Andre Drummond cartonne… mais pourquoi ?

Auteur hier soir d’un quatrième match de suite à plus de 20 rebonds, Andre Drummond affole les compteurs. Mais son équipe plafonne.

Andre Drummond cartonne… mais pourquoi ?
Et de quatre. Andre Drummond marche sur les traces de Ben Wallace, légende des Detroit Pistons. Le pivot actuel de la franchise a encore capté 24 rebonds lors de la défaite contre les Washington Wizards (99-115) hier soir. C’est son quatrième match de suite à plus de 20 rebonds. Une performance qui n’avait plus été réalisée dans le Michigan depuis « Big Ben » en 2003 (le record revient à Dennis Rodman qui a enchaîné 7 rencontres consécutives de la sorte, par deux fois.) Une nouvelle illustration des prestations chiffrées impressionnantes de l’intérieur de 26 ans depuis le coup d’envoi de la nouvelle saison. Après deux semaines de compétition, il compile plus de 21 points et 19 rebonds de moyenne avec également plus de 2 blocks et quasiment 2 interceptions. Quatre sorties en 20-20 sont déjà à mettre à son actif, soit un match sur deux ! 32 pions et 23 prises, avec 3 steals et 4 blocks, en ouverture de la saison. Et que dire de ça : 25 points, 20 rebonds, 6 passes décisives, 3 interceptions et 5 contres lors d’une victoire contre les Brooklyn Nets. Ça laisse rêveur. Alors les statistiques sont incroyables mais le problème, c’est que Detroit ne gagne pas. Hier soir, par exemple, Drummond a claqué ses 15 points en plus de ses 24 rebonds. Pour une défaite assez nette à l’arrivée contre un adversaire pourtant modeste. Le géant a notamment manqué d’adresse (6 sur 20 aux tirs). Les Pistons affichent pour l’instant un bilan négatif avec 3 victoires et 5 défaites. Ce n’est pas catastrophique et c’est encore tôt dans la saison. Surtout que Blake Griffin, le meilleur joueur de l’effectif, n’a toujours pas disputé le moindre match. Mais les résultats restent décevants. Notamment pour une formation qui espère accrocher le top-8 de la Conférence Est. Andre Drummond y est-il vraiment pour quelque chose ? Pas spécialement. Ce groupe est relativement moyen. Allez, soyons même plus directs : cette équipe est assez faible. Ce n’est clairement pas la plus mauvaise du championnat mais elle incarne parfaitement le ventre mou de la NBA. En revanche, en ce qui concerne Dre, c’est vrai que ses performances, aussi folles soit-elles, démontrent qu’il n’a pas forcément l’étoffe d’une superstar dans cette ligue. Il est limité quand il est dans la peau d’une première option. Son bagage technique a évidemment évolué depuis son arrivée chez les professionnels mais il garde des lacunes. Il prend des rebonds sans être un excellent défenseur intérieur par exemple. C’est une force de la nature et un athlète stupéfiant mais pas forcément dominant. Il n’a pas nécessairement l’impact que ses statistiques peuvent laisser suggérer. C’est peut-être ça, sa priorité pour la saison à venir. Déjà avant même de débuter, Andre Drummond avait fait comprendre qu’il testerait le marché à l’été 2020. Il est en « contract year » et il cartonne. Logique. Il a un joli contrat bien juteux à aller chercher. Pas beaucoup plus.