Damian Lillard, une superstar est née

En inscrivant un panier phénoménal au buzzer pour envoyer Portland en demi-finale de Conférence, Damian Lillard a prouvé qu'il n'était pas un joueur comme les autres.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Damian Lillard, une superstar est née
Aucun des matches de cette série entre Portland et Houston n'aura été anodin. Six matches, six bijoux d'intensité et de suspense, conclus cette nuit par un nouveau chef d'oeuvre, frappé par la grâce d'un joueur exceptionnel. Qu'on ne se méprenne pas, Damian Lillard n'aura sans doute jamais l'aura et la popularité de Michael Jordan ou d'autres légendes. Mais on a rarement vu un jeune joueur avec autant de sang froid et un tempérament d'assassin aussi prononcé à 23 ans. Alors que son équipe se pensait emmenée dans un game 7 au Texas après un panier de Chandler Parsons à une seconde de la fin, le néo-All-Star a écrit une page de l'histoire des Blazers. Incapable de remporter la moindre série de playoffs depuis 14 ans, Portland a mis fin à la malédiction sur un shoot à 3 points phénoménal de son prodige au buzzer. Juste avant, l'ancien joueur de la petite fac de Weber State avait commis une bourde en jouant un ballon hors des limites du terrain. Beaucoup auraient pris un coup derrière la tête et failli. Damian Lillard a préféré faire exploser le Moda Center et envoyer son équipe en demi-finale de Conférence. La folie s'est un temps emparée de la foule et des joueurs présents sur le terrain lorsque le #0 a percé le filet des Rockets alors que le chrono indiquait 0.9. Nicolas Batum, le plus proche de lui sur cette action, a semblé ne pas en croire ses yeux et a marqué un temps d'arrêt avant de se jeter, comme ses partenaires, sur le héros du soir. Lilalrd, lui, a tranquillement marché en scandant quelques mots doux lancés sous le coup de l'adrénaline. En face, Dwight Howard, le regard plein de détresse, s'est demandé ce qu'il venait de se passer. "J'ai dit à Damian, tu es le nouveau Brandon Roy !", a expliqué Nicolas Batum à la fin du match. Effectivement, la capacité du jeune Oregonian a prendre feu dans les dernières secondes n'est pas sans rappeler le #7 frappé par la poisse et fauché dans la force de l'âge. En 2011, "B-Roy" avait réussi le même type d'exploit contre Dallas, à la différence près que Portland n'avait pas pu se qualifier, laissant les Mavs foncer vers le titre NBA.

San Antonio ? Dallas Même pas peur !

On ne pourra pas dire que les Rockets ne se sont pas battus. Ils ont posé les fondations d'un avenir possiblement brillant lorsque la direction aura ajouté une ou deux pièces au puzzle et trouvé comment faire fonctionner pleinement l'association Harden-Howard. Les deux hommes, dans leurs styles respectifs, ont été assez énormes dans ce dernier match. D12 (26 pts, 11 rbds) a pris les choses en main en fin de match, postant Robin Lopez autant que possible et réussissant même 5 de ses 6 derniers lances francs. Le barbu en chef, s'il s'est montré comme à son habitude moins tranchant dans le money time, a quand même inscrit 34 points à 9/15. Avec ou sans Kevin McHale, qui reste très apprécié des joueurs et particulièrement des deux stars de la franchise, Houston se devra de faire mieux l'année prochaine. En attendant, ce sont bien les Blazers et leur imperturbable meneur que l'on retrouvera face au vainqueur de la série entre San Antonio et Dallas. Qu'il s'agisse des Spurs de Tim Duncan ou des Mavs de Dirk Nowitzki, on imagine mal Damian Lillard se retenir de commettre un crime de lèse-majesté alors qu'il vient de réussir un shoot qui va de définir sa carrière pendant un bon bout de temps. A moins que la suite des évènements n'en réserve d'autres encore plus fous... "Damian vit pour ces moments-là. Il est exceptionnel", a simplement commenté Terry Stotts. [youtube hd="0"]https://www.youtube.com/watch?v=CeYjIAdE2BE[/youtube]

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