Andrea Bargnani reviendra-t-il à Toronto ?

Blessé au coude, Andrea Bargnani est indisponible jusqu'à la fin de la saison. Pas sûr que l'on revoit l'italien sous le jersey des Raptors.

Andrea Bargnani reviendra-t-il à Toronto ?
Une feinte en tête de raquette, un démarrage ligne de fond, un tir derrière l’arc… Les highlights d’Andrea Bargnani à Toronto sont nombreuses après 7 saisons passées sous le jersey rouge et blanc des Raptors. Blessé au coude et indisponible jusqu’à la fin de la saison, c’était peut-être la dernière occasion de le voir avec le maillot des Toronto Raptors, numéro 7 floqué sur le dos. Selon Ball Don’t Lie, la franchise canadienne pourrait en effet couper le géant italien. Premier choix de draft en 2006, Andrea Bargnani ne s’est jamais imposé à Toronto. Il a certes prouvé ses capacités à scorer au sein d’une équipe faible mais n’a jamais su porter la franchise sur ses épaules. Présenté comme un Dirk Nowitzki du pauvre, il est en réalité à des années lumières du niveau de l’Allemand. Depuis que le natif de Rome a pris les commandes de l’équipe, les Raptors n’ont jamais joué les playoffs. Andrea Bargnani coûte 10 millions de dollars à son équipe cette saison, et encore 10,7 millions la suivante. Evidemment il n’est pas responsable de son contrat. Bryan Colangelo a fait une erreur en lui proposant autant d’argent. Même si les Raptors ont encore de la marge sous le salary cap, amnistier ou transférer Bargnani libérerait encore un peu de masse salariale pour reconstruire autour du nouveau venu Rudy Gay ainsi que de Terrence Ross et DeMar DeRozan. L’Italien avait même perdu sa place de titulaire, Amir Johnson étant un intérieur nettement plus physique. Andrea Bargnani est censé être une menace extérieure de premier plan. En réalité, il n’a jamais tourné à plus de 50% de réussite (ce n’est pas non plus un scandale vu le nombre de shoots tentés de loin) mais a dépassé une seule fois le seuil des 40% derrière l’arc dans toute sa carrière. Son plus gros point faible se situe de l’autre côté du terrain. Bargnani est un piètre défenseur, et encore c’est un euphémisme. Malgré 2,13 mètres et 112 kilos, il a été incapable d’être un leader défensif (0,9 block de moyenne en carrière !). Au rebond, c’est encore pire. Là ou certains compensent leur lacunes défensives par des rebonds, Andrea Bargnani est là aussi à la rue : 5,7 rebonds en carrière sur 36 minutes. Même Nowitzki, pas forcément réputé pour sa défense et son sens aiguisé du rebond, affiche des statistiques nettement supérieures : 8,2 rbds sur 36 minutes. Un temps annoncé aux Bulls en échange de Carlos Boozer, les jours d’Andrea Bargnani dans le Canada semblent comptés. Reste à voir, si à 27 ans, l’âge d’or pour un athlète, Bargnani sera capable de rebondir dans la grande ligue, que ce soit à Toronto ou ailleurs.