Ce que Lonzo et IT peuvent nous apprendre sur les Lakers

Lonzo Ball et Isaiah Thomas étaient alignés ensemble d’entrée de jeu cette nuit. Pour l’instant, leur duo fonctionne plutôt bien. Un tandem qui offre de nouvelles possibilités aux Los Angeles Lakers.

Ce que Lonzo et IT peuvent nous apprendre sur les Lakers
Les plus moqueurs n’ont pas attendu très longtemps avant de dégainer le constat glacial lors du transfert d’Isaiah Thomas aux Los Angeles Lakers le soir de la deadline. En moins d’un an, l’ex-coqueluche des Boston Celtics est passée du statut de meneur All-Star d’une équipe candidate aux finales à celui de back-up d’un rookie au sein d’une franchise en reconstruction. Dur. Techniquement, IT est effectivement le remplaçant direct de Lonzo Ball. Mais il occupe surtout un rôle de sixième homme avec un temps de jeu assez important (27 minutes par match). Mais dès le départ, Thomas avait fait comprendre qu’il se sentait capable de jouer avec le deuxième choix de la draft 2017. Malin, il défendait son beefsteak. Et donc une éventuelle place de titulaire. Luke Walton n’a pas mordu à l’hameçon. Il a fait sortir l’ancien All-Star du banc. Jusqu’à cette nuit. L’absence de Kyle Kuzma (touché à la cheville) a contraint le coach à revoir ses plans. Il a alors lancé IT dans le cinq pour la première fois depuis son arrivée le 8 février dernier.

Première réussie pour Isaiah Thomas

Ce dernier n’a pas déçu. Il a terminé avec 20 points et 7 passes lors de la défaite des Lakers contre les Golden State Warriors. Une bonne première. Plus intéressant encore, Isaiah Thomas a débuté avec Lonzo Ball. Le rookie n’a pas eu l’air bouleversé par la présence d’un autre meneur à ses côtés. Il a même distribué 11 passes décisives pour aller avec ses 5 rebonds, ses 3 interceptions et ses 8 points. Il a juste été maladroit aux tirs (3/11 et 1/8 à trois-points). Mais c’est une habitude pour Ball, dont l’irrégularité – ou plutôt la maladresse chronique en réalité – a rythmé sa première saison en NBA. Au-delà de ça, Walton a aimé ce qu’il a vu.

« Je trouve que leur première ensemble s’est très bien passée », commentait le coach au sujet de son tandem.  « L’avantage c’est d’avoir deux meneurs capables de diriger l’attaque ensemble. Ils peuvent tous les deux rendre les autres meilleurs. »

Les Lakers affichaient un différentiel de -7 quand Thomas et Ball ont joué ensemble cette nuit. Ils ont perdu le match de neuf points. Dans l’ensemble, l’association des deux meneurs fonctionne plutôt bien depuis l’arrivée d’IT. C’est même le deuxième duo le plus performant de l’équipe hollywoodienne parmi ceux qui ont passé plus de 150 minutes sur le parquet : un Net Rating de +8 (114,5 pts marqués sur 100 possessions pour 106,5 encaissés). Seul le tandem formé par Thomas avec Julius Randle fait mieux (+16,3). Les statistiques sont évidemment impactées par la belle série actuelle des Angelenos, vainqueurs de huit de leurs onze derniers matches. Mais c’est aussi parce qu’ils ont déjà trouvé des repères que leur équipe connaît un tel succès actuellement.

Lonzo Ball avec un autre playmaker, ça marche !

Ce sont là encore de petits échantillons. Il n’y a donc pas de grandes conclusions à tirer. Mais cette fin de saison peut donner d’autres perspectives aux Californiens. D’autres indices sur leur avenir. Est-ce que la réussite (éventuelle) du duo formé par Isaiah Thomas et Lonzo Ball peut convaincre les dirigeants de prolonger l’ancienne star des Celtics une fois son contrat arrivé à expiration cet été ? Sans doute pas si LeBron James ou Paul George débarquent en ville. Mais PG a manifesté plusieurs fois un attrait pour le Thunder et le King a lui aussi d’autres options. Prolonger IT, même pour un an (par exemple à 20 millions pour remplir le Cap), est une alternative. Les Lakers aligneraient alors une équipe candidate aux playoffs en espérant séduire les principaux free agents en 2019 (Jimmy Butler, Kawhi Leonard, Kyrie Irving). Allons au-delà d’Isaiah Thomas. Oublions son nom, concentrons-nous sur son profil. Si Lonzo Ball peut briller à côté d’un joueur comme ça, c’est peut-être le signe qu’il est susceptible d’être aligné autour d’autres playmakers-scoreurs. IT a ses lacunes (défensives) et il va avoir 30 ans. Lui offrir le max sur plus d’une saison est un mauvais plan. Les jours où ils menaient une équipe des Celtics superbement coachée semblent déjà bien loin. En revanche, les Lakers ont peut-être là un indice sur les types de meneurs capables de jouer avec Lonzo. Un paquet de nouvelles possibilités. Et autant de raisons de se réjouir de l’avenir.