John Wall bosse dur défensivement

En plus de ses qualités offensives évidentes, John Wall concentre actuellement ses efforts sur l'aspect défensif de son jeu. Du tout bon pour les Wizards.

John Wall bosse dur défensivement
"Tu as déconné en faisant ça. Parce que maintenant je sais que tu en es capable". Voilà le discours qu'a tenu Randy Wittman à John Wall après la victoire des Wizards sur le parquet des Celtics samedi. Avec 6 interceptions et un travail défensif acharné sur Jordan Crawford, rendu muet dans tout le 4e quart-temps, le meneur de Washington a évolué dans un registre qu'on lui connaissait peu. Car depuis le début de sa carrière en NBA, l'ancien joueur de Kentucky est avant tout capable de prouesses offensives grâce à sa vitesse supersonique et sa capacité à avoisiner les 10 passes décisives dans un match. Alors que son équipe traverse une très bonne passe et est devenue crédible pour un spot en playoffs dans l'improbable Conférence Est, Wall semble vouloir étoffer sa palette et prouver par les actes ce qu'il crie sur tous les toits depuis toutes les semaines : "Je suis le meilleur meneur de la ligue". Jusqu'à présent, le numéro 1 de la Draft 2010 avait la fâcheuse tendance de laisser beaucoup d'espace et de marge de manoeuvre à des adversaires pas nécessairement scoreurs à la base. Wittman en a eu assez de le voir aussi laxiste sur l'homme et l'a pris entre quatre murs pour lui expliquer qu'il attendait bien plus de lui dans ce secteur.

Vexé après le show de Chris Paul à la mi-décembre

Wall a beau être le troisième meilleur intercepteur de la ligue, c'est dans le placement et l'intelligence de jeu que son coach attend plus de lui. Lors du road trip encourageant des Wizards, il s'est avéré bien plus concentré et defensive-minded qu'on aurait pu l'espérer. La faute à Wittman, qui avait piqué son orgueil après le show de Chris Paul au Verizon Center à la mi-décembre en affirmant qu'il lui avait "mis le feu".
"Je pense que j'ai montré par instants de super qualités défensives, mais je ne le fais pas assez souvent. Pour devenir le joueur que j'ai envie d'être, à savoir une superstar ou un All-Star, je dois être fort des deux côtés du terrain tous les soirs. C'est vraiment quelque chose sur lequel je me concentré en ce moment en regardant énormément de vidéos pour être plus régulier à ce niveau", a expliqué John Wall dans le Washington Post.
Face aux Celtics, le meneur de 23 ans a également montré beaucoup d'application dans le repli et un vrai désir d'empêcher ses vis à vis d'aller au panier. Il a déjà prouvé par le passé qu'il était capable d'aller contrer à des hauteurs impressionnantes des joueurs plus puissants et plus grands. Son potentiel athlétique devrait pouvoir lui permettre d'être quotidiennement efficace et de ne plus passer pour un joueur hyper doué mais décevant par rapport aux espoirs placés en lui en high school ou à la fac. Wittman sera en tout cas derrière son dos pour vérifier qu'il ne traîne pas les pieds...
"C'est le problème avec Randy. Maintenant que je lui ai montré ça, je vais être obligé de le faire tous les soirs, sinon il va m'en vouloir !".