All-Star Game 2020 : Des joueurs snobés, vraiment ?

All-Star Game 2020 : Des joueurs snobés, vraiment ?

La NBA a dévoilé la liste des remplaçants pour le prochain All-Star Game. Alors, qui ont été les grands oubliés de la sélection ?

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / NEWS
Chaque année, c’est la même histoire. La NBA révèle la liste des quatorze remplaçants (sept par Conférence) pour le prochain All-Star Game. Ceux qui se sentent snobés se lamentent, ou leurs supporteurs le font à leur place. Un éternel débat sans fin puisqu’il y a vingt-quatre All-Stars pour une petite trentaine de basketteurs très performants saison après saison. Contrairement aux joueurs, aux fans et même aux médias, les coaches connaissent globalement leur sujet. Les « scandales » sont rares. Des choix sont faits, souvent les bons.

La liste des 24 All-Stars 2020

https://twitter.com/NBAAllStar/status/1223040781755219971 Jimmy Butler (Heat), Bam Adebayo (Heat), Kyle Lowry (Raptors), Domantas Sabonis (Pacers), Khris Middleton (Bucks), Ben Simmons (Sixers) et Jayson Tatum (Celtics) sont donc retenus à l’Est. Il y a deux intouchables : Butler (20, 7 et 6 de moyenne) et Lowry (20, 4 et 7). Leur présence est une évidence. Deux leaders d’équipes classés dans le top-4 de leur Conférence. Miami est quatrième et Toronto est deuxième. Aucun doute possible. Pas vraiment de suspense non plus pour les deux nouveaux arrivants Adebayo et Sabonis. Non seulement ils sont vraiment très forts cette saison mais ils profitent aussi de la faible concurrence dans la raquette. Ça a beau être un match de gala, il faut tout de même à un moment un certain équilibre des postes. En possédant le meilleur bilan NBA, les Bucks s’assurent presque automatiquement un deuxième représentant. La sélection de Middleton n’est donc pas du tout surprenante. Mais même au-delà de la récompense collective, l’arrière réalise actuellement la meilleure saison de sa carrière. Il affiche 20 points, 6 rebonds, 4 passes au compteur avec 50-43-90 de réussite aux tirs. Très propre. Il reste donc Simmons et Tatum.

Qui pouvait prétendre à l’Est ?

Bradley Beal est perçu comme le principal snobé cette année. Parce qu’il cartonne à Washington. Presque 29 pions (45% aux tirs), plus de 4 rebonds et 6 passes. Le sixième meilleur marqueur en NBA. Sa frustration a pris le dessus après le match d’hier. « C’est un manque de respect », témoignait l’intéressé au micro. C’est une question de point de vue. Les Sixers de Simmons et les Celtics de Tatum ont gagné deux fois plus de rencontres que les Wizards de Beal cette saison : 31 et 32 contre 16. Alors bien sûr, ils jouent pour des équipes plus fortes ! Mais, à l’inverse, quelles seraient leurs stats individuelles s’ils se retrouvaient dans la peau de BB, en première option d’une formation faible ? Feraient-ils mieux ? Ou, autre question, arriveraient-ils à élever un peu plus cette franchise de D.C. ? Tatum est à 21-7. Simmons à 16-8-8. Ça se justifie. Zach LaVine pouvait espérer être de la partie à Chicago mais son équipe est trop faible et il est même moins productif que Beal. Même constat pour Evan Fournier, encore trop léger dans la production. Spencer Dinwiddie a eu un passage brillant mais Brooklyn déçoit. Malcolm Brogdon paye la sélection de son coéquipier Sabonis.

Le puzzle à l’Ouest

La situation est plus compliquée de l’autre côté du pays. Nikola Jokic (Nuggets), Russell Westbrook (Rockets), Damian Lillard (Blazers), Rudy Gobert (Jazz), Donovan Mitchell (Jazz), Paul (Thunder), Ingram (Pelicans). Moins de choix évidents, même si tous justifiés. Jokic se devait de représenter Denver, deuxième à l’Ouest. Logique. Quatrième, mais proche du podium, Utah méritait au moins un représentant (voire donc deux). Mitchell est le plus prolifique, ça coule donc de source. Avec leurs performances, Westbrook et Lillard ont gagné leur place. Le choix de Paul est compréhensible mais pas si simple. Ses statistiques sont les plus basses parmi tous les All-Stars sélectionnés (17-5-6). Mais le Thunder est un surprenant septième de Conférence, notamment grâce à plusieurs prestations décisives de CP3. Les coaches ont voulu honorer ça. Sans doute au détriment de joueurs plus jeunes. La présence de Gobert est logique tant son impact sur le Jazz est grand. Il est même probablement plus important que Mitchell à Salt Lake City. Ingram explose cette saison. Mais il n’est pas le seul. Devin Booker pouvait aussi prétendre. 27 points, 4 rebonds et 6 passes de moyenne. 51% aux tirs. 25-6-4 à 47-40 pour BI. Les deux lignes se valent plus ou moins. Sauf que Phoenix a gagné un match de plus que New Orleans. Les Suns franchissent un cap et Booker aurait pu être pris rien que pour ça. Mais au final, il fallait un ailier plutôt qu’un arrière, même si les positions sont de plus en plus floues en NBA. Paul George et Karl-Anthony Towns n’ont pas joué assez de matches pour être pris. DeMar DeRozan est le leader des Spurs mais… est-il vraiment le facteur du succès de cette équipe ? Et surtout, n’oublions pas que San Antonio est pour l’instant hors du top-8 avec un bilan inférieur à 50%. Les Blazers de Lillard aussi mais le meneur est autrement plus performant (PS : Portland finira huitième à l’Ouest). Au final, il n’y pas de vraies grandes réelles injustices majeures dans cette liste. Un peu de débat mais 24 All-Stars crédibles.
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