Les gagnants et les perdants de la Free Agency 2018

Retour sur cet été assez fou en NBA avec un point sur les gagnants et les perdants de la Free Agency des Los Angeles Lakers aux Houston Rockets.

Les gagnants et les perdants de la Free Agency 2018

PERDANT : DWIGHT HOWARD

Il a beau sortir de sa meilleure saison depuis 2014 (quand même 16,6 points et 12,5 rebonds par match), Dwight Howard n’est vraiment plus respecté ! Il est désormais considéré comme un contrat boulet refourgué de franchise en franchise. Un joueur de devoir, même plus un basketteur d’impact. Le pivot a été bazardé par les Hornets aux Nets. Ces derniers l’ont coupé dans la foulée alors qu’ils cherchent pourtant à être compétitifs l’an prochain. C’est dire… Les Wizards sont allés le dénicher au minimum. D12 va pouvoir profiter des caviars de John Wall – à la (grande) condition qu’il accepte son nouveau statut et se contente de jouer les picks-and-roll. En attendant, il a déjà déclaré vouloir finir sa carrière à Washington. En attendant la prochaine intersaison…

GAGNANT : CARMELO ANTHONY

Carmelo Anthony a esquivé le rôle de remplaçant qui l’attendait au Thunder. Il a été envoyé à Atlanta mais il n’aura pas à se taper le projet de reconstruction des Hawks vu qu’il a été coupé immédiatement. Il aura donc l’intégralité de ses 27,9 millions de dollars. Un buyout sans renoncer au moindre centime. Carrément rare avec un tel montant. En plus de ça, il a pu rejoindre la formation de son choix – les Houston Rockets – où il va retrouver une place de titulaire et même un statut de troisième option offensive au sein d’une équipe qui privilégie les isolations. Tout baigne !

PERDANT : LUKE WALTON

Coacher LeBron James, ce n’est clairement pas facile. Le King a l’habitude de choisir son entraîneur, David Blatt peut en témoigner. Walton est donc dans une position délicate. Il a été nommé sur le banc avant même l’arrivée du King. Il va devoir bouleverser ses systèmes. Surtout que la superstar a l’habitude de réclamer d’avoir le ballon en permanence – même si cela ne devrait pas être le cas aux Lakers. Le jeune coach a toute une relation à construire avec le meilleur joueur du monde, lui qui ne lui avait toujours pas parlé plusieurs semaines après la signature du bonhomme à Los Angeles. Pour le plaisir, les dirigeants lui ont aussi mis JaVale McGee, Rajon Rondo, Lance Stephenson et Michael Beasley dans les pattes. Sans même parler du cas LaVar Ball… On espère que Walton a un bon médecin. Ou un bon psy.

PERDANT : SCOTT BROOKS

Même principe. Scott Brooks avait déjà un groupe pas facile à gérer avec les énormes ego qui peuplent les Wizards. Et voilà que Dwight Howard, un homme qui sait foutre le bordel dans un vestiaire presque malgré lui, se pointe. Il y en a un qui risque de s’arracher les cheveux.

PERDANT : LA CONFERENCE EST

L’éternelle fuite des talents. Chaque été, certains des meilleurs basketteurs du monde quittent la côte Est pour traverser le pays. C’est même cette fois LE plus grand talent qui s’est rué vers l’Ouest. En signant aux Lakers, LeBron James laisse derrière lui une Conférence en friche. En cendre. Il a anéanti un à un ses adversaires depuis huit ans. Il les a habitués à leur laisser les miettes. Ils vont désormais s’entretuer pour le trône vacant. L’Est sera compétitive… mais à un niveau relativement moyen en comparaison avec sa voisine. L’écart entre les deux est peut-être plus fort que jamais. Un vrai déséquilibre… en attendant l’été 2019 et un éventuel retour de certains cadres.

PERDANTS : LES FREE AGENTS

Comme annoncé, le marché était très difficile. Les franchises sont encore impactées par les sommes folles (absurdes) qu’elles ont dépensées pendant l’été 2016. Le Cap avait alors augmenté brutalement et certaines organisations ont claqué des dollars pour le simple plaisir de balancer du fric. La plupart sont bloquées aujourd’hui. Qui dit peu de marge de manœuvre dit peu d’argent à offrir. Hormis les superstars, les joueurs sur le marché ont dû faire des concessions. Accepter des deals plus courts pour tester à nouveau la Free Agency dans un an. Ou alors des salaires pas en adéquation avec leurs talents. Isaiah Thomas, All-Star en 2016, a signé pour le minimum. DeMarcus Cousins a pris 5 millions. La classe moyenne de la NBA n’a pas pu faire le plein en 2018. Justement parce que cette même classe moyenne s’était gavée en 2016.

PERDANT : ISAIAH THOMAS

En 2017, Isaiah Thomas parlait d’amener le « camion de la Brinks » pour signer son prochain contrat. Il était alors un candidat au MVP. La superstar d’une franchise mythique qui allait défier les Cleveland Cavaliers en finales de Conférence plus tard dans la saison. Un peu plus d’un an après, IT est devenu un paria. Il n’a pas obtenu le maximum. L’inverse. Le minimum vétéran aux Denver Nuggets. Quelle chute, punaise.

IL SE CROIT PERDANT MAIS EN FAIT GAGNANT : DEMAR DEROZAN

DeMar DeRozan voulait devenir le Kobe Bryant des Raptors. L’icône d’une franchise souvent boudée par les superstars américaines. Il a été drafté par Toronto en 2009 et il y est resté. Il s’est investi. Il a progressé année après année tout en défendant les couleurs de sa nouvelle maison. Bien évidemment, il s’est senti trahi quand il a été transféré aux Spurs. Surtout que Masai Ujiri lui avait promis qu’il ne serait pas échangé. Un coup de poignard dont l’arrière All-Star ne se remet toujours pas. Cette nouvelle situation est difficile à gérer. Mais il débarque en réalité dans une franchise parfaite pour lui. Un environnement idéal. Un coach légendaire, Gregg Popovich, qui va l’aider à se développer. Sans doute même à franchise un cap de plus. Une organisation qui cultive la gagne mais avec paradoxalement moins de pression. Tout est aligné pour qu’il tape une saison à 27-5-5.

GAGNANT : ZACH LAVINE

La plupart des free agents protégés ont eu du mal à trouver un deal. Certains attendent encore (Rodney Hood notamment). La difficulté du marché a empêché les joueurs arrivés au bout de leur contrat rookie de faire monter les enchères. On savait néanmoins que les Kings feraient une offre à l’une d’entre eux et que l’heureux élu serait celui qui sortirait avec un contrat massif. Parce que ce sont les Kings, quand il faut distribuer de la thune inutilement, ils sont toujours là. C’est tombé sur Zach LaVine. Et franchement, il est verni. Surtout après son retour de blessure. Le voilà donc avec 78 millions sur quatre ans pendant que ses camarades de promotion galèrent.

PERDANT : AU MOINS UN DES TROIS ENTRE WENDELL CARTER JR, JABARI PARKER OU LAURI MARKANNEN

On adore les trois. Mais ce combo dans cette NBA… le frontcourt des Bulls est vraiment sympathique mais on a du mal à imaginer Jabari Parker jouer ailier. Il y en a un des trois qui pourrait rapidement voir son temps de jeu diminuer.