Austin Rivers : maintenant ou jamais !

Eric Gordon à nouveau blessé, Austin Rivers a une belle carte à jouer. Free Agent cet été, cela pourrait être sa dernière chance de s’imposer dans la ligue.

Austin Rivers : maintenant ou jamais !
Austin Rivers est arrivé en NBA en même temps qu’Anthony Davis, mais il serait un doux euphémisme de dire que sa carrière n’a pas suivi la trajectoire vertigineuse de celle de son coéquipier. Auteur d’une année rookie catastrophique, le fils de Doc Rivers n’a pas beaucoup plus convaincu l’année dernière. Censé être à l’origine le leader du banc des Pelicans, Austin Rivers a surtout montré ses limites jusqu’ici : pas assez bon gestionnaire pour être un vrai meneur, un peu trop petit pour jouer durablement au poste 2 et trop peu fiable dans son adresse au shoot. C’est ce dernier point qui fait le plus mal, car que ce soit à 2 points, à 3 points et même sur la ligne de lancer franc (fait rarissime à sa position), Austin Rivers envoie trop de parpaings ! Sa première année, il alignait les (mauvais) pourcentages suivants : 37% à 2 points, 32% à 3 points et 54% aux lancers francs (!). Des chiffres en légère hausse l’année dernière, mais pas de manière assez significative pour donner envie à sa direction d’activer leur option d’équipe. Austin Rivers n’a pas été prolongé pour l’exercice 2015-2016 et sera donc agent libre cet été. Plus que dans une simple contract year, Rivers joue cette année pour sa survie dans la ligue et il le sait. Voici ce qu’il déclarait un peu avant le coup d’envoi de cette nouvelle saison :
« J’ai travaillé tout l’été. Je pèse 5 kilos de plus et j’ai renforcé la partie supérieure de mon corps. C’est mon année ! J’ai particulièrement travaillé sur mon shoot à mi-distance et sur ma condition physique. J’ai atteint mon objectif dans les 2 cas et je suis prêt à le démontrer sur le terrain ».
Contre toute attente, Austin Rivers prouve jusque là ses propos sur le parquet en signant une troisième année plus reluisante, notamment au niveau de ses pourcentages en nette hausse à 2 points (45%) et sur la ligne des lancers francs (71%, un chiffre encore très perfectible). Son temps de jeu augmente et devrait continuer à le faire vu que le très décevant Eric Gordon vient encore une fois de rejoindre l’infirmerie (pour une blessure à l’épaule), lui qui après des débuts très difficiles cette saison commençait petit à petit à retrouver un peu de rythme. La durée de la convalescence de Gordon est indéterminée, et si sa production est minime, il va bien falloir répartir ses 31 minutes de temps de jeu. Lors du match contre Sacramento la nuit dernière, Monty Williams a choisi de replacer Tyreke Evans à son poste naturel d’arrière tout en titularisant Darius Miller à l’aile, pour 14 minutes et un vilain zéro pointé sur sa fiche de stats (hormis ses 3 fautes). John Salmons, Luke Babbitt et Jimmer Fredette devraient eux aussi grignoter quelques minutes dans la rotation, mais probablement sans beaucoup d’impact. C’est en toute logique Austin Rivers qui devrait se tailler la part du lion quelque soit l’option prise sur la durée par coach Williams pour son cinq majeur (Evans en 2 avec Miller/Salmons/Babbitt en 3 ou Rivers titulaire en 2 avec Evans en 3). Que ce soit en sortie de banc ou en starter, Austin Rivers va bénéficier de plus de responsabilité. Une aubaine dont il va devoir impérativement profiter tout en espérant que son équipe continue de gagner des matchs durant la période s’il ne veut pas que son téléphone reste en mode silencieux cet été. Nola est pour l’instant tout juste au dessus de la barre des 50% de victoires (7-6) et peut continuer de croire à une place qualificative pour les playoffs à l’Ouest. Attention à la concurrence cependant, les Kings étant beaucoup plus forts que prévus, les Nuggets devenant plus fringants et le Thunder s’apprêtant à faire repartir la machine à gagner avec les retours imminents de Russel Westbrook et Kevin Durant.