Andrew Bynum aime-t-il toujours le basket ?

Désormais blessé aux deux genoux, Andrew Bynum, free agent en juin, va devoir changer d'état d'esprit s'il veut rester dans les petits papiers des dirigeants de Philly.

« Aucun joueur n’aime moins le basket qu’Andrew Bynum ». L’affirmation, relayée par Tzvi Twersky du magazine SLAM, sortirait de la bouche d’un ancien coéquipier du pivot de Philadelphie. Et si elle est impossible à vérifier, elle pousse tout de même à la réflexion. Débarqué cet été de L.A. pour permettre à Dwight Howard de rejoindre les Lakers, Bynum devait devenir le nouveau leader d’une équipe des Sixers aux ambitions revues à la hausse avec leur nouveau Big Man. Doug Collins ne peut pas nier l’évidence. Le pari tenté par les dirigeants de Philly est pour le moment le gros flop de l’intersaison. Arrivé blessé de Los Angeles, il a passé l’été à soigner son genou. En vain, puisqu’il a tout de même été contraint de manquer le début de la saison pour subir un nouveau traitement. Et alors qu’il était attendu à l’entraînement début décembre, une partie de bowling malheureuse aurait eu raison de son autre genou... Souvent critiqué pour son inconstance et son manque d’implication, le grand Andrew avait pourtant cette saison l’occasion de franchir un nouveau cap dans sa carrière. Un nouveau départ pour un garçon qui espérait enfin s’affirmer comme un joueur majeur, capable de tirer vers le haut une équipe qui a choisi de se séparer de son homme à tout faire, Andre Iguodala, lui aussi inclus dans le blockbuster destiné à débloquer le trade de D12. Si rien n'est encore perdu, ce nouveau coup du sort vient tout de même sérieusement compromettre sa saison puisqu'il ne devrait pas rejouer avant début 2013. Mais peut-on vraiment parler de malchance ou bien est-ce que cette blessure idiote n’est autre que la conséquence de cette « f**** attitude » pointée du doigt par Kobe Bryant quelques semaines avant le départ du pivot All Star pour Philly ? A 25 ans, Bynum doit désormais s'interroger au sujet de son éthique de travail et de son investissement personnel s’il veut enfin prouver qu’il est capable d’être dominant en NBA. A un poste de pivot où rares sont ceux qui possèdent ses qualités naturelles, il en a largement les capacités à condition qu'il puisse vite le démontrer sur les parquets. [superquote pos="d"]Bynum doit s'interroger sur son éthique de travail et son investissement personnel[/superquote]Le problème c'est que Bynum, qui n'a toujours pas disputé le moindre match sous ses nouvelles couleurs, s'est pour le moment plus fait remarquer pour son manque de goût capillaire que par son comportement exemplaire dans son processus de rééducation. Jusqu’à présent, les Sixers n’ont pas eu d’autres choix que de se montrer patients avec celui autour duquel ils espèrent construire leur équipe pour les prochaines saisons. La bonne nouvelle, c'est que les hommes de Doug Collins sont parvenus à prendre le bon wagon sans leur nouvelle recrue et à repartir sur le même rythme que la saison dernière avec 7 victoires pour 4 défaites. Un bilan confortable qui permet pour le moment de reléguer le cas Bynum au second plan. Mais le vent pourrait vite tourner, surtout si son absence venait à se prolonger. Désormais blessé aux deux genoux, celui qui se marrait parfois sur le banc pendant les défaites des Lakers sera free agent à la fin de la saison. Il devra se montrer un peu plus concerné avec sa nouvelle équipe s'il souhaite toujours figurer parmi les priorités de prolongation de contrat. De leur côté, ses dirigeants vont certainement réfléchir à deux fois avant de miser à long terme sur un joueur qui, s'il aime toujours le basket, va devoir rapidement le prouver.