DPoY : la course à la succession de Rudy Gobert est en place

À une dizaine de matches de la mi-saison, les candidats au titre de défenseur de l'année émergent doucement. Et Rudy Gobert va devoir cravacher pour faire le triplé

DPoY : la course à la succession de Rudy Gobert est en place
Avec le trophée de MIP, celui de défenseur de l'année est l'un des plus compliquées à décerner. Parce qu'elle englobe énormément d'aspects avec plusieurs profils de joueurs. La défense ne se base pas, au départ, sur le point de vue statistique. Il faut tenir son duel, bien se placer sur les aides, lire les attaques, être agressif, se mêler au rebond, être vicieux. Il y a une globalité visuelle avec des tas de chiffres qui ne sont pas comptabilisés. Est-ce qu'on dénombre le nombre de plongeons au sol ? de box-out ? de trajectoires détournées ou d'attaques modifiées par une simple présence ? C'est en cela qu'il est si difficile de désigner avec exactitude le meilleur défenseur de la ligue. Qui n'a pas été surpris, de la bonne manière, en voyant Eric Bledsoe dans la All-Defensive Team l'an passé ? Bill Russell a changé la perception de la défense en son temps. Et globalement, mis à part quelques exceptions, ce sont les grands qui sont plébiscités. Sur les vingt dernières années, il n'y a eu que deux extérieurs qui ont été récompensés, Ron Artest et Kawhi Leonard. Ce dernier a même réussi l'exploit de choper deux titres consécutifs. Rudy Gobert a rétabli la norme depuis deux ans. De manière logique tant il était celui qui avait le plus d'impact sur son équipe et l'adversaire. C'est plus compliqué cette année, même si le chemin est encore long. Plus haut, nous évoquions la définition de la défense dans ce sport. Mais dans cette ère statistique, on ne peut faire sans les chiffres. Il y en a énormément et les différents algorithmes donnent aujourd'hui d'excellentes indications sur la valeur défensive d'un joueur dans tel ou tel contexte. Ils aident grandement les votants pour ne pas dire qu'ils les influencent. Pour reprendre le constat depuis 20 ans, seul Marcus Camby, lauréat en 2007, avait son équipe en dehors du top 10 au défensive rating (Denver était 12e). Il y a aussi eu Ben Wallace en 2002 où Detroit affichait la 8e meilleure défense NBA. Pour tous les autres, c'est top 5 obligatoire. Depuis 7 ans, c'est carrément sur le podium qu'il faut être. Voilà donc comment on pourrait voir les choses.