LeBron James, un retour à 500 millions de dollars

La signature de LeBron James aux Cleveland Cavaliers devrait rapporter plus de 500 millions de dollars par an à l'état de l'Ohio.

LeBron James, un retour à 500 millions de dollars
En 2010, LeBron James a quitté Cleveland pour le soleil de Miami. Chris Bosh a troqué l’Ontario et Toronto contre le côté glamour  et les bagues du Heat. Un an plus tard, Carmelo Anthony a fait le forcing pour s’échapper du Colorado et se laisser séduire par les charmes de New York. Quatre ans et deux titres plus tard, le « King » a fait le chemin inverse. He’s coming home. Il a fui la Floride pour son Ohio natal. Chacun à son avis sur les motifs qui ont poussés James à retourner au sein de sa première franchise. Mais un constat s’impose : le meilleur joueur du monde a quitté une des organisations les plus attractives de la ligue pour un « petit marché ».
« Avant que quiconque s’intéresse au fait que je joue au basket, j’étais un enfant du nord de l’Ohio. Ma relation avec mon état est encore plus grande que le sport. Mon retour dépasse le cadre du basket », a écrit LeBron James dans sa déjà fameuse lettre publiée dans Sports Illustrated.
Le patron de la ligue servira-t-il d’exemple dans les années à venir ? D’autres superstars oseront-elles quitter une « grand marché » pour s’installer dans une ville de seconde zone ? Des équipes comme Charlotte, Memphis, Milwaukee ou Utah pourront-elles un jour attirer des stars ? Nous en sommes encore loin et il est difficile de quantifier ou même de discerner l’impact de la décision de LeBron James sur les autres joueurs NBA.

Un retour à 500 millions de dollars

En revanche, des spécialistes économiques se sont déjà penchés sur les conséquences de la signature de la superstar aux Cavaliers. Son retour aurait un impact d’environ 500 millions de dollars par an sur l’Ohio, comme le rapporte Bloomberg. LeBron n’est pas seulement un phénomène sur le terrain, c’est aussi une source de revenus marketing extrêmement juteux. Dès l’annonce de son retour à la maison, les Cavs ont vendu tous les abonnements disponibles pour la saison prochaine. La franchise s’attend déjà à jouer tous ses matches à guichets fermés. Les revenus générés par la Quicken Loans Arena sont donc revus à la hausse de même que ceux liés à la vente de maillots et de produits dérivés. Entre l’arrivée de l’enfant d’Akron à Cleveland en 2003 et son départ en 2010, l’affluence moyenne est passée de 12 000 à 20 000 spectateurs. Les restaurants et les hôtels aux alentours de la salle s’attendant eux aussi à des bénéfices en hausse. En conséquence, la ville de Cleveland devrait revoir à la hausse ses recettes générées par les taxes locales. La franchise a désormais une valeur dépassant le milliard de dollars (on rappelle que les Los Angeles Clippers doivent être vendus à Steve Ballmer pour plus de deux milliards de dollars) alors que cette dernière était estimée à 515 millions avant le retour de LeBron James. La star a déjà eu un impact important sur sa nouvelle équipe et sur son état de naissance sans même avoir joué le moindre match. Les supporteurs se mettent à nouveau à rêver, à consommer et les dirigeants comme les entrepreneurs se frottent les mains. Les dieux du basket et de la finance aiment Cleveland.
« S’il y a bien quelqu’un qui est prêt à pardonner LeBron, c’est notre officier fiscal », remarque avec humour un élu local.
Le retour de Cleveland marque le début d’une nouvelle ère. Pour les Cavaliers, mais aussi pour l’Ohio. He’s coming home… et il ramène 500 millions de dollars dans ses valises.