50 points historiques pour Anthony Davis

Anthony Davis a réussi l'une des prestations les plus dingues de l'histoire. Dès son premier match de la saison.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
50 points historiques pour Anthony Davis
Depuis que Karl-Anthony Towns a mis l’une de ses mains géantes sur le dernier trophée de Rookie Of The Year, depuis que les Minnesota Timberwolves ont embauché Tom Thibodeau et ambitionnent de (déjà) jouer les playoffs, depuis qu’Anthony Davis s’est blessé pour la va-savoir-combientième-fois l’an passé, depuis que les New Orleans Pelicans ont encore échoué à mettre en place un recrutement vraiment pimpant… ben depuis tous ces moments-là, Towns a repris le titre honorifique de « joueur ultime venu du futur » au mono sourcil le plus célèbre de la NBA. Et si « KAT » est vraiment good, il est peut-être un peu prématuré pour le considérer comme un joueur plus accompli que Davis. Nota Bene : pas besoin du match d’hier soir – ou plutôt de la boucherie d’hier soir – pour tenir tel raisonnement. Mais la star des Pelicans a frappé tellement fort, tellement, tellement fort, qu’il est difficile de ne pas se laisser entraîner dans ses émotions. [superquote pos="d"]50 pts, 16 rbds, 5 pds, 4 blks, 7 stls... du jamais vu ![/superquote]Jamais un joueur NBA n’avait réussi pareille performance pour un match d’ouverture. 50 points, 16 rebonds, 5 passes, 4 blocks, 7 interceptions. Jamais un joueur NBA n’avait réussi pareille performance TOUT COURT. Michael Jordan avait planté 54 points lors de l’opener contre Cleveland en 1989 mais jamais un joueur n’avait cumulé autant de points, de rebonds, de passes et de steals sur une rencontre. A.D. a pu montrer l’étendue de son talent sans limite. Il a défié un Nikola Jokic un peu trop limité au poste d’ailier-fort (les Denver Nuggets ont de l’avenir mais leur raquette Made In Balkan avec Jusuf Nurkic et Jokic alignés simultanément… sceptique) pour le contenir en défense. Il l’a débordé. Il a drivé vers le cercle. Il a fait parler la poudre à mi-distance. Il a posé des picks, a roulé vers le panier. Il a face-up, post-up. La totale pour le prix d’un match au Smoothie King Center de New Orleans. Quand il déroule comme ça, aucun joueur en NBA ne peut faire ce que fait Anthony Davis. Il a cette combinaison unique de taille, agilité, puissance, adresse et vitesse qui lui confère de nombreux avantages sur ses adversaires. Il est sans faille. Mais… Les Pelicans ont perdu. Bien évidemment. « Unibrow » a mis 50 points. Ses coéquipiers 52. Et les Nuggets ont gagné leur premier match de la saison à l’extérieur sans qu’un seul de leur joueur passe la barre des 25 points. Mike Malone est un coach à la réputation défensive. Habituellement, parlez-lui d’un adversaire qui colle 50 points à son équipe et l’entraîneur va vous pourrir. Ou pourrir ses joueurs. Pas hier soir. Les Nuggets ont volontairement laissé Davis faire son « horror show » tout en le coupant de ses coéquipiers.
[superquote pos="d"]Les Nuggets l'ont laissé faire le show [/superquote]« Quand vous jouez contre un grand joueur, il faut trouver une solution à un problème : est-ce que vous préférez l’éteindre et créer des problèmes un peu partout ailleurs ou est-ce que vous le laissez faire le show en espérant qu’aucun autre joueur ne prenne feu ? »
Malone a donc opté pour la deuxième méthode. Et il ne sera certainement pas le seul cette saison, tant les coéquipiers de la superstar sont limités dans l’attente des retours de blessures de Tyreke Evans et Jrue Holiday (en bonne santé pour une fois mais sa femme a été opéré d’une tumeur au cerveau). A part Tim Frazier, aucun joueur des Pelicans a tenté plus de dix tirs. Le rookie Buddy Hield était à la rue. Lance Stephenson n’a pas été mauvais mais il n’a pas assez joué. Les recrues n’ont presque pas eu d’impact. Anthony Davis risque bien de claquer quelques performances du même acabit tout au long d’une saison NBA qui s’annonce déjà très spectaculaire. Mais si les Pelicans ne gagnent pas, ou peu, l’intérêt se limitera à celui de nous ébahir chaque soir et chaque matin en répétant inlassablement qu’il est mal entouré ? Ou peut-être la franchise va réussir à accrocher un spot en playoffs – pas si improbable – lorsqu’elle sera au complet. Mais en attendant sa prochaine blessure, ou en attendant une série de prestations sensationnelles de Karl-Anthony Towns, rendons à Davis ce qui appartient à Davis : il est le meilleur jeune joueur de la NBA.
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