Les 5 saisons du Big Three de Boston en 10 dates

Les 5 saisons du Big Three de Boston en 10 dates

Pour les nostalgiques et les mordus d'Histoire, nous vous proposons de revivre les moments les plus marquants de l'aventure du Big 3.

FX RougeotPar FX Rougeot | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / G.O.D.

Il y a 10 ans (une éternité !), alors que les Boston Celtics se faisaient sortir des playoffs par le Miami Heat au terme d'une finale de Conférence Est haletante, nous avions bien senti que nous venions là de voir le dernier baroude d'honneur du Big 3. Quelques semaines plus tard, Ray Allen décidait effectivement de quitter Beantown pour rejoindre l'ennemi floridien et, désormais, ce sont Paul Pierce, Kevin Garnett et même Doc Rivers qui s'apprêtent à poursuivre leur carrière pour une autre franchise.

Pour les nostalgiques et les mordus d'Histoire, nous vous proposons donc à nouveau de revivre les moments les plus marquants de l'aventure du Big 3.

Voilà, c'est fini, comme dirait Jean-Louis. En tombant avec les honneurs face au Heat en finale de conférence (3-4), Boston a sans doute tourné la page la semaine dernière d'une glorieuse épopée, celle de son "Big Three" devenu "Big Four" avec la spectaculaire éclosion de Rajon Rondo. A moins que Kevin Garnett et Ray Allen ne décident de rempiler cet été, on ne reverra plus le n°34, le n°20 et le n°5 ferrailler ensemble sur le parquet du TD Garden.

La fin de cinq saisons intenses (comme un pétage de plombs de KG), riches en records et en duels épiques. Face aux Lakers de Kobe, bien sûr, contre qui les C's ont empoché leur 17e titre en 2008, mais aussi face aux rivaux de l'Est, les Cavs de LeBron, les Bulls de D-Rose, le Magic de D12, les Knicks de Melo et le Heat de LBJ et D-Wade.

On fait le bilan, calmement :

2007-2008 (66-16, 1er à l'Est) : champions NBA, victoire face aux Lakers (4-2).
2008-2009 (62-20, 2e à l'Est) : défaite en demi-finale contre Orlando (3-4).
2009-2010 (50-32, 4e à l'Est) : défaite en Finale contre les Lakers (3-4).
2010-2011 (56-26, 3e à l'Est) : défaite en demi-finale contre Miami (1-4).
2011-2012 (39-27, 4e à l'Est) : défaite en finale de conf' contre Miami (3-4).

Et maintenant, 10 moments forts de la "Big 3 Era".

 

2 NOVEMBRE 2007 : LA PREMIERE AU TD GARDEN

Danny Ainge a eu la main chaude durant l'été 2007. Le 2 novembre, face à Washington, son "Big Three" 2.0 réalise des débuts tonitruants face aux Wizards d'Arenas (103-83), faisant honneur au Big Three originel - Larry Bird, Robert Parish & Kevin McHale, vainqueur des trois derniers titres du club (1981, 1984 et 1986). Pierce (28 pts) est aux anges après des années de disette, Allen (17 pts) lâche un 2/5 derrière l'arc, et KG frappe fort pour sa première (22 pts, 20 rbds, 5 assists, 3 blocks, 3 steals), devenant le 4e joueur de l'histoire à sortir un 20-20-5 minimum le jour de son baptême du feu avec un nouveau club, après Maurice Stokes (Cincinnati, 1955), Kareem Abdul-Jabbar (Lakers, 1975) et Charles Barkley (Phoenix, 1992 - 37-21-8). Ajoutez-y un timide 15 points - 2 assists pour le jeune Rajon Rondo et vous obtenez un premier succès bien solide. Le TD (Banknorth) Garden revit.

17 JUIN 2008 : LA 17E BAGUE

Finals 2008, game 6. Après 22 longues années sans titre, le trophée Larry O'Brien redevient vert le 17 juin, au terme d'un match à sens unique (131-92) face à LA. Dans leur antre, les C's prennent le large dans le 2e quart, remporté 34-15, bâtissant le plus gros écart (+39) dans un match décisif depuis le succès des Lakers sur... Boston lors des Finals 1965 (game 5, 129-96, +33). C'est aussi le 2e succès le plus large de l'histoire dans des Finals, après le 96-54 des Bulls face au Jazz (1998). Sous les yeux de Bill Russell et John Havlicek, notamment, les Celtics remportent là leur 17e titre, rendant un bel hommage au légendaire Red Auerbach, décédé en 2006.

28 OCTOBRE 2008 : JOUR DE FÊTE

Après avoir paradé dans les rues de Beantown, les C's reçoivent leur trophée des mains de David Stern le 28 octobre 2008, avant le lancement de la saison. Un instant très fort pour le capitaine Paul Pierce, au bord des larmes. Et une bannière "World Champions" de plus au plafond. Pour fêter ça, les Celtics battent les Cavaliers (90-85) d'un certain LeBron James. "The Truth", MVP des précédentes Finales, score 27 points, devenant le 5e meilleur marqueur de l'histoire du club (16 972 pts, contre 16 955 à Bob Cousy).

AVRIL 2009 : PREMIER TOUR DE FOLIE CONTRE LES BULLS

Les chanceux qui ont pu assister à cette série en rêvent sans doute encore... Car le premier tour des playoffs 2009 entre les Celtics et les Bulls restera à coup sûr l'une des plus belles opposition de l'histoire (pour un résumé insane, c'est ici) des playoffs. Au final, victoire 4-3 pour Boston (privé de KG), avec un record de 7 prolongations au total (dont 3 dans le game 6 !), et des paniers clutch en pagaille. On retiendra notamment le game-winner de Ray Allen dans le game 2, malgré la défense acharnée de Joakim Noah. Allen qui scorera d'ailleurs 51 points dans le game 6, remporté par... Chicago. Insane, on vous dit !

17 JUIN 2010 : LA REVANCHE DES LAKERS

Le "swish" du shoot à trois points de Ron Artest à 1:01 de la sirène résonne encore dans les têtes des fans de Boston. Sur le parquet du Staples Center, les Lakers remportent le game 7 des Finals 2010 (83-79), après avoir compté jusqu'à 13 points de retard. Le duo Kobe Bryant (23 pts à 6/24, 15 rbds) - Pau Gasol (19 pts - 18 boards) prend le meilleur sur le trio Pierce - Allen - Garnett (48 pts au total), et LA décroche son 16e titre. Un souvenir douloureux pour les C's, qui menaient 3-2 après leur succès dans le game 5 quatre jours plus tôt au TD Garden...

10 FEVRIER 2011 : LE RECORD DE RAY ALLEN

Sous les yeux de sa maman, dans un TD Garden chaud bouillant, Ray Allen tombe le record à trois points de Reggie Miller, qui commente ce Celtics-Lakers pour TNT. 2561 tirs primés pour le shooting guard des C's (2 718 à ce jour), soit une unité de plus que les 2 560 de l'ancienne gâchette d'Indiana. Le premier trois points de RayRay en NBA remonte au 1er novembre 1996. Le dernier sous le maillot des C's, c'est probablement celui-là.

20 FEVRIER 2011 : QUATRE CELTICS AU ALL-STAR GAME 2011

Tandis que Kobe remporte "son" All Star Game au Staples Center, le "Big Four" de Boston (Allen, Pierce, KG et Rondo) participe à la fête, sous les ordres de... Doc Rivers, coach de la sélection Est. Le quatuor sort du banc du touche dans le premier quart-temps, rejoignant Dwight Howard sur le parquet. Garnett signe là sa 14e apparition consécutive dans un ASG, égalant le record de Jerry West, Shaquille O'Neal et Karl Malone. L'instant fait écho à la présence lors du ASG 2006 de quatre Pistons (les "frères" Wallace, Billups et RIP).

22 AVRIL 2011 : DEMONSTRATION AU GARDEN

Pour leur grand retour au Garden en playoffs, les Knicks volent en éclats (96-113) face aux snipers de Boston dans le game 3 du premier tour : 38 points pour Pierce, 32 - 8/11 à trois points - pour Ray Allen, un triple-double pour Rondo (15 points - 11 rbds - 20 assists). Ce match, même s'il est assez déséquilibré compte tenu des absences côté NY, résume à merveille la qualité de jeu offerte par les C's de Doc Rivers ces dernières saisons : 14/24 derrière l'arc (58,3%), 31 assists et un franchise player adverse étouffé (Melo à 4/16). Au Garden, ça a de la gueule.

7 FEVRIER 2012 : PIERCE PASSE DEVANT LARRY LEGEND

Il avait besoin de 10 points, Paul Pierce en a mis 15 pour passer devant Larry Bird au classement des meilleurs scoreurs all-time de Boston, le 7 février dernier, contre Charlotte. Icône du Boston des années 2000, The Truth est désormais "seulement" devancé par le légendaire John Havlicek (26 395 pts). Comme pour le record à trois points d'Allen, c'est sur une assist de Rajon Rondo que Pierce écrit l'histoire, d'un tir primé au-dessus de Boris Diaw.

10 JUIN 2012 : LA DER CONTRE MIAMI

Sur le parquet de l'American Airlines Arena, le Big 3 de Miami domine celui de Boston, et le Heat remporte in extremis (4-3) une finale de conférence que beaucoup pensaient plus déséquilibrée. 4e à l'Est, les Celtics achèvent ainsi leur brillant parcours en playoffs, entamé par des qualifications étriquées contre Atlanta (4-2) et Phily (4-3). En poussant le Heat dans ses derniers retranchements, la team de vieux briscards de Beantown a fait honneur à sa réputation d'équipe accrocheuse, dure au mal, batailleuse. Une chose est sûre : au regard de l'intensité et du spectacle proposés depuis cinq savoureuses saisons, le Big Three des C's manquera à beaucoup de monde, dans une ligue de plus en plus aseptisée. Alors, stop ou encore?

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