Chris Boucher, le grand espoir québécois

Le Canada produit de plus en plus de joueurs NBA. Cette année, la draft pourrait nous offrir des talents venus du Québec. C'est le cas de Chris Boucher.

Alexis RabutéPar Alexis Rabuté  | Publié  | BasketSession.com / NEWS / NCAA
Chris Boucher, le grand espoir québécois
[caption id="attachment_382491" align="alignleft" width="318"] Chris Boucher, une couv' qui veut dire beaucoup.[/caption]

La NBA n’a vraiment plus aucune frontière. Au fur et à mesure des drafts, des joueurs venant d’horizons différents peuplent la ligue américaine. Alors que le Canada produit beaucoup de joueurs (Andrew Wiggins, Tristan Thompson, Cory Joseph etc..), la draft 2017 va certainement offrir un talent venu du Québec. Il s’appelle Chris Boucher et il représente l’avenir du basket québécois. Depuis Joel Anthony, très peu de joueurs issus de cette province ont fait leur place en NBA. Le jeune Christopher représente donc un réel espoir.

Une éclosion tardive

Son parcours est plutôt atypique. A 16 ans, il quitte le cursus scolaire québécois. Il travaille alors dans un restaurant local et joue pour le plaisir au basket. C’est à ce moment qu’il est repéré un peu par hasard.

Igor Rwigema, coach de l’Académie de basketball du Québec, croit en cet adolescent. Il décide de convaincre le jeune Boucher de le suivre dans son aventure. Ce dernier n’a pas hésité longtemps.

« Je n’avais pas vraiment d’autre option parce que rien n’allait vraiment bien dans ma vie, confie Chris Boucher. En un an avec l’Académie, je me suis développé. C’est plus facile de prendre la critique. J’ai vraiment appris comment m’améliorer avec Igor. Nous étions bien entourés. »

Le départ aux Etats-Unis

Auteur d’énormes performances dont notamment une pointe à 44 points, Boucher impressionne. Il ne passera qu’un an là-bas avant de s’envoler vers les Etats-Unis et ces Juniors College. Il fait d’abord une première escale au Nouveau Mexique.

Mais c’est dans le Wyoming que Boucher explose réellement. Ses performances attirent l’oeil avisé de certains recruteurs. Malgré des propositions de Memphis, Minnesota ou Texas Tech, il opte pour l’Oregon.

« En fin de compte, j’ai choisi Oregon pour leur système de jeu. Ils me donnaient plus de latitude et en plus, ils pratiquent un jeu très rapide. C’était  parfait pour moi, qui suis un joueur qui aime courir. », analyse-t-il.

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Chris Boucher, consacré par Sports Illustrated

Encore un peu frêle, Chris Boucher compense par une grande envergure et une certaine mobilité pour un joueur de sa taille (2m08). Son style de jeu correspond bien à celui de la NCAA. Il s’y fait d’ailleurs très vite une place.

Le jeune Québécois est l’un des joueurs importants de la belle saison 2015-16 des Ducks d’Oregon. Il perd en quart de finale face aux Sooners de l’Oklahoma. Sa seconde saison sera celle de la confirmation.

Tournant à près de 11,8 points et 6,1 rebonds par match, il joue un vrai rôle dans la progression de son équipe. Lors d’un match face à Arkansas State, il bat le même le record de contre sur un match d’Oregon avec 9 blocks.

Alors en pleine bourre, il est contacté pour apparaître parmi les meilleurs prospects dans un numéro de Sports Illustrated, la bible du sport US.

« Quand il y a eu le photoshoot, je ne pensais jamais être sur la couverture. C’est spécial un peu car contrairement aux autres Québécois qui ont fait la couverture de ce magazine, je ne suis pas du tout connu au Québec ! », confesse-t-il.

Ralenti par une blessure

Alors que beaucoup de scouts NBA se penchent avec attention sur son cas, Chris commence alors se préparer à la March Madness. Malheureusement pour lui, il est stoppé en plein élan par une blessure.

Lors d’une rencontre face à California, il se déchire les ligaments croisés. Ce qui est le plus fou, c’est qu’il a continué de jouer malgré cela. Il restera au final 24 minutes sur le terrain. Un coup dur qui ne freinerait pas les franchises NBA.

« Les Ducks étaient classés 5e avant la blessure de Chris et ils ont été classés 24e après sa blessure. Les gens de la NBA réalisent l’impact qu’il a sur cette équipe », assure son ex-coach Igor Rwigema.

Peu à peu, Boucher commence donc à retrouver des sensations. Il est même prêt à se présenter à la draft. A 23 ans, il espère juste être pris, que cela soit au premier ou second tour. Car au final, ce n’est pas la chose qui compte le plus pour lui.

« Honnêtement, je ne pensais jamais que j’aurais un diplôme universitaire. Tu ne sais jamais jusqu’où le basketball t’amènera ! », déclare-t-il.

Il aura un premier élément de réponse le 22 juin 2017 lors de la draft.

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