L'un des meilleurs matches de sa carrière face au Heat
David Lee n'est pas un inconnu sorti de nulle part. On parle d'un joueur sélectionné au dernier All-Star Game et qui compte parmi les intérieurs les plus réguliers de la ligue depuis plusieurs années. Mais le joueur des Warriors a quand même surpris pas mal de monde la nuit dernière. Habitué à enchaîner les double-doubles avec une constance "lovesque" au meilleur de sa forme, l'ancien poste 4 des Knicks a réussi l'un des matches les plus impressionnants de sa carrière lors du prolifique succès de son équipe contre Miami : 32 points et 14 rebonds à 13/17. Au delà de pures considérations statistiques, c'est l'aisance avec laquelle Lee est parvenu à faire absolument ce qu'il voulait contre le Heat qui a marqué les esprits. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=OxQkvPqpSRE[/youtube] De mèche avec Stephen Curry, dont on a évoqué le match magnifique plus tôt dans la journée, le trentenaire a fait vivre un enfer aux Floridiens sur le pick and roll, et s'est en plus permis de varier les plaisirs entre petits moves près du panier, shoots soyeux à mi-distance et passes dans l'intervalle pour combiner avec Bogut ou Curry. Si les réactions d'après-match ont tourné autour du show de Curry, Dwyane Wade et LeBron James ont tous les deux souligné que c'est aussi la trop grande marge de manoeuvre laissée à Lee qui a plombé le match. Un peu éclipsé par les prestations des Splash Brothers et l'agressivité débordante d'Andrew Bogut depuis la reprise, le voilà sur le chemin d'un retour au premier plan à quelques semaines du All-Star Game, où il a représenté la franchise en 2013 pour la première fois depuis Latrell Sprewell (il avait déjà été le premier Knick depuis "Spree" à participer au gala en 2010).Le visage de la franchise avant l'explosion de Curry
La cote de popularité de David Lee n'a pourtant pas toujours été au plus haut dans la Bay Arena. Choisi pour être le visage de la franchise avant l'explosion de Stephen Curry, le natif de Saint Louis dans le Missouri a d'abord été vu comme une star au rabais. Proche du proprio Joe Lacob, avec qui il échange souvent des textos sur le quotidien de l'équipe, Lee avait parlé au nom de la franchise au moment d'exposer le plan de construction d'une nouvelle enceinte pour remplacer l'Oracle Arena, dans le costume de leader du vestiaire que souhaitait lui faire endosser la direction. Aujourd'hui, ce sont les Knicks qui ressortent clairement perdants du sign-and-trade effectué à l'époque, qui avait vu Golden State envoyer Anthony Randolph, Ronny Turiaf et Kelenna Azubuike à New York pour récupérer l'intéressé. [superquote pos="g"]Shaq avait choqué tout le monde en le surnommant le "Chris Webber blanc". [/superquote]Après des premiers mois marqués par la loose congénitale des Warriors, David Lee a haussé le ton et contribué à la montée en puissance de sa nouvelle équipe. Il y a un peu plus d'un an, Shaquille O'Neal avait choqué pas mal de monde en surnommant le #10 des Warriors le "Chris Webber blanc". Dans l'idée, on comprend mieux ce que veut dire le Big Cactus. Comme C-Webb, Lee pose de gros chiffres soir après soir sans pour autant être considéré à sa juste valeur. Car ses détracteurs n'en démordent pas. Pour eux, Lee n'est qu'un joueur de stats incapable de peser durablement sur les performances d'une équipe. Voilà peu, le retraité Don Nelson, qui coule des jours heureux sur l'île paradisiaque de Maui, est sorti de sa réserve en évoquant les faiblesses du power forward californien."Les adversaires des Warriors devraient miser sur David Lee. Il ne peut défendre sur personne", avait lâché "Nellie" sur ESPN.Il est vrai que le groupe de Mark Jackson, Lee le premier, n'est pas vraiment porté sur la chose défensive. Mais les apports successifs d'Andrew Bogut et Andre Iguodala ont donné une dimension différente à cette équipe. Des contributions qui permettent aujourd'hui à Lee de se concentrer sur ses choix offensifs et son placement toujours impeccable dans la raquette pour empiler les rebonds. Après des première semaines légèrement en-dedans, le voilà qui tourne à plein régime avec une moyenne de 23.1 points et 11 rebonds sur les 10 derniers matches. Absent pendant une bonne partie de la belle aventure des Warriors la saison passée (34 matches disputés dont 6 en playoffs) l'ancien Gator de Florida va désormais devoir prouver qu'il est capable d'être plus qu'un bon joueur de saison régulière. Car au contraire de Chris Webber, qui s'est retrouvé pendant 10 années en post-saison, David Lee a fait ses débuts dans l'exercice l'année dernière...