Nick Collison, l’autre MVP du Thunder

Et si l'autre MVP du Thunder se nommait Nick Collison ? A 33 ans, le fidèle ailier-fort d'OKC récite sa partition de remplaçant avec une solide maîtrise. Et avec le sourire.

Nick Collison, l’autre MVP du Thunder
Franchement, d'ordinaire, on vous déconseillerait grandement le "Old Nick", rhum agressif et sans saveur (on ne saurait que trop vous suggérer un subtil Dzama, par exemple). Mais parfois, le "Old Nick" a du bon. Celui sur lequel on va se pencher se distingue également par son agressivité - mais celle-ci fait sa force, en l'occurrence - et au final, son impact s'avère très savoureux. A 33 ans, Nick Collison a la générosité d'un délicieux rhum vieux, et du franchise player Kevin Durant au coach Scott Brooks, en passant par le GM Sam Presti, tout le monde s'en pourlèche les babines dans les rangs d'OKC.
"Il représente le type de joueur que nous souhaitons avoir pour incarner notre organisation", explique Presti à Darnell Mayberry, de l'Oklahoman.

Le détail ultime, c'est lui

S'il existait une élection du meilleur 8e homme en NBA, le colosse (2,06 m, 115 kg) d'Orange City (Iowa) aurait son mot à dire. Collison, c'est le coéquipier modèle. L'un de ceux qui vous cimente sereinement un vestiaire tout en faisant le sale boulot sur le parquet, à l'image, pour ne citer qu'eux, de Shane Battier à Miami ou de Ronny Turiaf à Minnesota. Dans un univers NBA où le franchise player accumulera soir après soir les cartons offensifs (©LeBron, Durant), où l'intérieur dominant collera son traditionnel double-double (©Dwight Howard), où le fidèle lieutenant empilera les 15-5-5 (©Iguodala, Batum), où le shooteur attitré de l'équipe plantera comme à l'accoutumée son 3/5 à 3-pts (©Ray Allen), on n'est pas loin de se dire que la différence se situera dans le "Nick Collison" que vous posséderez. A un certain niveau d'excellence, la victoire se cache dans les détails, et le précieux Nick constitue LE détail ultime. Evidemment, vous le verrez peu dans le spectaculaire top 10 du Thunder (encore que, il est l'auteur de la passe de quarterback sur le panier au buzzer de Derek Fisher contre Miami). Mais ça n'empêche pas l'ailier-fort d'OKC d'être l'un des chouchous de "Loud City".
"J'ai le sentiment que les fans apprécient vraiment ce que je fais, et je sais que c'est rare pour un joueur comme moi. Personne ne pense à un role player qui tourne à 4 points et 4 rebonds. Mais je sais que j'ai une place particulière ici. J'aime vraiment ça", confie Collison dans l'Oklahoman.
Mais attention, si "Old Nick" tutoie sa perfection dans sa 10e saison NBA, "rhum" ne s'est pas faite en un jour. Collison a dû passer par des sentiers escarpés pour trouver son équilibre. Il n'a pas toujours été un travailleur de l'ombre et un habitué des tâches ingrates. Nick Collison était la star du campus de Kansas, où il a formé de 1999 à 2003 un duo de choc avec Kirk Hinrich. Un mix du tandem. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=6IroDbPpwlM[/youtube]   Finaliste NCAA au terme de son cursus chez les Jayhawks (défaite 81-78 contre le Syracuse de Melo), Collison aura été élu joueur de l'année NABC et BIG 12 en 2003 après une saison senior surpuissante (18,5 pts, 10 rbds et 2,2 assists - voir ses highlights). L'intérieur de KU - dont le n°4 a été retiré en 2004 - aura aussi été retenu dans le premier cinq "All-America", aux côtés de David West (Xavier), T.J. Ford (Texas), Josh Howard (Wake Forest) et Dwyane Wade (Marquette).

Renoncer pour mieux sauter

La trajectoire du 12e choix de la draft 2003 est ensuite devenue plus incertaine.
"J'ai été blessé durant ma saison rookie (il aura subi dans sa carrière deux opérations à l'épaule et une au genou - ndlr), j'ai un peu dû faire face à l'adversité en tant que basketteur. Quand je suis revenu la saison d'après, je ne me sentais pas à l'aise à l'idée de scorer. Je devais à la fois m'habituer à la NBA, à la taille (des joueurs), et à l'aspect athlétique des gars, qui était totalement différent de la fac. J'ai donc essayé de trouver des moyens de m'en sortir sur le terrain. Je savais que si je défendais bien, si je posais des écrans pour Ray Allen et Rashard Lewis, si je faisais des trucs que le coach aimait, si l'unit dans laquelle j'étais jouait bien, il allait me conserver longtemps. Et je pense que ma carrière, d'une certaine manière, a pris cette direction", expliquait-il récemment dans l'émission GameTime.
Une forme de renoncement, pour aller à l'essentiel et se rendre indispensable dans le roster de Seattle/OKC. Collison a compris que son salut viendrait de là - et non du brillant des spotlights, quitte à redescendre à 20 minutes par match (il n'a débuté que 9 rencontres sur les cinq dernières saisons). Une humilité qui traduit aussi une bonne connaissance du jeu et de ses propres limites. Pas très étonnant pour un fils d'entraîneur, qui a commencé à regarder des vidéos de basket à 7 ans dans le canapé, aux côtés de son père Dave, coach en lycée durant 25 ans ("Nick voulait toujours savoir pourquoi telle ou telle chose se passait comme ça", explique le papa).
"Je pense qu'un joueur peut se créer sa propre valeur. Parce que si quand tu viens du banc, tu parviens à augmenter l'avantage avec ton unit, on te laissera jouer davantage. Et d'un coup, ils vont se dire : "Ce mec est précieux dans notre schéma". C'est comme ça que je vois les choses. Coach Brooks le dit tout le temps : 'Le plus difficile dans cette Ligue est de bien jouer. Le plus facile est de jouer dur ("play hard", en VO).' Je pense que si tu peux faire en sorte de venir chaque jour avec la même concentration, il y aura une place pour toi dans la Ligue", explique Collison.

Le ciment de la reconstruction

A OKC, Collison est l'un des doyens du vestiaire avec papy "Fish" (39 ans !) et Caron Butler (33). Avec Kevin Durant, il est le seul rescapé de l'époque Sonics (Ibaka et Westbrook ont été draftés par Seattle juste avant le départ de la franchise pour Oklahoma). Mais c'est bien lui le membre le plus ancien du collectif. Imaginez : Collison est l'un des huit joueurs en NBA à porter le même jersey depuis 10 saisons. Six d'entre eux sont des All-Stars et champions NBA : Tim Duncan, Tony Parker, Manu Ginobili, Dwyane Wade, Dirk Nowitzki et Kobe Bryant. L'autre oiseau rare (comprenez role player ayant réussi le tour de force de se rendre indispensable) est Udonis Haslem, qui affiche sensiblement les mêmes stats que Collison (3,8 & 3,8).
"Je sais qu'il est très rare d'arriver à s'accrocher aussi longtemps quelque part", confie Collison dans l'Oklahoman. "C'est comme ça que je voulais que les choses se passent : réussir à remporter des matches et participer à la construction d'une très bonne équipe au bout de tout ça."
Comme son leader KD, le grand Nick a connu la galère des saisons tristes (seulement 74 victoires entre 2006 et 2009). Il a également vécu le déménagement de Seattle (attaché à la ville, il a conservé sa maison là-bas. Quand on voit sa vue de malade sur le centre-ville, on le comprend !). Il a survécu à cinq changements de coach et un changement de GM. Cela n'a jamais freiné l'enthousiasme et l'investissement de ce guerrier qui, gamin, voulait devenir Chris Street, puissant et passionné poste 4 de l'Université d'Iowa, décédé le 19 janvier 1993 dans un accident de voiture lors de sa saison junior.
[superquote pos="d"]Collison est l’un des huit joueurs en NBA à porter le même jersey depuis 10 saisons.[/superquote]"A 12 ans, je voulais jouer comme lui. Bien que sa vie et sa carrière aient été stoppées bien trop tôt, il a eu un fort impact sur beaucoup d'enfants comme moi dans l'Etat. J'aimais Michael Jordan, je regardais tous ses matches, mais le mec à qui je voulais ressembler, c'était Chris Street", confiait-il dans les colonnes de GQ.
Nul ne saura jamais si Chris Street serait devenu le coéquipier dévoué qu'est devenu Collison. Une chose est sûre : rares sont les joueurs de devoir (en 2007-2008, sa meilleure saison sur le plan statistique, Collison "valait" 9,8 pts et 9,4 rbds en 28,5 minutes) à s'installer si durablement dans un roster. Il n'y a pas de hasard. "Old Nick" connaît son rôle, il compose avec : poser des écrans pour Durant et Westbrook, rentabiliser ses minutes, donner des fautes (2,3 par match), gratter des rebonds, placer des claquettes (dunk, parfois !), défendre au poste, mettre des contres (ici sur Ray McCallum), se servir de sa vivacité pour ralentir ou annihiler les pick-and-rolls adverses, fluidifier l'attaque d'OKC en signant des "hockey assists" et, si besoin, rentrer un shoot mi-distance (Collison n'a franchi que trois fois la barre des 10 points cette saison). En quelque sorte, l'ancien d'Iowa Falls est le pendant du jeu rapide d'OKC. Quand il joue, il l'équilibre.
"Le plus difficile est d'être capable de conserver la concentration pour répéter ces choses-là, encore et encore, tout en sachant que vous ne recevrez pas beaucoup d'éloges", expliquait-il dans le volume 4 ("How to survive in the NBA when you're not a superstar") de l'excellent blog qu'il tenait la saison dernière dans GQ (c'est un régal, et c'est ici). "Vous n'obtiendrez pas de grandes promotions parce que vous avez bien parlé en défense. Personne ne va réaliser de mix YouTube sur vos écrans de dur à cuire avec un son de Rick Ross derrière - je ne dis pas que je me plaindrais si quelqu'un faisait ça pour moi."
Quelqu'un l'a fait pour toi, Nick, 'cause everyday you hustlin'. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=DZTjem6l3gk[/youtube]  

Nick Collison, roi de la "charge"

A l'instar de Battier, Collison s'est spécialisé dans l'art de provoquer des passages en force. Leader dans ce domaine en 2009-2010 (57 "charges" concédées au total), ce fan de Rocky donne volontiers son corps à la science, se servant de sa mobilité pour rapidement poser ses appuis et se planter dans le sol face à un attaquant lancé vers le cercle (en ce sens, le mur Steven Adams est un peu son clone). Attention, leçon de passage en force.
"Provoquer une faute offensive est une question d'anticipation. Il faut voir venir la pénétration. Quand tu vois l'attaquant débuter son move, tu dois sortir du cercle aussi rapidement que possible. En dépit de ce que dit le règlement, j'ai l'impression que les arbitres seront davantage disposés à siffler en ta faveur en fonction de l'endroit où a lieu le contact, plutôt que de savoir si tu es totalement en place. Tu as plus de chance d'obtenir le coup de sifflet si tu "glisses" un peu sur le côté et que l'attaquant te percute dans le milieu de la poitrine, plutôt que si tu es tout à fait immobile et qu'il te percute sur le côté. Généralement, je contracte mes abdos et mes pectoraux pour me préparer à la collision (Nick Collision ? - désolé). Et quand je tombe, j'essaye de pousser sur mes talons et de glisser vers l'arrière, plutôt que de laisser mon dos filer tout droit vers le sol. D'ordinaire, ça ne fait pas mal. Parfois, ça tape dans les genoux ou dans les bijoux de famille, mais c'est rare."
De toute façon, Nick connaît l'injustice. Ca fait bien longtemps qu'il a compris que tout le monde s'en bat les coudes de ses bijoux de famille, de son nez, ou de son crâne. Lui peut continuer à jouer le scalp ensanglanté, comme contre San Antonio récemment. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=H0aM15ENS7c[/youtube]  

Le 6e meilleur impact de NBA !

Ça plaît à ses fans, forcément (dont ce spécimen). Et puis de toute façon, Collison n'est pas un enfant de choeur (en même temps, avec Dikembe comme prof', il est à bonne école…). S'il le faut, il sait se salir les mains (cf. sa faute flagrante sur Tayshaun Prince l'an dernier) ou bomber le torse (cf. son début d'explication avec Austin Rivers lundi dernier). Grâce aux nouvelles statistiques récemment apparues, son impact et son rendement sont désormais quantifiables. Au-delà de ses 4,2 pts et 3,6 boards par match, et au-delà du ressenti subjectif d'assister à un récital "sous-marin" quand on le voit jouer, on peut désormais traduire par des chiffres plus éloquents sa débauche d'énergie. Certes, Collison n'a jamais aussi peu joué en carrière (16,7 minutes, contre 19,5 l'an dernier), mais son "real plus-minus" (a.k.a. RPM, une statistique qui estime l'impact d'un joueur sur les performances de son équipe, en mesurant la différence de points sur 100 possessions offensives et défensives) est l'un des tous meilleurs à son poste. Jugez plutôt le classement RPM des postes 4 de la ligue :
  • 1. Dirk Nowitzki, 6,49
  • 2. Nick Collison, 6,15
  • 3. Tim Duncan, 5,27
  • 4. Channing Frye, 5,22
  • 5. Amir Johnson, 5,17…
Collison occupe même la 6e position au classement général !
  • 1. LeBron James, 8,56
  • 2. Chris Paul, 7,28
  • 3. Andre Iguodala, 6,95
  • 4. Kevin Durant, 6,53
  • 5. Dirk Nowitzki, 6,49
  • 6. Nick Collison, 6,15...
"C'est une bonne chose que les gens réalisent qu'il y a plus dans le jeu que les stats traditionnelles. Parce que vous avez raison, mes 4 points et 4 rebonds ne disent pas grand chose aux gens. Ce que j'essaye de faire sur le terrain, c'est juste de trouver un moyen d'aider. J'essaye de trouver où est le problème sur le plan défensif et comment je peux rendre l'attaque plus fluide. Si j'ai des shoots ouverts, je les prends, en espérant que ça rentre", expliquait-il dans l'émission GameTime.

Shooter peu, mais bien

Nick Collison n'est pas seulement le premier joueur à se pointer dans le couloir après l'ultime causerie de son entraîneur (comme Bill Laimbeer l'était chez les Bad Boys), il est aussi un joueur-clef de son équipe. Quand il est sur le parquet, généralement, OKC maintient l'écart. Ou le creuse. Si le Thunder affiche le 2e bilan de la ligue, si la formation de Scott Brooks est l'une des 12 à maintenir l'adversaire sous les 100 points cette saison, Collison y est pour quelque chose. Il possède le 10e temps de jeu de l'équipe ? Il est le 2e joueur le plus adroit de l'équipe derrière Hasheem Thabeet (55,6%, contre 56,5 au Tanzanien). Pas évident de scorer efficacement quand on ne shoote en moyenne que trois fois par match ! D'ailleurs, sur les cinq dernières saisons, Collison n'a pris qu'à cinq reprises 9 ou 10 shoots. Cette saison, son maximum est de 7 tentatives (quatre fois).
"Tout ça, ça dépend de ta mentalité. Je répète tout le temps aux jeunes : "Ne laisse pas le fait de mettre un shoot ou de rater un shoot te faire sentir que tu as bien ou mal joué." Demande toi plutôt : "Est-ce que j'étais au bon endroit ? Est-ce que j'ai fait ce que j'étais supposé faire ?" C'est dur, parce que comme je le disais avant, tu peux n'avoir qu'un jump-shot - ou n'en shooter aucun - sur deux ou trois matches. Donc c'est un peu plus difficile de shooter avec confiance. Mais c'est quelque chose auquel tu d'adaptes. Tu travailles ton shoot. Personnellement, j'essaye de changer ma routine, en ne shootant qu'une fois à différents spots - plutôt que dix fois de suite. J'essaye de trouver des moyens d'être plus efficace en match."
[superquote pos="d"]"Personnellement, j’essaye de changer ma routine, en ne shootant qu’une fois à différents spots – plutôt que dix fois de suite. J’essaye de trouver des moyens d’être plus efficace en match. »[/superquote]D'où sa capacité à sortir un précieux 8 pts - 10 rbds dans le match 1 des Finales 2012 contre Miami, victoire d'OKC à la clef. D'où la décision du front-office du Thunder de signer à son intérieur une extension de 11M sur 4 ans (celle-ci court jusqu'en 2015). D'où l'importance, pour le Thunder qu'il réalise des playoffs 2014 (soit sa 6e campagne avec OKC) convaincants. Dans le match 1 remporté contre les Grizzlies, Nick a fait du Collison, avec un temps de jeu en hausse (19 minutes) : 3 pts à 1/6, 5 rbds, 3 assists, 3 fautes, 0 TO et 2 blocks. Surtout, il a provoqué au rebond la 5e faute de Zach Randolph, alors que Memphis était toujours à l'affût à l'entame du 4e acte (67-72, 9:52 à jouer). Au coeur de la rotation d'intérieurs mise sur pied par coach Brooks (dans l'ordre Ibaka, Perkins, Collison, Adams et Thabeet), l'ancien Jayhawk n'a pas fini de se démener face à Marc Gasol et Z-Bo (dont il disait dans GQ qu'il était "son plus physique adversaire, avec Jamaal Magloire"). Sa mobilité et son sens du sacrifice seront une nouvelle fois déterminants face au duo-fort des Grizz ce soir lors du match 2. Son entente plutôt harmonieuse (sur pick-and-roll, notamment) avec Reggie Jackson et Jeremy Lamb, ses confrères de la second unit, ne sera pas de trop pour OKC, qui espère s'extirper d'une conférence Ouest meurtrière et retrouver les Finales, voire plus si affinités. D'ici la fin de sa carrière, il devrait avoir encore quelques opportunités d'y parvenir.

Franchise player de l'humour

Ensuite ? Comme Battier (encore !), Collison devrait avoir sans trop de souci un rôle à jouer dans un coaching staff ou comme consultant TV. Au pire, il se fera sa place dans l'univers du stand-up. Parce que Nick Collison a un petit côté "auto-dérision + 21e degré" à la Zack Galifianakis. D'abord, il y a la superbe afro de son profil Twitter. Ensuite, sa magnifique punchline sur Twitter le 18 janvier, qui l'a vu reprendre à son compte une phrase culte de Bill Wennington après 55 points de Jordan au Madison, en 1995, dix jours après le come-back de His Airness. Ce jour-là, le pivot des Bulls avait marqué le lay-up décisif sur un caviar de Jordan (soit… ses deux seuls points du match !), avant de lâcher que si lui et Jordan cumulaient 57 points, personne ne pouvait battre Chicago. Collison a refait la même, version KD/OKC : [html]%3Cblockquote%20class%3D%22twitter-tweet%22%20lang%3D%22fr%22%3E%3Cp%3E57%20is%20the%20number.%20Ive%20always%20said%20whenever%20%3Ca%20href%3D%22https%3A%2F%2Ftwitter.com%2FKDTrey5%22%3E%40KDTrey5%3C%2Fa%3E%20and%20I%20combine%20for%2057%20we%20have%20a%20great%20shot%20to%20win.%3C%2Fp%3E%26mdash%3B%20Nick%20Collison%20(%40nickcollison4)%20%3Ca%20href%3D%22https%3A%2F%2Ftwitter.com%2Fnickcollison4%2Fstatuses%2F424429103727398913%22%3E18%20Janvier%202014%3C%2Fa%3E%3C%2Fblockquote%3E%0A%3Cscript%20async%20src%3D%22%2F%2Fplatform.twitter.com%2Fwidgets.js%22%20charset%3D%22utf-8%22%3E%3C%2Fscript%3E[/html] Nick le rigolo est aussi un spécialiste des surnoms : "Jimbo Slice" pour James Harden; "Russheed Wallace", pour Westbrook et ses nombreuses fautes techniques; "Cheese", pour Royal Ivey, en référence au "Royal with Cheese" (le nom du quarter-pounder en France) cher à Vincent Vega, dans Pulp Fiction ; "Selfishlosha", pour souligner le fait que Sefo ne prend jamais de tirs (du coup, quand il en prend en à l'entraînement, Collison chambre) ; "Laser", "Laser Tag", "Zar-Zar Binks" pour Lazar Hayward ; "Cole Sore" pour Cole Aldrich ; Reggie Jackson est "October" (le surnom de son homonyme, le légendaire baseballeur) ou "Better Basketball" (parce qu'il animait ses vidéos de technique sur NBA TV). Quant aux surnoms trouvés pour Durant ("Slim") et pour Ibaka ("Chewy", en référence à Chewbacca et au fait qu'Ibaka aurait pu crier comme l'animal de Star Wars après chaque dunk ou chaque block), ils n'ont pas pris. Ca n'empêchera pas Collison de dormir. S'il dort, en fait. Parce que même dans l'avion, il trouve le moyen d'écrire ou de répondre à des fans. Bon, pour ce qui va suivre, on ne sait pas s'il était dans le jet de l'équipe lorsqu'il a eu cette fulgurance, mais en tout cas, attachez vos ceintures. A la question d'un lecteur de GQ "Que se passe-t-il vraiment durant les trajets en avion de l'équipe ?", Collison a répondu ceci :
"Je suis dans l'avion en ce moment, alors laissez-moi vous décrire ce qui se passe. Kendrick Perkins est en train de tricoter un chandail. Il est vraiment à fond dans le tricot. Foulards, chandails, mitaines, etc… Russell a une nouvelle fois sorti son tour de potier. Ça fout le bordel, mais ça lui permet de se détendre après les matchs. Il m'a fait un vase. C'est teeeeeeellement joli. Hasheem, Reggie, Perry, DeAndre et Jeremy Lamb sont lancés dans un débat passionné au sujet des coupes budgétaires que le Congrès doit décider afin de réduire la dette. Il est d'ailleurs difficile pour moi d'écrire avec tous ces cris autour de moi. Serge peint un portrait de Thabo pendant que Thabo peint un portrait de Serge en train de le peindre. KD et Eric jouent au Jenga, et tous les coaches jouent aux dés."
T'es un génie, Nick. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=8YVQscx6G0k[/youtube]   Ps : dans l'IPod de Nick Collison, vous trouverez : "Ambitionz Az A Ridah", de 2Pac [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=8p9jSRxguAA[/youtube]   "Gimme the Loot", de Notorious B.I.G. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=ZzvL4O3uomg[/youtube]   "Fight Music", d'Eminem et D-12 [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=oc7ulZ4eNlQ[/youtube]   "Enter Sandman", de Metallica [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=1QP-SIW6iKY[/youtube]