Cleveland : le « Big Three » a fait des étincelles

Les Cleveland Cavaliers ont montré du mieux en attaque hier soir. Ils ont surtout pu compter sur leurs trois superstars pour faire la différence.

Cleveland : le « Big Three » a fait des étincelles
Les Cleveland Cavaliers ont fait le pari de miser sur le talent offensif de leurs trois superstars – LeBron James, Kyrie Irving et Kevin Love – et sur l’ingéniosité des systèmes de David Blatt pour décrocher le titre cette saison. Avec une telle armada, on est en mesure d’imaginer les Cavaliers étouffer leurs adversaires… en attaque, un peu à l’image des San Antonio Spurs l’an passé (NB : en plus d’avoir l’une des meilleures attaques de la ligue, les Texans figuraient aussi parmi les meilleures défenses). Pour l’instant, la formation de l’Ohio a déçu. Elle a brillé par intermittence et a même montré des sérieux coups de mou contre Utah, New York ou Portland (trois défaites). Des difficultés logiques pour une équipe montée de toutes pièces – ou presque – en un été. Love, Irving et James doivent apprendre à jouer ensembles et ils sont encore à la recherche de leurs repères. Cleveland se classe déjà parmi les dix meilleures attaques de la ligue (106 pts sur 100 possessions) mais c’est encore bien trop faible pour prétendre au statut de favoris pour les trous d’air en défense (110 pts encaissés sur 100 possessions). Pour gagner, LeBron et ses troupes ont intérêt à exceller en attaque. Or seuls le Jazz et les Knicks jouent plus lentement que les Cavaliers depuis le début de la saison. Cleveland est aussi l’équipe qui distribue le moins de caviars par rencontre (17,8) et la balle a tendance à rester figé dans les mains d’Irving ou James. Mais les Cavaliers ont montré un tout autre visage en deuxième période face aux New Orleans Pelicans cette nuit. 27 de leurs 40 paniers ont pour origine une passe décisives, ce qui explique en partie les pourcentages de réussite aux tirs plus que flatteurs des joueurs de David Blatt hier soir (49% aux tirs et 48% à trois-points).
« On était très actifs en attaque », explique le coach. « On s’est parfois focalisé sur deux ou trois joueurs précis (Love, Irving et James) mais il faut comprendre que c’est inévitable avec une équipe qui compte de tels talents. J’ai coaché des équipes qui n’avaient pas ce genre de joueurs et la marque était plus répartie, notre attaque reposait essentiellement sur le mouvement et les systèmes. On peut jouer comme ça mais il faut aussi se rendre compte que l’on a des gars qui ont besoin de jouer les isolations. Cela ralentir notre rythme en attaque mais lorsque vous faîtes ça avec efficacité, le résultat est le même. »
Les Cleveland Cavaliers ne sont pas les San Antonio Spurs. Mais avec Kyrie Irving, Kevin Love et LeBron James, David Blatt de trois des vingt meilleurs attaquants de la NBA. Il serait dommage de se priver de leurs qualités de finisseurs en isolation, même si cela se fait parfois au dépriment du beau jeu. Les joueurs de l’Ohio ont mieux fonctionné en attaque mais ce sont surtout les trois stars de l’équipe qui ont réalisé un grand match. Elles ont chacune connu leur passage déterminant. Vu leur talent, cela suffira à gagner des matches. Un titre, c’est une autre histoire.