Draft 2024 : les 10 prospects les plus excitants

Petit tour d'horizon des prospects à suivre absolument à 6 mois de la NBA Draft 2024.

Draft 2024 : les 10 prospects les plus excitants

La Draft 2024 est dans 6 mois, mais on a décidé de d'ores et déjà vous présenter les joueurs dont le potentiel est le plus excitant et prometteur pour un avenir en NBA à court terme. Cocorico : deux Français figurent dans cette liste, qui n'est absolument pas une Mock Draft, juste une petite revue des prospects que l'on va suivre avec une attention toute particulière jusqu'en juin prochain. L'un d'entre eux a de fortes chances de succéder à Victor Wembanyama comme n°1 de la Draft 2024.

Alexandre Sarr - Intérieur - (Perth, Australie)

Il n'est pas impossible que la France compte deux n°1 de Draft... de suite. On en est encore loin et il n'y a évidemment pas le même consensus autour d'Alexandre Sarr que pour Victor Wembanyama, mais l'arrivée du frère d'Olivier, le joueur d'OKC, en NBA en très bonne position ne fait aucun doute. Sarr est un intérieur à la fluidité athlétique impressionnante qui se déplace plus comme un ailier que comme un big man. Sa vitesse d'exécution et sa mobilité en font un cauchemar pour la plupart des défenses, ce à quoi il peut ajouter un shoot déjà intéressant à mi-distance et à développer derrière l'arc.

Défensivement, celui qui découvre le championnat australien avec Perth cette saison est déjà très en avance et prêt à exporter ses capacités au plus haut niveau mondial. Capable de défendre fort au large et haut près du cercle, Alexandre Sarr fait déjà des merveilles au contre et dans la dissuasion. Bien entendu, comme pour tous ces prospects très long et mobiles, on l'imagine avoir besoin de renforcement musculaire lorsqu'il faudra se frotter aux babars de la NBA, mais le garçon a l'air d'avoir une mentalité et une éthique de travail à même de lui garantir un brillant avenir.

Zaccharie Risacher - Ailier - 2,07m (JL Bourg)

Prêté par l'ASVEL à Bourg, le fils de l'ancien international Stéphane Risacher (les O.G. savent) est en train de grimper à vitesse grand V dans les différentes Mock Drafts. Il faut dire que sa progression et ses dernières performances sont particulièrement excitantes. Sur la scène européenne contre Ulm, le jeune ailier a posé 17 points à 4/5 à 3 points et est de plus en plus à l'aise avec son shoot extérieur (46% sur la saison, 63.7% de true shooting), dans la lignée des autres améliorations déjà aperçues grâce à un temps de jeu accru.

Globalement, on parle d'un joueur qui semble capable de devenir un playmaker et scoreur de grande taille comme la NBA en raffole de plus en plus. Une maturité se dégage de son jeu des deux côtés du terrain, où sa qualité de passe, de maniement du ballon et de positionnement le rendent particulièrement intrigant aux yeux des scouts de la ligue. Il y a encore du travail de développement à encaisser, bien entendu, mais on peut l'imaginer dans la veine d'un Franz Wagner à Orlando.

Ron Holland - Ailier - 2,03m (Team Ignite, G-League)

Les prospects sortis de la Team Ignite en G-League semblent tous mettre un peu de temps à s'aguerrir en NBA. Malgré ça, la dernière pépite américaine du programme a des atouts pour séduire une équipe dans la loterie. Le plus évident d'entre eux : des qualités athlétiques phénoménales, avec un corps et des dimensions qui lui permettent de se projeter comme un futur two-way player dans la ligue. Capable de se créer ses propres situations, puissant et fluide dans la raquette, il ne semble pas désintéressé par l'aspect défensif, ce qui est forcément intéressant, et n'est pas maladroit dans le maniement du ballon non plus.

Selon la manière dont il se développera, avec le besoin identifié de progresser sur le shoot extérieur, il peut parfaitement être un ailier polyvalent, capable d'impacter sur les postes 3 et 4 et dans différents registres. Sa forme récente est intéressante et lui permet de gagner en popularité pour les prochaines Mock Drafts, alors que sa cote est assez fluctuante depuis le début de la saison.

Carlton Carrington - Meneur - 1,95m (Pittsburgh)

Carlton Carrington aura toujours 18 ans le soir de la Draft NBA 2024. Et pourtant, il semble en avance sur les temps de passage en termes de développement après quelques mois passés à la fac de Pittsburgh. Ce combo guard montre déjà les signes d'un futur très bon playmaker capable de rendre les autres meilleurs. On a déjà pu se rendre compte que le garçon savait shooter, être actif au rebond par rapport à la moyenne des joueurs sur son poste et distribuer des passes avec une vraie diversité.

En NCAA, il semble déjà en mesure de prendre soin du ballon, tout en noircissant la feuille. Toujours au rayon des atouts assez clairs chez Carrington, sa fluidité athlétique et le contrôle de son corps qui lui permettent de se déplacer et de trouver ses spots avec beaucoup de facilité. Il doit encore se montrer plus agressif pour attaquer le cercle, mais cela viendra avec l'expérience. Sa cote sera encore boostée s'il parvient à montrer plus de choses sur le plan défensif, où son potentiel est encore un point d'interrogation.

"CC" est un cousin de Rudy Gay, ce qui est plutôt intéressant en termes de mentoring s'il est bien drafté en NBA, ce qui semble inévitable.

Kyle Filipowski - Intérieur - 2,13m (Duke)

A la surprise générale, Kyle Filipowski avait décidé de rempiler pour une saison avec Duke plutôt que de céder aux sirènes de la Draft et d'une possible place dans la loterie l'année dernière. Le garçon a encore envie de progresser et d'être un incontournable de sa cuvée, ce qui semble devoir être le cas. Déjà très important en tant que freshman pour la première saison de Jon Scheyer, cet intérieur au profil très offensif de prime abord, est parti pour être à nouveau déterminant pour les Blue Devils.

Meilleur scoreur et rebondeur la saison passée, où il côtoyait l'actuel pivot des Mavs Dereck Lively, Filipowski présente un profil déjà très complet et qui n'aura sans doute pas trop de mal à retranscrire son impact en NBA. Il y a donc l'attaque, où il a une palette déjà très étendue à la finition, avec une panoplie fluide et moderne, la création, où sa qualité de passe n'est encore que trop peu souvent évoquée, mais aussi la défense, où il est capable de faire le job dans la plupart des situations, avec logiquement quelques difficultés face à des adversaires plus puissants et athlétiques que lui, ce qu'il atténue par un sens solide de la défense collective et de l'aide.

Avec du travail, il peut assez facilement devenir un élément de grande valeur des deux côtés du terrain.

Vous pouvez retrouver l'épisode qui lui est consacré chez les experts d'Envergure, qui ont décortiqué son profil avec le soin qu'on leur connaît.

Matas Buzelis - arrière/ailier - 2,08m - (Team Ignite, G-League)

Poste 2-3, le Lituanien a rejoint la Team Ignite en G-League pour mettre en lumière ses magnifiques qualités techniques et son potentiel extrêmement intrigant. Il incarne très bien l'arrière moderne de grande taille, avec une vision du jeu et un flair déjà remarquables. Buzelis va devoir s'étoffer pour résister aux impacts et à l'exigence en vigueur en NBA, mais ses fondamentaux et son sens du jeu sont bien en place. Son tir extérieur est lui aussi prometteur et pourrait s'avérer être une arme appréciable, pour ne pas dire plus, en NBA.

Certains scouts voient en lui des flashs de Michael Porter Jr (pour la capacité à dégainer) et de Gordon Hayward pour le jeu all-around, en raison de son morphotype et du cocktail qu'il propose pour le moment.

Les derniers gros prospects à être passés par la G-League ont tous mis du temps à trouver leur équilibre dans la ligue et Matas Buzelis n'est encore clairement pas un produit fini, même après quelques matches face à des professionnels. Il ne faudra pas s'attendre à le voir tout casser d'emblée, mais il est à mettre dans le registre des diamants à polir, assurément.

Isaiah Collier - meneur - 1,90m (USC)

Pour le moment, les doutes sur sa capacité à être drafté très haut viennent essentiellement de ses lacunes défensives et du fait qu'il semble parfois un peu trop décontracté sur le terrain. Mais à côté de ça, le meneur d'USC a énormément de qualités que l'on peut imaginer se retranscrire en NBA. Il est même fréquemment envisagé comme un 1st pick de cette cuvée.

Au lycée et avec les Trojans, Collier a déjà montré du leadership, une capacité à orchestrer le jeu de son équipe et à être un excellent playmaker qui peut rendre les autres meilleurs. Dans une ligue où le pick and roll est fondamental, sa maîtrise du sujet lui sera précieuse, de même que son envie de ne pas se cacher dans les moments importants. A l'aise balle en main, très vocal, Isaiah Collier propose un cocktail de vitesse, de créativité et de détermination qui lui octroient un plafond plus élevé que beaucoup de ses camarades de classe. S'il parvient à acquérir de la régularité et à tracter USC vers une belle campagne pendant la March Madness, sa popularité ne fera qu'augmenter.

 

Stephon Castle - guard - 1,98m (UConn)

Débarqué chez les champions en titre de UConn, Castle est un combo guard du genre "crafty", comme aiment le définir les Américains, qui a une vraie facilité à attaquer le cercle et à y faire son beurre. S'il est blessé depuis quelques jours, on a tout de même pu le voir en action sur des séquences où il a justement affiché toute sa confiance en lui sur les drives et démontré qu'il pouvait devenir un défenseur plus qu'honorable au niveau supérieur, en même temps qu'un attaquant polyvalent et efficace.

On attend d'en voir plus pour se prononcer sur sa place exacte au 1er tour, mais le freshman a ce qu'il faut en magasin en termes de playmaking, de sens du collectif et de leadership pour faire son trou en NBA à terme. Les sceptiques trouvent pour le moment qu'il n'ont rien vu d'unique et de transcendant chez lui. C'est toujours l'éternelle question. Vaut-il mieux être "élite" dans un domaine ou assez bon partout ?

Ja'Kobe Walter - guard - 1,95m (Baylor)

L'un des prospects les plus complets et excitants de cette cuvée, sans aucun doute. Avec Baylor, le freshman fait déjà des choses très remarquées. Walter est capable de shooter de très loin, avec une mécanique fluide, a du handle, de la vitesse, du dribble et un style tranchant qui plaira à beaucoup de monde. Peut-être le scoreur le plus naturel et complet de cette classe. Ses matches contre Auburn et Oregon State, contre lesquels il a inscrit 52 points en prenant 26 tirs, montrent que l'on n'est pas non plus sur un forcené de l'attaque, mais plutôt sur un garçon qui connait ses positions et ses situations fortes.

Le potentiel défensif ne semble pas "élite", mais son énergie paraît compatible avec le besoin de tenir son rang de côté du terrain en NBA. Sa faculté à provoquer des fautes et à ne jamais se relâcher seront d'autres très bons arguments au moment de présenter sa candidature devant les GM NBA en fin de saison.

Nikola Topic - meneur - 1,98m (KK Mega Basket, Serbie)

Après Nikola Jokic et Nikola Jovic, voici... Nikola Topic. Le basket serbe nous offre un petit clin d'oeil avec ce prospect qui n'a pas grand chose à voir avec ses deux compatriotes, mais son talent ne fait aucun doute. On aime déjà beaucoup sa vision de jeu et son flair. Topic tourne déjà à 7 passes de moyenne à 18 ans avec son club du KK Mega Basket et régale fréquemment les spectateurs par sa créativité, sa vitesse avec et sans le ballon, mais aussi sa justesse.

Le jeune meneur perd encore pas mal de ballons et n'a pas développé, pour le moment, un tir extérieur très fiable, mais ce sont des aspects qu'il aura le temps de faire progresser avant d'arriver en NBA. Il y a fort à parier que s'il est bien drafté dans la loterie, l'équipe qui l'aura sélectionné prendra le temps de le laisser s'aguerrir et ne le lancera pas tout de suite dans la fosse aux lions. Après, lorsque l'on voit la maturité et le mental des meneurs de l'Est dès les catégories de jeunes, faut-il vraiment s'inquiéter pour lui ?