Amar’e Stoudemire : « Je regrette mon opération de 2005 »

Amar'e Stoudemire explique aujourd'hui qu'il regrette d'avoir opté pour l'opération par microfracture en 2005. Une intervention qu'il considère comme l'origine de ses problèmes récurrents au genou.

Amar’e Stoudemire : « Je regrette mon opération de 2005 »
Alors qu'il retrouve peu à peu ses sensations après de longs mois passés à combattre des problèmes au genou, Amar'e Stoudemire raconte aujourd'hui comment il a vécu la première grosse blessure de sa carrière. C'était lors de la saison 2005-2006 et celui qui terrorisait encore les raquettes sous les couleurs des Suns avait été contraint de passer sur la table d'opération pour subir une chirurgie par mircrofracture (la même que celle utilisée par Blake Griffin, Greg Oden ou encore Jason Kidd NDLR). Une blessure qui l'avait alors écarté des parquets pendant de longs mois mais grâce à laquelle il a compris à quel point l'éthique de travail était essentielle dans la carrière d'un sportif de haut niveau. Et alors que cette intervention a sûrement sauvé sa carrière, l'intérieur des Knicks estime estime au contraire qu'elle est certainement le point de départ d'une série de blessures qui l'ont empêché de retrouver son meilleur niveau ces dernières saisons.
« J’ai commencé à m’entraîner de manière intense après mon opération par microfracture en 2005 », a-t-il confié dans un entretien accordé au Bleacher Report. « Cela a été la rééducation la plus difficile de ma vie. Je ne savais même pas ce qu’était une microfracture. Si j’avais su ce que c’était, je n’aurais jamais utilisé ce moyen. Quand je me suis fait opéré, rien ne garantissait qu’ils allaient utiliser micro fracture. »   « Les docteurs m’ont dit : ‘Il y a deux options entre l’arthroscopie et la microfracture. Tout dépend de l’importance de la blessure’. J’ai répondu : ‘OK’. Ils m’ont alors dit qu’ils allaient voir et que s'il fallait procéder à une micro fracture, il faudrait entamer la procédure. Quand je me suis réveillé et que j’ai constaté qu’ils avaient procédé à une microfracture, je me suis dit : ‘Bon sang, combien de temps est-ce que je vais être absent.’ Ils m’ont répondu que je serai out pendant 6 à 12 mois. Je n’ai pas pu marcher pendant deux mois après l’opération. Je ne pouvais plus porter de poids et j’avais besoin d’une machine pour plier mon genou. C’était de la folie. »
S'en suit alors une longue rééducation qui l'a contraint à renoncer à la quasi intégralité de la saison suivante durant laquelle il n'a participé qu'à trois rencontres. Un chemin éprouvant pour le All-Star qui avoue aujourd'hui avoir craint de ne jamais pouvoir rejouer au plus haut niveau comme de nombreux joueurs avant lui.
« Et puis j’ai commencé ma rééducation. Un jour je me sentais bien et le lendemain je ressentais une douleur atroce. J’avançais et je reculais. Et j’entendais : ‘Amar’e Stoudemire ne sera plus jamais le même. Il ne récupérera jamais de son opération’. On me comparait déjà à Jamal Mashburn, Penny Hardaway ou Chris Webber. Tous ses grands joueurs qui ont été opérés et qui ne sont jamais revenus. Certains jour je me disais que j’étais sur le retour et le lendemain c’était comme : ‘Est-ce que je reviendrai un jour ?’. Donc j’ai dû travailler et m’entraîner encore et encore. C’est comme ça que j’ai développé cette habitude. »
Si Amar'e Stoudemire garde un souvenir douloureux de ce qui est sans aucun doute l'épreuve la plus difficile de sa carrière, difficile pour lui de nier que c'est grâce à cette opération qu'il est encore un joueur NBA aujourd'hui. Rappelons que suite à cette intervention, STAT a tout de même participé à cinq All-Star Game et qu'il a été nommé une fois dans le All-NBA First Team et à deux reprises dans All-NBA 2nd Team. Après deux dernières saisons durant lesquelles il a enchaîné les passages à l'infirmerie, le voilà enfin de retour dans le cinq majeur des Knicks avec un santé qu'on ne lui connaissait plus. Une petite résurrection pour le joueur de 31 ans dont le contrat massif expire à la fin de la saison prochaine et qui espère entrer dans les plans futurs d'une franchise reboostée par l'arrivée de Phil Jackson.