Le DeMarcus Cousins nouveau est arrivé

En stage à Las Vegas avec Team USA, DeMarcus Cousins a de grandes chances de faire son trou au sein de la sélection américaine.

Le DeMarcus Cousins nouveau est arrivé
Colérique, boudeur et cible des arbitres, DeMarcus Cousins n’est pas celui que l’on présenterait comme le coéquipier idéal. Tête de lard, il a pris l’habitude de cumuler les fautes techniques saison après saison. Sa réputation est faite et joue désormais contre lui. Le moindre faux-pas lui est reproché et les hommes au sifflet épient la moindre de ses réactions, prêts à le renvoyer au vestiaire parfois pour des actes pourtant anodins. Mais « DMC » n’est pas un mauvais garçon. C’est un compétiteur féroce. Il veut gagner et il veut prouver qu’il est l’un des meilleurs joueurs de la ligue, du pays, du monde même. Alors il s’entraîne dur afin de démontrer à la planète basket que son caractère abrupte n’a pas l’égal de son talent sur un terrain de basket. Actuellement en préparation avec Team USA à Las Vegas, Cousins se dépense sans compter.
« On se doit d’avoir des intérieurs actifs », prévient Mike Krzyzewski au Sacramento Bee. « Anthony Davis est notre élément central (dans la raquette). DeMarcus Cousins est en grande forme. Il est investi. Il s’entraîne comme un fou. On ne doit pas seulement admirer une telle implication, on doit en parler. »
On doit parler en bien de DeMarcus Cousins. Parler en bien d’un joueur critiqué tout au long de la saison. Ses Sacramento Kings continuent de se relever en douceur mais le pivot n’est pas encore considéré comme l’un des meilleurs joueurs de la NBA par les fans et certains spécialistes, et ce malgré plus de 23 pts et 11 rbds de moyenne. On parle souvent d’Anthony Davis, futur prodige et déjà All-Star. Mais son coéquipier avec Team USA est lui aussi un joueur spécial, et pas pour les raisons auxquelles on pourrait penser. C’est un acharné de travail, un bon passeur et une menace permanente au poste bas. Une fois planté dans la raquette, le colosse des Kings est difficile à bouger. Les responsables de la sélection américaine en sont conscients : le joueur de 23 ans (24 le 13 août) serait un atout non négligeable dans la quête de l’Or mondial en Espagne d’ici quelques semaines.
« J’ai eu une conversation avec lui afin de l’encourager », raconte Jerry Colangelo, le patron de Team USA. « L’opportunité est là. Vous savez, lorsque certains joueurs vous font faux bond, cela ouvre des portes aux autres. Il est en bonne position (pour intégrer le groupe) et je crois qu’il veut vraiment faire partie de cette équipe. »
Si Blake Griffin et Kevin Love, les deux intérieurs All-Stars censés accompagnés Anthony Davis à la Coupe du Monde, ont préféré retirer leur nom de la liste de Mike Krzyzewski, DeMarcus Cousins tient absolument à représenter son pays. Il est prêt à passer un cap et à se mesurer à d’autres règles, d’autres adversaires loin des privilèges dont il jouit aux Sacramento Kings, loin de la NBA. Une occasion de franchir un nouveau cap avant d’attaquer un nouvel exercice. Le joueur a promis les playoffs pour sa franchise mais il espère d’abord pouvoir profiter des conseils de Stephen Curry, Paul George ou Kevin Durant.
« Coach K nous a dit de laisser nos egos de côté », raconte DeMarcus Cousins.
Sur le parquet, il s’applique. Il défend, il prend des rebonds, il dunk. Il cherche à être le meilleur joueur possible mais surtout il cherche à faire ce qu’il y a de mieux pour son équipe.
« Je pense que le staff attend de moi que je contrôle la peinture, que je sois un joueur dominant dans la raquette et un point central en défense. »
La star capricieuse des Kings va pouvoir apprendre d’autres jeunes stars qui ont déjà connues les joies des playoffs et du succès. Une place lui semble promise au sein de Team USA. De quoi redorer son blason dans son propre pays. De quoi prouver qu’il mérite définitivement sa place parmi les meilleurs joueurs de la NBA.