Zion Williamson. Car on n'en doute plus un seul instant, l'équipe sera bien plus performante avec son pick #1 sur le terrain.

"Je pense que ce que vous avez vu n'est qu'un avant goût de ce qu'on peut faire une fois qu'il sera installé. Il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire avec lui. Il y a énormément de potentiel, et c'était bon de le voir faire ça. Je pense qu'il peut atteindre un plafond très, très élevé. Il peut le faire", poursuit le technicien qui a n'a pas hésité, voyant les difficultés de son rookie à la pause, à le conseiller. "Je lui ai dit d'être plus agressif et je voulais qu'il profite de ce moment. Ne prend pas ça à la légère, c'est un grand moment pour toi. C'est ce pourquoi tu as travaillé toute ta vie, être capable de jouer un match NBA. Profite et ne te soucie de rien d'autre. Nous irons bien en tant qu'équipe et tu iras bien en tant que joueur."

Pop : "C'est bien pour les Pelicans, mais aussi pour le basket"

Une première ou un retour de longue blessure est toujours quelque chose de particulier, quelque sport que ce soit. Il y a cette excitation, cette adrénaline qui poussent à des performances parfois irrationnelles. C'était un peu le cas cette nuit. Zion Williamson ne trouvera sans doute pas quatre fois la mire en si peu de temps durant la suite de sa carrière, lui dont le shoot n'est en plus pas sa qualité première. Il y aura certes d'autres cartons, mais plus mesurés, dans son style si explosif. Mais ça prouve aussi à quel point le garçon est unique.

"Après le premier, je me suis dit 'cool'. Il y a eu le deuxième 'Ok, tu as bien travaillé'. Au troisième, l'énergie était folle. On le voit faire ça depuis le lycée. C'est ce qu'il fait. Avec autant d'excitation, est-ce vraiment surprenant ?", explique Jrue Holiday dont le son de cloche résonnait aux mots de Gregg Popovich. "Je suis fier qu'il soit de retour. Un talent comme ça... Vous savez, c'est un bon gars, au top partout. Le monde a besoin de le voir. C'est bien pour les Pelicans, mais aussi pour le basket. Il est un tout, en tant que joueur et en tant que personne".

En attendant de le revoir, sans doute vendredi contre Denver, Zion va sûrement se remémorer pendant longtemps cette première nuit contrastée mais avec cette atmosphère de magie.

"L'énergie que la foule a apportée, que la ville a apportée, c'était électrique et je suis reconnaissant qu'ils aient fait ça. C'était un rêve qui est devenu réalité. Mais je veux gagner donc on va se concentrer sur le prochain match."

     
Afficher les commentaires (0)
Atlantic
Central
Southeast
Pacific
Southwest
Northwest