Gregg Popovich pense que des coaches européens peuvent avoir un impact en NBA

Après les joueurs, Gregg Popovich pense que ce sont le coaches européens qui pourraient faire la différence.

Gregg Popovich pense que des coaches européens peuvent avoir un impact en NBA
Ce n’est pas un scoop, Gregg Popovich a toujours considéré que le basket ne s’arrêtait pas aux frontières des Etats-Unis et que le globe entier était rempli de talents. Après tout, ce n’est pas un hasard si ses San Antonio Spurs comptent pas moins de 8 joueurs étrangers cette saison : Tony Parker, Nando De Colo et Boris Diaw (France), Manu Ginobili (Argentine), Tiago Splitter (Brésil), Patrick Mills et Aron Baynes (Australie), Cory Joseph (Canada). Dans ce domaine, les Spurs ont été des précurseurs en n’hésitant pas à responsabiliser dès leur arrivée en NBA des joueurs étrangers, sans avoir à les faire passer par une sorte de « période d’essai » et, surtout, sans chercher à dénaturer leur jeu pour le faire coller aux standards de la grande ligue. On se souvient encore du paquet de muscles que les Bulls avaient fait prendre à Toni Kukoc à son arrivée à Chicago et au rôle d’ailier shooteur auquel ils l’avaient parfois réduit, dénaturant au passage ses qualités de créateur. Même si son talent lui a permis de s’imposer malgré tout, on se demande encore parfois aujourd’hui quelle aurait pu être sa trajectoire s’il était né 15 ans plus tard et qu’il avait pu tomber dans une équipe aussi visionnaire que les Spurs.
« Il y a de grands coaches et de grands joueurs partout dans le monde et je pense que tout le monde le réalise enfin », explique Gregg Popovich.   « Ça a pris un moment avant que la NBA adhère à cette idée. Et je ne parle pas de la ligue elle-même, mais des équipes, des coaches et des GM’s. »
Au début de la saison, la ligue comptait 84 joueurs étrangers dans ses rangs, un record égalé en la matière. Un fait qui, pour Pop, a beaucoup à voir avec les revers subis par Team USA pendant des années.[superquote pos="d"]"Pendant longtemps, les Européens nous ont donné la leçon."[/superquote]
« Pendant longtemps, ils nous ont donné la leçon. Je pense que c’est un peu mieux maintenant, mais du point de vue du savoir-faire, les Européens avaient pris une large avance sur nous. Que ce soit dans la capacité à shooter, à passer, à dribbler, à faire jouer un collectif et à faire tourner la balle, pendant longtemps nous nous faisions battre dans ces secteurs et ça se voyait dans le jeu de nos jeunes.   Je pense que ça a énormément enrichi le jeu NBA d’avoir des joueurs et des coaches étrangers qui viennent dans notre ligue. Ça a aidé le basket américain à se regarder en face de façon à ce que les gamins se disent qu’ils ne veulent pas seulement devenir des dunkeurs ou des shooteurs à trois-points, mais des joueurs de basket. »
Plus intéressant encore, Gregg Popovich a confié à nos confrères de realgm que, selon lui, un des derniers tabous pourraient prochainement tomber en NBA et qu’il verrait tout à fait des coaches étrangers tenir les commandes de franchises.
« Il y a des coaches à l’étranger qui sont aussi bons si ce n’est meilleurs que ceux que nous avons ici. »
Ettore Messina ou David Blatt (qui est certes américain mais qui a fait tout son parcours professionnel en Europe) auront peut-être un jour une chance de révolutionner le jeu NBA comme Vlade Divac, Drazen Petrovic ou Arvydas Sabonis ont pu le faire.