Charles Oakley : « Les joueurs et les coaches sont soft »

Charles Oakley ne s'est pas attendri avec l'âge. L'ancien joueur des Knicks n'y est pas allé de main morte avec le jeu d'aujourd'hui. Il cible particulièrement ces "grands qui savent shooter".

Il fut un temps où la qualité principale d'un pivot pouvait être sa capacité à brutaliser les intérieurs adverses. Aujourd'hui, les arbitres ne prennent plus le moindre risque avec l'intégrité physique des joueurs et le moindre comportement douteux est durement sanctionné. Tough parmi les tough à son époque, Charles Oakley a accordé un entretien au Boston Globe pour exprimer son dépit devant ce qu'est devenu la NBA. Extraits.

Les pivots d'aujourd'hui

"On est revenu à la finesse des années 60-70. Les intérieurs shootent de loin et savent manier le ballon, mais il y a de moins en moins de bons joueurs au poste. Je n'en veux pas aux gamins, mais au management. A mon époque, il fallait être prêt à jouer immédiatement où vous pouviez dégager de la ligue en moins de trois ans. Qu'ils sortent du lycée ou non, les joueurs étaient prêts. C'est pour ça que Philadelphie ou Sacramento sont mauvais, ils sont jeunes et mal préparés". "Je n'aime pas voir des grands shooter. C'est un manque de respect envers le jeu. Dirk Nowitzki est bon, mais ça s'arrête là. Larry Bird s'en est sorti aussi parce qu'il pouvait shooter de partout".

Le côté soft du jeu

"J'étais un joueur capable de mettre par terre n'importe quel adversaire. Aujourd'hui, les coaches et les joueurs sont soft. Comment construire quelque chose avec ça ? On nous met des statisticiens et des analystes partout et on en fait des General Managers. Il faut de l'efficacité aussi au niveau de la direction, comme à San Antonio. Le fait que les joueurs se soucient des réseaux sociaux et de leur marque est un problème. Tout n'est que hype".

Les joueurs internationaux

"A mon époque, ce n'était pas acceptable que des Européens viennent en NBA. Ils avaient peur de jouer ici. Le jeu étaient rugueux et eux étaient soft. Il n'y avait que 1% d'étrangers à l'époque, aujourd'hui c'est plutôt 40% et ça ne va pas s'arrêter.