Derrick Rose et Chicago dans le dur

Avec cette nouvelle défaite de 17 points face aux Pacers, les Bulls ont encore déçu. Frustré, Derrick Rose peine à retrouver son vrai niveau.

Derrick Rose et Chicago dans le dur
Tout avait plutôt bien commencé pour Derrick Rose et les Chicago Bulls sur le parquet des Pacers cette nuit. Une belle défense bien rageuse ambiance playoffs, une tension palpable entre les deux formations qui se détestent copieusement, et même Derrick Rose, maladroit depuis le début de la saison, rentrait ses shoots. A la mi-temps, les Bulls étaient dans le coup et se préparaient à faire chuter les Pacers, seule équipe invaincue en NBA, devant leurs fans. Jusqu'à ce que la machine se grippe… Après avoir scoré 12 points avec un pourcentage correct en première mi-temps, Derrick Rose perd petit à petit pied. Gêné par les fautes, il doit rejoindre le banc puis, au retour des vestiaires, n'arrive pas à retrouver le chemin du cercle. Sur toute la deuxième mi-temps, il ne réussit qu'un seul panier pour 5 misérables petits points.
"A la fin du match, ils ont mis George en défense sur moi à la place de CJ (Watson)", explique Rose. "Et je pense que c'est ce qui se passera toujours dans les quatrièmes quart-temps. Presque toutes les équipes font ça. Ils doublent sur moi en défense ou me mettent un mec plus grand. Donc ça m'oblige à passer la balle."
Derrick Rose n'aura pourtant pas réussi beaucoup de passes non plus… Deux au total pour 4 pertes de balles tandis que l'indicateur +/- indique un vilain -28 en face de son nom. Dur...
"C'est frustrant, mais nous sommes des pros. Nous savons que ce n'est que le début de la saison. Nous ne pouvons pas nous laisser dominer par la frustration. Nous savons que si nous continuons à bosser dur, nous allons enfin retrouver notre rythme."
[superquote pos="d"]"Derrick va trouver le moyen d'y arriver. Il s'améliore." Thibodeau[/superquote]Chicago affiche un bilan d'une victoire pour 3 défaites depuis le début de la saison et aurait même pu être à 0-4 sans le shoot miraculeux de Rose lors de la courte victoire (81-82) face aux Knicks. Les Bulls sont actuellement derniers de leur division et 12e de la conférence Est. Cette mauvaise passe ne devrait pas durer éternellement mais attention tout de même à ne pas prendre un trop gros retard à l'allumage, notamment par rapport aux adversaires directs, Miami et Indiana en tête. Surtout qu'après trois matches plutôt prenables (Utah, Cleveland et Toronto), ils retrouveront Indiana le 16 novembre avant d'enchaîner un road trip de 6 rencontres. Du côté de Derrick Rose, difficile de savoir ce qu'il se passe réellement dans sa tête actuellement. S'il semble avoir totalement récupéré de sa grosse blessure et s'il a l'air de jouer sans retenue, le meneur superstar n'a toujours pas retrouvé son rythme optimal, notamment dans la gestion du collectif. Rose est toujours capable de planter un shoot ouvert en première intention ou de percuter les défenses sur un drive meurtrier, mais il n'a pas encore retrouvé la maîtrise du tempo, la lucidité offensive et peut-être la fraîcheur physique qui permettent aux grands joueurs de faire la différence dans le 4e quart-temps.
"Il va trouver le moyen d'y arriver", déclarait Thibodeau. "Il s'améliore. Il a fait deux très bons entraînements. Chaque jour il faut continuer à travailler pour progresser. Il faut laisser retomber la pression, laisser le match venir à lui, et il fera les bons choix."
Depuis le début de la saison Derrick Rose tourne à seulement 15 points à 31,3% au shoot. Pourtant, sur les 67 shoots tentés lors des 4 premiers matches, Rose en a pris 33 sous le panier, dans le petit cercle à haut pourcentage (soit 49,25% de ses tentatives). Malheureusement, même ces tirs dits "faciles" ont du mal à rentrer. Derrick n'en a réussi que 12 soit 36,3% de réussite. Reste maintenant à savoir si cette crise de confiance est simplement localisée sur le meneur star ou si elle touche toute l'équipe. Car Rose est loin d'être le seul à ne pas jouer à son niveau depuis le début de la saison. Joakim Noah est lui aussi en grande difficulté, tout comme Luol Deng (14 pts à 38%). Sans compter que derrière Gibson, Hinrich et Dunleavy le niveau des remplaçants est très, très faible. Chicago manque cruellement de profondeur et pourrait se retrouver en très grande difficulté en cas de blessure d'un de ses 8 joueurs majeurs.
"Nous manquons de régularité", tentait d'expliquer Thibodeau. "Nous faisons un bon quart-temps, puis on enchaîne sur un mauvais. On ne peut pas gagner dans cette ligue comme ça. Nous sommes tous très déçus. Nous savons que nous devons faire mieux. Et nous allons y arriver."