Comment les Spurs développent leurs jeunes joueurs

Gregg Popovich a donné quelques indices sur les méthodes employées par les San Antonio Spurs pour développer leurs joueurs.

Comment les Spurs développent leurs jeunes joueurs
Les San Antonio Spurs sont un modèle pour les autres franchises de la ligue. L'histoire est belle pour les Texans. Coachée par le même homme depuis plus de quinze ans, l'équipe a décroché cinq titres en conservant la même ossature, sans jamais descendre sous la barre des 60% de victoires (depuis 97-98) et sans jamais obtenir un choix de draft situé plus haut que la quinzième position (Kawhi Leonard, propriété des Indiana Pacers et échangé contre George Hill). Les Spurs sont la référence NBA en matière de succès, de style de jeu (actuellement) et de développement des jeunes joueurs au cours des quinze dernières années. Les San Antonio Spurs n'ont jamais pioché au-dessus du quinzième pick depuis l'arrivée de Tim Duncan, premier choix de la draft en 1997. Ils sont pourtant parvenus à dénicher des pépites en fin de premier tour - voire au second tour - qu'ils ont développé en stars NBA (Tony Parker, Manu Ginobili). Ils ont engagé des joueurs obscures dont personne ne voulaient. Ils sont aujourd'hui des role players essentiels au succès de la franchise (Danny Green, Patty Mills). Les méthodes des éperons intriguent et Gregg Popovich s'est étendu sur le sujet dans le Boston Globe. Premier élément important : les joueurs embauchés par San Antonio se doivent d'être motivés et professionnels... sans même qu'on les pousse !
"Je ne cherche pas à les motiver. Je corrige les erreurs, on analyse lors des séances vidéos et on enseigne. Mais je ne fais pas de grands discours pour les motiver. Kawhi Leonard veut être un grand joueur. Nous n'avons pas eu besoin de lui dire : 'tu veux être un grand joueur, tu dois faire ça'. Il le fait de lui-même", explique le coach.
Jouer pour les San Antonio Spurs nécessite donc des traits de caractère spécifique et tous ne se sont pas imposés au sein de la formation texane. En revanche, quelques joueurs y brillent et dépassent même les attentes placés en eux par une majorité d'observateurs. Présenté comme un "3 and D" par certains, Kawhi Leonard est aujourd'hui le futur de la franchise. Danny Green est passé du statut de "bon pour l'Europe" à celui de titulaire au sein d'une équipe championne NBA.
"Notre méthode, c'est l'amour vache. Je ne pense pas que ça marche de cocooner quelqu'un et de lui raconter des bobards. Les pousser au bord du gouffre mentalement ne marche pas vraiment non plus. La première chose consiste à leur expliquer clairement ce que l'on attend d'eux. Il faut leur montrer de l'attention sur et en dehors du terrain, comprendre qui ils sont, ce qui les anime. Si cela ne marche pas, vous vous débarrassez d'eux (imaginer la voix d'un agent disposant d'un permis de tuer)", ajoute Gregg Popovich.
Le staff ne se concentre pas uniquement sur le talent ou le potentiel sportif d'un individu. Il prend en compte son tempérament, sa personnalité, ses passions, etc. Ce qui explique pourquoi les San Antonio Spurs n'ont pas seulement de bons joueurs de basket mais bien d'une vraie équipe soudée.