Affaire Donald Sterling : De nouveaux propos racistes diffusés

Un nouvel enregistrement de Donald Sterling a été publié. Il y tient des propos tout aussi racistes et scandaleux.

Une version plus longue de l’enregistrement des propos racistes attribués à Donald Sterling a fait surface, et c’est le site Deadspin qui l’a postée. Sans surprise, elle contient des propos tout aussi odieux et lamentables que ceux qu’ils tenaient devant sa maîtresse V. Stiviano dans le premier enregistrement. Le propriétaire des Los Angeles Clippers y explique notamment qu’il a subi des remarques et des commentaires à cause des photos postées par sa petite amie en compagnie de noirs. Et de manière totalement hallucinante, il donne l’impression d’être bouleversé quand il accuse la jeune femme de penser qu’il est raciste… Il répond également de façon dingue à la question que beaucoup se posent depuis samedi : comment peut-il être le proprio d’une équipe dans laquelle jouent des noirs et penser ainsi ?
« V. Stiviano : Je ne comprends pas, je ne saisis pas ton point de vue. Je n’ai pas été élevé de la façon dont tu as été élevé. Donald Sterling : Eh bien, dans ce cas, ne viens pas à mes matches. N’amène pas des gens noirs et ne viens pas. V : Sais-tu que tu as toute une équipe qui est noire, qui joue pour toi ? DS : Est-ce que je sais ? Je les soutiens et je leur donne de la nourriture, et des vêtements, et des voitures, et des maisons. Qui leur donne ça ? Est-ce que quelqu’un d’autre leur donne cela ? »
S’il semble que c’est la photo de Magic Johnson sur l’Instagram de V Stiviano qui a déclenché cette dispute, le joueur des Los Angeles Dodgers Matt Kemp est également impliqué et donne lieu à un passage surréaliste :
« V Stiviano : Honey, si ça te fiat plaisir, je vais retirer tous les noirs de mon Instagram. Donald Sterling : Tu l’as déjà dit avant, tu as dit ‘je comprends’. V : J’ai effectivement enlevé les gens qui ne posent pas avec moi sur mon Instagram et qui sont noirs. DS : Alors pourquoi tu as commencé en disant que tu ne l’avais pas fait. Tu viens juste de dire que tu ne les as pas retirés. Tu n’as pas retiré chaque… V : Je n’ai pas retiré Matt Kemp et Magic Johnson, mais j’ai pensé… DS : Pourquoi ? V : J’ai pensé que Matt Kemp est métisse, et qu’il était OK, juste comme moi. DS : OK. V : Il est moins typé et plus blanc que moi. DS : OK. V : J’ai rencontré sa mère. DS : Tu penses que je suis un raciste et tu… V : Je ne pense pas que tu es raciste. DS : Si, tu le penses. Si, tu le penses. V : Je pense que tu… DS : Evil heart. »
Non, elle affirme penser qu’il a au contraire « un cœur extraordinaire », mais que ce sont les gens autour de lui qui pensent mal. Sa réponse ? Totalement folle :
« DS : C’est le monde ! Tu vas en Israël, les noirs sont traités comme des chiens. V : Donc tu dois les traiter comme ça également ? DS : Il y a les Juifs blancs et les Juifs noirs, tu comprends ? V : Et les Juifs noirs valent moins que les Juifs blancs ? DS : A 100%, à 150%. V : Et est-ce que c’est juste ? DS : Ce n’est pas une question. Nous n’évaluons pas ce qui est juste ou mal. Nous vivons dans une société. Nous vivons dans une culture. Et nous devons vivre à l’intérieur de cette culture. V : Mais ne devrions-nous pas prendre position contre ce qui est mal ? Etre le changement, la différence ? DS : Je ne veux pas changer notre culture, parce que je ne le peux pas. C’est trop énorme et… V : Mais tu peux changer, toi. DS : Je ne veux pas changer. Si ma petite amie ne peut pas faire ce que je veux, alors je ne veux pas de cette petite amie. Je trouverai une fille qui fera ce que je veux ! Crois-moi. Je pensais que tu étais cette fille – parce que j’ai essayé de faire ce que tu veux. Mais tu n’es pas cette fille. »
La fin de l'enregistrement se passe de commentaire :
« V : C’est comme dire ‘Persécutons et tuons tous les Juifs’. DS : Oh, c’est pareil, c’est ça ? V : Est-ce que ce n’est pas mal. Est-ce que ce n’était pas mal à l’époque ? Avec l’Holocauste ? Et tu es Juif, tu comprends ce qu’est la discrimination. DS : Tu es une malade mentale, tu es vraiment une malade. L’Holocauste, tu compares ça avec… V : Le racisme ! La discrimination. DS : Il n’y a pas de racisme ici. Si tu ne veux pas… aller… à un match de basket avec une certaine… personne, est-ce du racisme ? »
Oui.