George Karl : « Cette équipe est une bénédiction pour moi »

George Karl est revenu dans une longue interview sur son effectif actuel, sa joie d'entraîner ainsi que le titre de coach de l'année.

George Karl : « Cette équipe est une bénédiction pour moi »
George Karl est un grand bonhomme du coaching en NBA. Après plus de vingt ans dans la ligue, il sait de quoi il parle. Invité dans l'émission radio de Dan LeBatard, il revient sur sa saison en cours avec les Denver Nuggets. Alors que peu d'observateurs voient les joueurs des rocheuses comme un vrai candidat au titre, leur grand gourou reste persuadé que son équipe peut jouer la gagne sans superstar. En tout cas, il prend du plaisir à coacher ses ouailles :
"Ils écoutent, ils sont faciles à coacher et en plus ils progressent. En tant que coach vous appréciez particulièrement les progrès d'un Kenneth Faried, d'un Kosta Koufos ou d'un Evan Fournier. Pour beaucoup, entraîneur en NBA c'est du management. Je parle tout le temps de ça avec Pop. Lui, il passe 85% de son temps à coacher et le reste à gérer les egos.  Mais pour beaucoup de coaches, cela prend 40 à 50% de leur temps. Cette équipe c'est une bénédiction pour moi à ce moment de ma carrière."
Le coach qui a mené les Seattle Supersonics à la finale NBA en 1996 s'apprête à vivre une nouvelle campagne de playoffs dans la peau d'un outsider. La dernière fois que George Karl a mené une équipe au sommet de sa conférence c'était avec les Nuggets, en 2009. Carmelo Anthony était alors le leader de la franchise. Le départ de Melo pour New York en pleine saison 2011 a d'ailleurs laissé beaucoup de traces :
"Tous les jours, le coach doit rencontrer la presse. Et dans chaque ville, les questions étaient les mêmes. Il y avait toujours les mêmes rumeurs. Vous ne pouvez pas répondre aux questions et faire plaisir à votre propriétaire, à votre GM, aux agents des joueurs et aux joueurs eux-mêmes à la fois. Tout le monde semblait déçu de ce que je disais, de comment je répondais. Ça devenait pesant.   C'était ma pire saison en tant que coach. Je n'entraînais plus, j'étais un mec des relations publiques. Certains dans le vestiaire trouvaient que je protégeais trop Melo. J'aurais juste aimé que Carmelo vienne me voir pour me dire 'coach, je sais que c'est dur pour vous et j'apprécie ce que vous faites pour moi.'"
L'épisode Melo appartient maintenant au passé et George Karl a mené sa bande de jeunes joueurs vers les sommets de la Conférence Ouest. De quoi être cité régulièrement parmi les favoris au titre de Coach of the Year. Jamais gagnant, Karl préfère rester le Poulidor du trophée :
"Je veux finir deuxième. Il y a plein de bons coaches cette saison. Je pense que Frank Vogel a fait un super travail, Gregg Popovich, Mark Jackson... Erik Spoelstra doit aussi être pris en compte. Je ne prête pas autant d'attention à la Conférence Est qu'à la Conférence Ouest mais j'ai toujours de la compassion pour eux, là-bas y'en a plein qui se font virer après une ou deux saisons."
Question timing, George Karl fait dans la perfection : Byron Scott et Doug Collins viennent de quitter leurs fonctions.