Les notes des Bleus contre l’Italie

Voici le bulletin de notes des Bleus pour leur match à couper le souffle contre l'Italie. Qui ont été les meilleurs élèves ?

Les notes des Bleus contre l’Italie

L'équipe de France est encore une fois revenue de l'enfer. Bordel. Deux fois de suite. Les Bleus veulent décidemment se faire peur et nous faire peur. Mais merci pour les émotions. Allez, c'est parti pour les notes.

Rudy Gobert : A+

Mais quel bonhomme. On peut se moquer de son touché de balle parfois très limite sur ses moves près du cercle. On peut continuer à pleurnicher parce qu’il n’est pas aussi à l’aise que Nikola Jokic dos au panier. Mais putain quel bonhomme. Pardon our french.

Gobert est l’homme des matches couperets. Il a été énorme contre la Turquie. Il a été énorme contre l’Italie. 19 points, 14 rebonds, 28 d’évaluation. On savait que sa taille pouvait poser des problèmes au small ball adverse. Encore fallait-il le chercher. Encore fallait-il le servir. Ses coéquipiers ne l’ont pas oublié. Il a pesé sur la défense italienne, en point d’ancrage. Ses petits claquettes, ses petits layups et ses gros dunks ont fait du bien. Ses rebonds encore plus.

C’est le patron. Cette équipe de France n’a pas beaucoup de certitudes, c’est sûr. Mais il y a un truc qu’on ne peut pas discuter : Rudy joue avec hargne quand ça compte. Un compétiteur. Un patron.

Thomas Heurtel : A+

Il reste des shorts de Thomas Heurtel sur le site de la fédé ? Ou David Cozette a déjà tout commandé ? L’autre grand monsieur de la soirée. Il a été terriblement clutch dans le dernier quart-temps avec des trois-points bien précieux… puis des pénétrations encore plus importantes en prolongation.

Heurtel a un jeu à risque et il fait parfois des mauvais choix. Mais quand il est chaud, c’est quand même l’un des meneurs les plus kiffants d’Europe. C’est d’ailleurs le seul vrai playmaker de cette équipe. Ce soir, il était en feu. 20 points, 8 passes, la qualif’.

Andrew Albicy : C

Il n’a pas été mauvais. Il a fait son taff en défense. Au final, Andrew est le joueur qu’il est (philosophique ça comme phrase), avec ses qualités et ses limites. Le coup de chaud de Thomas Heurtel l’a retranché sur le banc mais il sera encore envoyé en mission dès le prochain match.

Terry Tarpey : A

Tarpin important. Pas un pétard ambulant mais une vraie pile électrique qui amène de l’énergie, du sérieux, de l’efficacité. +18 en 34 minutes sur un match serré. 18 d’éval. En fait, Tarpey c’est celui qui complète toutes les cases manquantes. Il faut du rebond ? Il y va. De la défense ? Il s’y met. Une coupe ou un panier important ? Il est là.

C’est plus qu’une révélation à ce stade. Allons au-delà de cet Euro. Le Manceau est en train de gagner sa place dans le groupe France pour les compétitions à venir. Parce que ça devient de plus en plu difficile de se passer de lui.

Les Bleus reviennent des enfers grâce à un super Thomas Heurtel !

Moustapha Fall : C-

Lancé par Vincent Collet à la place de Vincent Poirier en deuxième mi-temps, Moustapha Fall n’a pas pu faire grand-chose. Ce n’était pas un match-up pour lui. Il n’a pas réussi à prendre le dessus sur la défense italienne malgré sa taille et il était en retard sur toutes les rotations de l’autre côté du terrain.

Timothé Luwawu-Cabarrot : B+

Le facteur X de la première mi-temps avec ses paniers à trois-points. Il s'est moins illustré ensuite mais son bon passage a vraiment fait du bien.

Evan Fournier : B

Un match à deux visages, comme souvent avec le capitaine des Bleus. Il a été brillant dans les premières minutes, avec 9 points rapides. Puis… plus rien. Très discret pendant quasiment tout le match, il a su se réveiller dans les derniers instants. Au meilleur moment quoi. Et au final, c’est ce qui lui est demandé.

Fournier doit être décisif et il l’a été, avant de sortir pour cinq fautes avec 17 points au compteur. Le problème, c’est qu’il est manque souvent d’impact quand il ne score pas. Il l’a fait quand il fallait ce soir. Pour lancer son équipe puis pour la sauver. Il va falloir un Evan plus consistant pour aller chercher l’Or.

Guerschon Yabusele : B+

Il méritait A mais on est des crevards. Super match encore de Yabusele. Les trois-points quand il faut (sauf le airball à la fin, on t’as vu frérot), de la défense et des rebonds. Des bons choix aussi, ce qui dénote parfois de ses coéquipiers. Il est le joueur le plus régulier de l’EDF depuis le début de la compète.

Simone Fontecchio : B

C’est cruel d’être le bourreau des Bleus (« le shoot qui tue » comme a dit justement George Eddy) avant d’être celui qui enterre son équipe avec deux lancers cruciaux ratés puis un game winner potentiel qui échoue sur le cercle. On a hâte de le voir en NBA n’empêche, parce que vrai joueur.

Peter Jackson : D

C’est bien beau d’écrire le Seigneur des Anneaux Peter mais franchement ton scénario ne vaut pas les matches de l’équipe de France de basket.