Carmelo Anthony a choisi New York, et alors ?

Carmelo Anthony n'a pas manqué une occasion de signer pour 120 millions sur ans aux New York Knicks. Une décision qui n'a surpris personne, ou presque.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Carmelo Anthony a choisi New York, et alors ?
En 2010, LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh ont tous les trois accepté un « sacrifice » financier afin d’associer leurs talents au Miami Heat et de conquérir deux titres en quatre ans. Ils avaient plus ou moins prévu leur coup. Un an avant la fin de leur « contrat rookie » (saison 2006-2007), les trois superstars ont négocié une extension sur quatre ans avec la possibilité de tester le marché un an avant l’expiration de leur contrat. Une clause qui a rendu possible la formation du « Big Three » dès 2010. Carmelo Anthony a lui aussi signé une prolongation au même moment. Mais « Melo » n’a pas souhaité laisser de côté des dollars et il s’était alors engagé pour cinq saisons pleines avec les Denver Nuggets, au montant maximum. Lorsque ses trois camarades de promotion s’éclatait en Floride en 2010, lui rongeait son frein dans le Colorado. Une situation qui a fini par l’agacer. Un an plus tard, il forçait son transfert vers New York. Il aurait pu attendre six mois de plus et rejoindre les Knicks lors de la free agency. La franchise de la grosse pomme aurait alors pu conserver Danilo Gallinari, Wilson Chandler, Timofey Mozgov et les tours de draft qu’elle a envoyé à Denver dans l’échange. Mais les dirigeants et le joueur en ont décidé autrement. Revenons-en à ces derniers jours. La star avait une opportunité de rejoindre une équipe solide et compétitive des Chicago Bulls, voire même de prendre la place de LeBron James au Miami Heat. D’un angle strictement sportif, « Chi-town » se justifiait. Les points forts de Carmelo Anthony sont les points faibles des Bulls et les points forts de l’équipe sont les points faibles du joueur. L’entente semblait parfaite, au point où de nombreux fans et spécialistes ont fait des taureaux les favoris pour accueillir la star. Et puis la piste s’est refroidie. Un retour de « Melo » à New York était évident. Prévisible.
[superquote pos="d"]La décision de "Melo" n'a pas surpris[/superquote]« Je ne suis pas surpris », confie Kenyon Martin, vétéran qui a fréquenté Carmelo à New York et à Denver. « Pour être honnête, j’aurais été surpris s’il était parti. Il veut ramener un titre à New York. »
LeBron James est originaire d’Akron, dans l’Ohio. Il a l’intention de décrocher le titre avec les Cleveland Cavaliers. Anthony est né à Brooklyn. Il adore New York. De plus, les Knicks lui ont fait cinq offres, dont une très proche du maximum salarial. Il a finalement accepté les 120 millions sur cinq ans proposés par Phil Jackson. Chicago ne lui offrait « que » 76 millions et des poussières sur quatre ans. Même après application des impôts et des taxes qui diffèrent dans l’Illinois et à New York, le joueur aurait perdu plus de 10 millions de dollars en signant avec les Bulls. Une somme que l’on pourrait croire dérisoire pour un homme qui a cumulé les billets tout au long de sa carrière. Mais notons que Chris Bosh a lui aussi refusé l’offre maximum des Houston Rockets pour signer un contrat encore plus onéreux à Miami.
« Si les Knicks avaient pu le payer moins, ils l’auraient fait. Si vous pouvez être payé et gagné, pourquoi refuser ? Ce n’est pas que du basket, c’est aussi un business. Certains voient ça comme une décision égoïste mais il est juste resté à la maison, » insiste Martin.
Lorsque les stars acceptent des salaires moins importants pour monter une armada infernale, certains fans se plaignent. Lorsqu’elles décident finalement de s’engager avec l’équipe qui propose le plus gros salaire, d’autres les qualifient d’égoïstes. Cela n’a pas de sens. L’argent n’est sans doute pas le seul facteur pris en compte par Carmelo Anthony au moment où il a décidé de prolonger avec les Knicks. Sa famille se sent bien dans la grosse pomme et la star mondiale profite des opportunités d’un marché gigantesque comme New York pour faire fructifier son argent et ses activités commerciales. En ce qui concerne le terrain, la Conférence Est est encore plus ouverte depuis le démantèlement du « Big Three » et les Knicks pourraient s’immiscer dans la course aux finales dans les années à venir si jamais Phil Jackson parvenait à relever la franchise. Ce dernier a un pedigree impressionnant avec onze titres NBA (et deux bagues remportées en tant que joueur… des Knicks). Il a convaincu « Melo ». Quel que soit l’argument qui est motivé le joueur à rester à New York, certains fans noteront que Carmelo Anthony a choisi l’argent. Et alors ?
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